Hearts, royaume de l'ambitieux Romanov
Soccer mercredi, 21 sept. 2005. 11:45 mercredi, 11 déc. 2024. 16:54
GLASGOW (AFP) - Quand l'homme d'affaires lituanien Vladimir Romanov a pris en janvier 2004 le contrôle de Hearts (1re div. écossaise de soccer), il a affirmé avec l'assurance que lui confèrent ses millions qu'il n'était que question "d'heures et de minutes" avant que son club ne prenne le pouvoir.
Quelque six mois plus tard, les sarcasmes se sont tus et la prédiction semble en passe de se réaliser. Pour la première fois depuis des décennies, la domination de la Old Firm -les Glasgow Rangers et le Celtic Glasgow- est battue en brèche.
Une génération entière d'Ecossais n'a aucun souvenir d'un titre qui ait échappé à l'un des deux grands. La dernière équipe à s'être immiscée dans le palmarès est Aberdeen, alors dirigé par Alex Ferguson, en 1985. Dès lors, l'ambition de Romanov ne pouvait qu'attirer dérision et pessimisme.
Mais après sept journées, le club d'Edimbourg trône fièrement en tête du Championnat, avec 5 points d'avance sur le Celtic et 8 sur les Rangers, le champion en titre qu'il accueille samedi.
Les promesses de Romanov, un banquier d'origine russe à la fortune estimée à près de 250 millions de livres (371,1 millions d'euros), également actionnaire majoritaire des clubs lituanien FBK Kaunas et bélarusse MTZ-Ripo Minsk, ne semblent pas uniquement des mots lancés en l'air.
Habileté
"Chacun des clubs que je possède a pour objectif de devenir champion, explique ce Roman Abramovitch à la mode écossaise. Il s'agit de créer du plaisir et du spectacle pour les gens."
"Le soccer c'est comme les échecs, ce n'est pas seulement gagner ou perdre avec les jambes, suggère-t-il. Vous devez jouer aussi avec la tête. Et l'expérience avec l'un (des clubs) nourrit ce que vous faites avec l'autre. Je dirais que je ne suis pas éternel, mais que le club l'est."
Romanov a déplacé pour l'heure ses pièces avec habileté. Il y a près d'un an, la réception des Rangers avait été marquée par les protestations, en forme de ballons noirs, des supporteurs tentant de prévenir un déménagement de leur stade de Tynecastle vers Murrayfield, la maison du rugby écossais.
L'animosité des supporteurs était dirigée vers le directeur général d'alors, Chris Robinson, dont la démission était exigée. Peux imaginaient à cet instant que Robinson accepterait de vendre ses parts majoritaires à Romanov, 58 ans, propriétaire de la banque lituanienne UKIO.
Fils d'un militaire russe, Romanov avait plusieurs fois tenté d'acquérir un club écossais. Après s'être cassé les dents sur le rachat de Dundee, Dundee United et Dunfermline, 880.000 livres (1,306 millions d'euros) ont suffi à lui offrir Hearts.
Métamorphose
Peu après son arrivée, Romanov a limogé le manageur John Robertson, pour imposer l'ancienne gloire écossaise George Burley. Le robinet d'argent s'est ouvert pour des joueurs auparavant intouchables, comme le champion d'Europe grec Panagiotos Fyssas ou l'international tchèque Rudi Skacel.
Burley doit simplement s'accomoder des ingérences de son patron. "Je considère que c'est mon droit d'acheter les joueurs et le devoir du manageur de les entraîner", lance Romanov, à qui les supporteurs ont dédié une chanson.
"Ce club vieux de 130 ans a eu beaucoup de manageurs et je suppose que George Burley ne sera pas le dernier, assène-t-il. En fait, la réalité de l'investissement -le temps et l'argent- fait que le dernier mot me revient."
Le succès est en tout cas tel que les 18.000 places de Tynecastle ne satisfont pas la demande. Un agrandissement du stade à 24.000 places est déjà programmé.
