Ghana-Uruguay : qui surprendra?
Soccer jeudi, 1 juil. 2010. 20:16 mercredi, 11 déc. 2024. 19:01
JOHANNESBURG - Du quart de finale Uruguay-Ghana, vendredi à Johannesburg, sortira un demi-finaliste surprise: l'Uruguay, vainqueur de deux des quatre premières Coupes du monde (1930, 1950), ou le Ghana, dernier représentant de l'Afrique au Mondial 2010 et force montante.
La dernière apparition de la Celeste dans le dernier carré remonte à 1970, et les Black Stars seraient les premiers représentants de l'Afrique à l'atteindre s'ils s'imposaient.
La balance penche un peu en faveur de l'Uruguay, emmenée par son redoutable duo offensif Diego Forlan-Luis Suarez, auteurs de trois buts chacun depuis le début du tournoi, et au complet. De son côté, le Ghana sera privé de son meilleur créateur, le milieu offensif Andre Ayew, suspendu, et peut-être de Kevin Prince Boateng, buteur contre les Etats-Unis en 8e de finale, blessé.
Egalement très solide en défense (un seul but encaissé) et organisée de main de joueur d'échecs par Oscar Washington Tabarez, la Celeste a le vent de l'histoire dans le dos. Et dans ce petit pays de 3 millions d'habitants, on se prend à rêver d'une troisième victoire en Coupe du monde.
Mais l'équipe du premier quart de siècle de la Coupe du monde sort d'une longue éclipse; elle n'avait plus franchi le premier tour depuis 1990 et n'était même pas qualifiée en 2006.
Le Ghana progresse
Si la performance de l'Uruguay est le fruit d'une génération spontanée autour des attaquants Forlan et Suarez, le succès du Ghana traduit une montée en puissance de cette équipe, qu'on surnommait les Brésiliens d'Afrique dans les années 1960-70 quand ils remportèrent quatre Coupes d'Afrique des nations, autant que le Cameroun, de 1963 à 1982.
Le Ghana tire les dividendes d'un travail intelligent et cohérent mené depuis plusieurs années. La Fédération (GFA) défend le sélectionneur qu'elle choisit (le Serbe Milovan Rajevac depuis deux ans), respectant les contrats plutôt que de le licencier au premier revers venu. Comme l'ont fait la Côte d'Ivoire, le Nigeria ou le Cameroun, qui eux ont été éliminés dès le premier tour.
Demi-finaliste de la CAN-2008, finaliste en 2010, champion du monde des moins de 20 ans l'an dernier, avec Andre Ayew comme capitaine, le Ghana progresse. Battus en huitièmes de finale il y a quatre ans en Allemagne pour leur premier Mondial, les Black Stars ont d'ores et déjà réussi leur Coupe du monde, rejoignant le Cameroun (1990) et le Sénégal (2002), seules équipes africaines ayant atteint ce niveau.
Mais pour faire encore mieux, il faudra se passer d'Andre Ayew, le digne héritier de la dynastie Ayew, qui avait pris le pouvoir avec son père Abedi Pelé, champion d'Europe avec Marseille (1993) et vainqueur de la CAN avec le Ghana (1982).
La dernière apparition de la Celeste dans le dernier carré remonte à 1970, et les Black Stars seraient les premiers représentants de l'Afrique à l'atteindre s'ils s'imposaient.
La balance penche un peu en faveur de l'Uruguay, emmenée par son redoutable duo offensif Diego Forlan-Luis Suarez, auteurs de trois buts chacun depuis le début du tournoi, et au complet. De son côté, le Ghana sera privé de son meilleur créateur, le milieu offensif Andre Ayew, suspendu, et peut-être de Kevin Prince Boateng, buteur contre les Etats-Unis en 8e de finale, blessé.
Egalement très solide en défense (un seul but encaissé) et organisée de main de joueur d'échecs par Oscar Washington Tabarez, la Celeste a le vent de l'histoire dans le dos. Et dans ce petit pays de 3 millions d'habitants, on se prend à rêver d'une troisième victoire en Coupe du monde.
Mais l'équipe du premier quart de siècle de la Coupe du monde sort d'une longue éclipse; elle n'avait plus franchi le premier tour depuis 1990 et n'était même pas qualifiée en 2006.
Le Ghana progresse
Si la performance de l'Uruguay est le fruit d'une génération spontanée autour des attaquants Forlan et Suarez, le succès du Ghana traduit une montée en puissance de cette équipe, qu'on surnommait les Brésiliens d'Afrique dans les années 1960-70 quand ils remportèrent quatre Coupes d'Afrique des nations, autant que le Cameroun, de 1963 à 1982.
Le Ghana tire les dividendes d'un travail intelligent et cohérent mené depuis plusieurs années. La Fédération (GFA) défend le sélectionneur qu'elle choisit (le Serbe Milovan Rajevac depuis deux ans), respectant les contrats plutôt que de le licencier au premier revers venu. Comme l'ont fait la Côte d'Ivoire, le Nigeria ou le Cameroun, qui eux ont été éliminés dès le premier tour.
Demi-finaliste de la CAN-2008, finaliste en 2010, champion du monde des moins de 20 ans l'an dernier, avec Andre Ayew comme capitaine, le Ghana progresse. Battus en huitièmes de finale il y a quatre ans en Allemagne pour leur premier Mondial, les Black Stars ont d'ores et déjà réussi leur Coupe du monde, rejoignant le Cameroun (1990) et le Sénégal (2002), seules équipes africaines ayant atteint ce niveau.
Mais pour faire encore mieux, il faudra se passer d'Andre Ayew, le digne héritier de la dynastie Ayew, qui avait pris le pouvoir avec son père Abedi Pelé, champion d'Europe avec Marseille (1993) et vainqueur de la CAN avec le Ghana (1982).