Des supporters du Paris SG ont publié sur les réseaux sociaux des photos de banderoles injurieuses déployées à Paris, avant le "Clasico" du Championnat contre le rival Marseille, s'attirant des accusations d'homophobie et de sexisme.

Le Collectif ultras Paris (CUP), le principal groupe de fans du club de la capitale, a publié dans la matinée sur Twitter des photos de banderoles déployées devant le Parc des Princes et sur le pont de Bir-Hakeim, devant la Tour Eiffel.

L'une, sur laquelle on pouvait lire « PSG-OM: 9 ans de sodomie en bande organisée x, s'est attirée des accusations d'homophobie. L'autre s'en prenait au joueur marseillais Dimitri Payet et à sa femme.

« L'impunité face à l'homophobie dans le football ne fait que la nourrir. Le 17 mars 2019, il y a eu les injures homophobes lors d'un PSG-OM en présence de la ministre", a dénoncé à l'AFP Julien Pontes, le porte-parole du collectif Rouge Direct, qui lutte contre l'homophobie dans le football. Le responsable a indiqué qu'il porterait "certainement » plainte.

« La Ligue 1 reprend, les messages sexistes et homophobes aussi. Le foot français mérite tellement mieux que des insultes! », a réagi pour sa part le délégué interministrériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) Frédéric Potier.

Autour du stade, l'atmosphère était très calme dans la soirée, avec un épais dispositif policier autour de l'enceinte parisienne, peu avant le début de la rencontre. Le PSG n'a plus perdu contre l'OM depuis 2011.

Lors du match de mars 2019, la ministre des Sports Roxana Maracineanu, présente au stade, avait qualifié d'"inadmissibles" certains chants parisiens, dont les refrains assimilaient les Marseillais à "des rats", des "pédés" ou des "enculés".

Soumis aux restrictions de la jauge gouvernementale, le Parc des princes a réduit le nombre de spectateurs à environ 4.000 pour le "Clasico", et le CUP a déjà fait savoir qu'il ne se déplacerait pas.