PARIS - Le Portugal, finaliste du dernier Euro disputé chez lui, semble le mieux placé pour s'extirper d'un groupe A assez relevé, avec des Tchèques flamboyants, des Turcs toujours dangereux et une Suisse grande outsider, mais qui aura l'avantage de jouer devant son public en tant que co-organisteur de l'Euro 2008.

Battue chez elle en finale par la Grèce lors de son Euro il y a quatre ans, l'équipe de Luiz Felipe Scolari fait partie des prétendants au sésame suprême cette fois encore. Mais le Portugal, demi-finaliste du Mondial allemand (battue par la France, ndlr) a pris la mauvaise habitude d'être souvent placée, mais jamais mieux.

Avec Cristiano Ronaldo dans ses rangs, sans doute le meilleur joueur du monde du moment qui a largement contribué à la consécration de Manchester United cette saison, le Portugal peut cette fois espérer se frayer un chemin jusqu'au bout.

Son principal adversaire dans ce groupe devrait être a priori la République tchèque qui a impressionné lors de sa campagne de qualification, en terminant devant l'Allemagne.

Éliminée lors du premier tour du Mondial 2006, l'équipe de Karel Brückner s'est renforcée depuis avec l'intégration de jeunes joueurs aux côtés de l'ancienne garde constituée par Jan Koller, Milan Baros ou Tomas Rosicky. Ce panachage a plutôt l'air de bien fonctionner.

Retrouvailles tendues

Les Turcs reviennent eux d'une période un peu plus difficile après avoir marqué les esprits lors du Mondial asiatique en 2002 où ils avaient terminé à la 3e place.

Absents en Allemagne, les Turcs, sous la houlette de Fatih Terim, se sont qualifiés difficilement pour cet Euro, avec un tout petit point d'avance sur la Norvège, et derrière les Grecs champions d'Europe en titre.

Les retrouvailles avec la Suisse risquent d'être également tendues. Les deux équipes s'étaient en effet affrontées en barrages lors des qualifications au Mondial allemand et l'énorme pugilat qui avait suivi la qualification des Helvètes en Turquie avait choqué le monde du soccer.

Pour la Suisse, qui n'a jamais réussi à passer le premier tour d'une phase finale, le challenge est de taille. Les hommes de Köbi Kuhn avaient fait trembler la France lors des qualifications pour le Mondial 2006, mais le soufflé était retombé sur le sol allemand.

Leurs chances de briser ce cycle maudit sont cette fois encore extrêmement minces, mais le soutien de son public pourra peut-être les aider à réaliser un exploit historique.