L'un des nouveaux visages de la Ligue majeure de soccer est en ville en fin de semaine. Par sa seule présence sur le terrain, le joueur désigné de la nouvelle franchise d'Orlando, le Brésilien Kaká, promet d'attirer l'attention du public ainsi que de plusieurs défenseurs montréalais. 
 
Pourtant, Frank Klopas se défend de vouloir axer son plan de match uniquement sur l'ancien gagnant du Ballon d'or - c'était en 2007. Fidèle à son habitude, l'entraîneur montréalais s'est toutefois gardé de dévoiler les grandes lignes de ce qu'il demandera aux joueurs à l'occasion du match de demain 16:00 (avant-match à 15 h 30 sur les ondes de RDS).
 
Voici donc trois pistes à considérer pour que l'Impact remporte sa première victoire de la saison en MLS.
 
1) Former le trident.
 
Le 4-2-3-1 de l'Impact est appelé à se transformer en 4-3-3 lorsque l'équipe est en possession du ballon. Pour mettre Orlando sur les talons, le Bleu-blanc-noir a les armes pour attaquer de trois façons.
 
Dominic Oduro, avec sa vitesse, devrait pouvoir déborder sur un flanc, alors qu'Eric Alexander, sur l'autre, est davantage du type à s'infiltrer dans la partie interne de son couloir. Pour ce qui est de l'axe, on a peut-être l'impression que ça ne pèse pas lourd avec Jack McInerney. Bien qu'il ait avoué une certain déception à l'égard de Jack Mac cette semaine, on ne doute pas que Klopas aimerait le voir marquer un premier but en 2015 samedi. À défaut de cela, s'il occupe un peu l'attention d'Aurélien Collin, ce serait un souci de moins pour Ignacio Piatti qui se trouve en embuscade dans la même portion du terrain. Dans les circonstances, voilà donc un trident qui n'est pas piqué des vers.
 
N'écartons pas non plus la possibilité de quelques permutations pour animer la veillée. Alexander peut jouer au centre et Nacho aime bien se balader sur la gauche. Andrés Romero, s'il n'a pas rechuté et se sent assez en santé, peut aussi apporter une étincelle en 2ème mi-temps. Pour sa part, Romario Williams sera sans doute motivé s'il obtient une opportunité de se prouver. Il serait d'ailleurs assez étonnant qu'on lui ait demandé de ne pas aller jouer avec la Jamaïque pour demeurer 90 minutes sur le banc.
 
2) Contenir Kaká 
 
Il a beau flanquer la trouille à bien des défenses, ce n'est pas le temps de faire dans son froc quand on affronte l'ancienne légende de l'AC Milan. À 32 ans, Kaká est encore capable d'être déséquilibrant. Certainement l'élément le plus dangereux chez les Lions d'Orlando, l'Impact devra empêcher le Brésilien de tirer et bien l'entourer pour prévenir cet artiste des passes-clés.
 
KakaSource: Getty
Légende: Kaka
 
Si Klopas alignait Marco Donadel et Nigel Reo-Coker en milieu de terrain pour couper l'alimentation vers Kaká, on pourrait bien avoir l'impression d'être retourné dans le temps ce samedi au Stade olympique - et cela, sans qu'on y dispute la moindre joute de baseball. Peut-être que Wandrille Lefèvre pourrait passer un petit coup de fil à son pote Alessandro Nesta, un autre ancien de Milan, question d'avoir ses tuyaux pour affronter le Brésilien. Après tout, aux dernières nouvelles, Nesta jouait toujours les consultants pour le onze montréalais.
 
3) Ouvrir le jeu!
 
L'idée peut sembler contre-intuitive mais si l'Impact optait enfin pour du jeu très ouvert, les chances de l'emporter du onze montréalais semblent bonnes étant donné les absences de chaque côté. Klopas révélait vendredi après l'entraînement qu'il inciterait ses joueurs à être plus agressifs puisqu'ils évoluent à domicile. Mais de là à pousser tous ses jetons au centre de la table...
 
Certes, sans Laurent Ciman, la défense montréalaise sera sans doute plus perméable, et plus vulnérable aux attaques d'Orlando. Les Lions ont d'ailleurs joué le tour à Houston il y a quelques semaines contre le Dynamo.

Mais comme on le soulignait dans le premier point de ce billet, le Bleu-blanc-noir a les arguments offensifs pour inquiéter Orlando. J'irais même jusqu'à dire qu'il a plus de munition que cette équipe d'expansion. Quand Nacho a faim, l'Impact est en mesure de marquer contre quiconque dans le circuit Garber. Et rien de mieux qu'un mano a mano entre un Argentin et un Brésilien pour réveiller l'appétit de l'enganche montréalais.