Une métamorphose éclatante, pour un club qui s'est longtemps vu comme la troisième force du soccer écossais, mais dont le dernier succès en Coupe d'Ecosse remonte déjà à 1998.
Quelque six mois plus tard, les sarcasmes se sont tus et la prédiction semble en passe de se réaliser. Pour la première fois depuis des décennies, la domination de la Old Firm -les Glasgow Rangers et le Celtic Glasgow- est battue en brèche.
Une génération entière d'Ecossais n'a aucun souvenir d'un titre qui ait échappé à l'un des deux grands. La dernière équipe à s'être immiscée dans le palmarès est Aberdeen, alors dirigé par Alex Ferguson, en 1985. Dès lors, l'ambition de Romanov ne pouvait qu'attirer dérision et pessimisme.
Mais après sept journées, le club d'Edimbourg trône fièrement en tête du Championnat, avec 5 points d'avance sur le Celtic et 8 sur les Rangers, le champion en titre qu'il accueille samedi.
Les promesses de Romanov, un banquier d'origine russe à la fortune estimée à près de 250 millions de livres (371,1 millions d'euros), également actionnaire majoritaire des clubs lituanien FBK Kaunas et bélarusse MTZ-Ripo Minsk, ne semblent pas uniquement des mots lancés en l'air.
Habileté
"Chacun des clubs que je possède a pour objectif de devenir champion, explique ce Roman Abramovitch à la mode écossaise. Il s'agit de créer du plaisir et du spectacle pour les gens."
"Le soccer c'est comme les échecs, ce n'est pas seulement gagner ou perdre avec les jambes, suggère-t-il. Vous devez jouer aussi avec la tête. Et l'expérience avec l'un (des clubs) nourrit ce que vous faites avec l'autre. Je dirais que je ne suis pas éternel, mais que le club l'est."
Romanov a déplacé pour l'heure ses pièces avec habileté. Il y a près d'un an, la réception des Rangers avait été marquée par les protestations, en forme de ballons noirs, des supporteurs tentant de prévenir un déménagement de leur stade de Tynecastle vers Murrayfield, la maison du rugby écossais.
L'animosité des supporteurs était dirigée vers le directeur général d'alors, Chris Robinson, dont la démission était exigée. Peux imaginaient à cet instant que Robinson accepterait de vendre ses parts majoritaires à Romanov, 58 ans, propriétaire de la banque lituanienne UKIO.
Fils d'un militaire russe, Romanov avait plusieurs fois tenté d'acquérir un club écossais. Après s'être cassé les dents sur le rachat de Dundee, Dundee United et Dunfermline, 880.000 livres (1,306 millions d'euros) ont suffi à lui offrir Hearts.
Métamorphose
Peu après son arrivée, Romanov a limogé le manageur John Robertson, pour imposer l'ancienne gloire écossaise George Burley. Le robinet d'argent s'est ouvert pour des joueurs auparavant intouchables, comme le champion d'Europe grec Panagiotos Fyssas ou l'international tchèque Rudi Skacel.
Burley doit simplement s'accomoder des ingérences de son patron. "Je considère que c'est mon droit d'acheter les joueurs et le devoir du manageur de les entraîner", lance Romanov, à qui les supporteurs ont dédié une chanson.
"Ce club vieux de 130 ans a eu beaucoup de manageurs et je suppose que George Burley ne sera pas le dernier, assène-t-il. En fait, la réalité de l'investissement -le temps et l'argent- fait que le dernier mot me revient."
Le succès est en tout cas tel que les 18.000 places de Tynecastle ne satisfont pas la demande. Un agrandissement du stade à 24.000 places est déjà programmé.
Une métamorphose éclatante, pour un club qui s'est longtemps vu comme la troisième force du soccer écossais, mais dont le dernier succès en Coupe d'Ecosse remonte déjà à 1998.