Il reste quatre parties de saison régulière à l'Impact et je sais que nous ne sommes pas à la position souhaitée au classement, mais nous allons y aller une partie à la fois. On va commencer samedi contre Kansas City et gagner pour se remettre sur le chemin de la victoire!

Le calendrier veut que nos deux prochains adversaires soient devant nous au classement alors que les deux dernières rencontres de la saison seront disputées contre des clubs derrière nous. Il faut les battre, car rien n'est encore joué malgré notre retard au classement. Rien n'est joué aussi pour les clubs qui sont en haut de nous. Il y a tellement d'équipes qui gagnent dernièrement que le classement peut toujours changer.

Ce n'est pas évident de regarder le classement et de constater le travail qui nous attend, surtout quand on songe aux formations qui ont des matchs en main. Il faut espérer que ces équipes trébuchent pour nous aider, mais la meilleure chose à faire est de gagner nos propres rencontres pour contrôler notre destinée. Il faut tout donner pour éviter de se dire en fin de saison, « si on avait gagné telle ou telle partie.»

Nous avons échappé nos deux derniers matchs et on sait qu'il faut retrouver notre confiance en gagnant. Sachant que mathématiquement nous sommes toujours dans la course, il est important de se montrer sous notre plus beau jour. On s'accroche au fait que tout peut encore survenir. On ne sait jamais ce qui peut arriver et qui sait si le dernier match ne sera pas très important.

Inutile de dire que la défaite de 3-1 face au Fire de Chicago la fin de semaine dernière a laissé un goût amer, mais je ne pense pas que ce soit ce match qui ait fait la plus grande différence pour expliquer notre place au classement. C'est évident qu'on a encore dans la gorge cette partie à Chicago, car chaque partie est tellement importante en fin de campagne. Il reste peu de cartes dans notre jeu. C'est à nous à la jouer et surtout, à bien la jouer.

Je ne sais pas si c'est normal d'être là où nous sommes pour un club d'expansion, car c'est la première fois que je me retrouve avec un club de première année. Il y avait peut-être des formations qui s'attendaient à des parties faciles contre une nouvelle équipe. La seule chose que je peux dire, c'est qu'il est difficile de partir une équipe à zéro, de trouver une chimie, une cohésion et un club à l'image que l'on souhaite. Nous avons été compétitifs depuis le départ même si nous avons eu du mal à trouver la façon de gagner, mais en juillet et août, nous avons dominé notre sujet.

Club d'expansion ou non, depuis le jour 1 j'ai vu l'énorme potentiel de cette équipe, mais ce n'est pas toujours évident de mettre sur le terrain ce que l'on voit sur papier.

Le championnat canadien

Le championnat canadien est un élément de motivation pour nous. Nous tentons de devancer Toronto et Vancouver au classement, ce qui aura une incidence sur l'allure de la coupe de l'an prochain. Pour l'instant, nous sommes premiers, mais les Whitecaps nous suivent de très près alors que Toronto est loin derrière nous.

L'équipe canadienne avec le plus de points va affronter en 2013 la formation d'Edmonton qui évolue dans la NASL, ce qui en théorie devrait favoriser l'équipe de la MLS.

Jesse Marsch nous en parle de ce championnat parallèle et que cette première place est un objectif qui fait partie de la planification pour l'an prochain. En plus pour nous, si on termine premier au Canada, ça voudra dire qu'à notre première année d'existence en MLS, on aura mieux fait que les deux équipes qui sont dans cette ligue depuis déjà quelques années. On y tient à cette première place.

*propos recueillis par Robert Latendresse