PARIS - Guingamp a réussi l'une des plus grosses surprises de l'histoire de la Coupe de France en devenant la 2e équipe de 2e division à remporter le trophée au nez et à la barbe de son grand et puissant voisin rennais, humilié en finale 2-1 sur un doublé d'Eduardo, samedi au Stade de France.

En 92 éditions de cette vénérable institution du football français, seul Le Havre était parvenu à porter haut les couleurs de la deuxième division en soulevant la Coupe de France en 1959. C'est dire la portée de l'exploit réussi par l'En Avant, au cours d'une finale 100 pour cent bretonne longtemps indécise.

Rien n'a été épargné au Stade Rennais au cours d'une partie que les hommes de Guy Lacombe n'ont jamais totalement maîtrisé. Alors que les Rouge et Noir avaient cru avoir fait le plus dur sur une tête de Bocanegra (69e), deux tirs croisés d'Eduardo (71e et 82e) ont douché définitivement leurs espoirs, hissant une nouvelle fois Guingamp sur le devant de la scène.

Cette petite ville de 8000 habitants aime décidément brouiller les cartes et la hiérarchie et se retrouvera, comme en 1996, en Coupe d'europe (Europa League) où elle fera presque figure d'anomalie.

Pour Rennes, tenu à bout de bras depuis onze ans par le milliardaire François Pinault, la déception est à la hauteur de l'attente. Les Rennais n'ont plus rien gagné depuis la Coupe de France 1971 mais, plus que tout, cette défaite contre le minuscule voisin guingampais a des allures de fiasco.

"Guingamp est un club de Ligue 2 mais une équipe de L1", avait pourtant prévenu l'entraîneur de Rennes Guy Lacombe. Son jugement a été conforme au scénario de la rencontre avec une équipe guingampaise jouant sans complexes malgré l'enjeu énorme pour le club.