Le portrait n’était pas idéal pour l’Impact de Montréal à l’approche du match aller de la demi-finale de l’Est face aux Red Bulls.

Moins de trois jours de repos depuis les barrages à Washington, des performances en demi-teinte à la maison en 2016 et un adversaire invaincu en 20 matchs (toutes compétitions confondues) plaçaient le Bleu-blanc-noir dans une position précaire.

Malgré un jeu de grande qualité, les New-Yorkais n’ont su faire flancher l’Impact en première mi-temps.

Les locaux sont sortis grandis de cette tempête et ont fait les ajustements nécessaires. Une victoire de 1-0 les place en bonne position en vue du match retour dans la Grosse Pomme dimanche prochain.

Choix difficile

Les candidats au titre de joueur du match étaient nombreux à l’issue de la rencontre.

Les amateurs de buts spectaculaires pencheront probablement vers Matteo Mancosu. L’Italien a marqué son troisième en deux matchs de séries sur une volée qui, à elle seule, valait le prix d’entrée.

Son compatriote Marco Donadel a, pour sa part, connu une autre performance exemplaire au milieu. Son volume de jeu et un bon positionnement lui ont permis d’y aller de plusieurs interventions clés, particulièrement dans la surface de l’Impact en seconde mi-temps.

Au-delà de la victoire en soi, c’est le blanchissage qui fera le plus plaisir aux Montréalais. Sans les trois arrêts à bout portant d’Evan Bush, cet exploit aurait été impossible. L’Américain est dans la plus grande forme de sa carrière.

Une mention spéciale revient également à la défense centrale qui a été très sollicitée en première mi-temps et au capitaine Patrice Bernier qui a pris le contrôle du milieu de terrain en seconde.

Alors, votre vote va à... ?

Ambiance survoltée

À en juger par l’ambiance dimanche après-midi, il est vrai que la qualité triomphe parfois sur la quantité. Les 15 000 partisans présents ont insufflé plus d’énergie à la rencontre que 30 000 « touristes » n’auraient pu le faire.

L’incertitude entourant un match de barrage et les 72 heures qui séparaient la victoire à Washington du coup d’envoi face aux Red Bulls expliquent en grande partie les 5000 billets qui sont restés invendus.

Avec deux semaines pour mousser la finale d'association (si l’Impact devait s’y rendre), fort à parier qu’il y aura plus de 20 000 spectateurs présents. Peut-être même plus si le match est joué au Stade olympique.

Chaque chose en son temps

Si les employés de bureau du club se doivent d’anticiper la suite, il est trop tôt pour y penser dans le vestiaire. Chaque chose en son temps.

Les joueurs étaient d’ailleurs unanimes immédiatement après la rencontre. La moitié du travail est fait. Rien de moins, mais surtout rien de plus.

Bradley Wright-Phillips, soulier d’Or 2016, peut-il être contenu pour un deuxième match de suite?

L’Impact peut-il gagner le premier match de son histoire au Red Bull Arena? Didier Drogba viendra-t-il peser dans la balance?

Les Montréalais étaient à 13 minutes d’une place en finale de l’Est la saison dernière et tout s’est écroulé en fin de rencontre. Un pénible souvenir que Mauro Biello n’hésitera pas à rappeler à ses troupes pour éviter qu’on ne s’enflamme.

N’ayant pas encaissé à la maison, le Bleu-blanc-noir a néanmoins une occasion en or d’écrire une nouvelle page de son histoire en atteignant une première finale d'association.