Les difficultés du XI montréalais à défendre collectivement et les sept points échappés en fin de match depuis le début de saison sont les principaux irritants pour Mauro Biello et la direction. Les premiers commentaires d’Adam Braz mardi lors du bilan de mi-saison allaient droit au but : « C’est pas bon. Nous sommes très déçus. ».

Les propos venant du club ne laissent pas croire que les solutions se trouvent à l’interne. C’est le recrutement qui semble être l’angle privilégié pour améliorer une équipe qui a vu arriver peu de sang neuf à des postes clés lors de la dernière fenêtre des transferts.

En route

Près d’une semaine après avoir annoncé l’acquisition du défenseur latéral gauche Shaun Francis des Earthquakes de San Jose, Braz a confirmé qu’un défenseur central appartenant à Bologne serait aussi en route vers la Métropole.

Deian Boldor est un Roumain de 22 ans qui a joué la dernière saison en prêt à Verone en Serie B italienne. Sur papier, sa grande taille et le fait qu’il soit gaucher naturel en font un bon complément pour Laurent Ciman. Boldor sera certainement empreint de la culture défensive italienne, mais son expérience reste limitée pour l’instant. Il n’a disputé qu’une quinzaine de matchs en trois saisons depuis son passage chez les professionnels.

Ce n’est donc pas un produit fini qui s’amène à Montréal. On mise plutôt sur le potentiel. En somme, on a adressé les besoins en défense centrale, mais le temps nous dira s’ils ont été comblés.

Avec l’arrivée d’un nouveau joueur à ce poste, Kyle Fisher perdra-t-il sa place? Par ici pour connaître l’avis de Patrick Leduc lors du dernier épisode de Loin de s’en Foot.

Atout ou béquille

Depuis l’acquisition du FC Bologne par Joey Saputo en 2014, la relation entre le club italien et le bleu-clanc-noir a été très profitable pour ce dernier. L’arrivée de Matteo Mancosu en prêt la saison dernière et celle de Blérim Dzemaïli cette année en sont des exemples probants. Deian Boldor sera le troisième joueur en un an à prendre un avion de Bologne vers Montréal.

Avoir un propriétaire avec un pied sur chaque continent est un avantage compétitif majeur pour un club de MLS. Je me demande toutefois à quel point la relation entre les deux organisations peut devenir une béquille pour un club dont le système de recrutement n’est pas le plus élaboré.

À elle seule, l’Europe regroupe 900 clubs dans 32 ligues professionnelles. Des choix s’imposent évidemment puisqu’il est impossible de ratisser aussi large. Des paramètres de recherche trop étroits peuvent toutefois avoir l’effet inverse et limiter la qualité disponible sur le marché.

Le FC Bologne devient peu à peu réflexe pour le bleu-blanc-noir quand vient le temps de recruter. D’un point de vue affaires, cette approche est judicieuse puisque les coûts sont moindres. D’un point de vue sportif, elle ne garantit toutefois pas qu’on trouve la meilleure solution disponible sur le marché pour régler les problèmes identifiés.

En ce sens, j’ai bien hâte de voir ce que Boldor apportera à Biello et son équipe.

Un dernier?

Adam Braz affirmait mercredi matin que son magasinage estival était loin d’être terminé. Le prochain dossier pressant se trouve au milieu de terrain. Biello dit être à la recherche d’un profil qui aime défendre et récupérer le ballon.

Avec ses performances à la Gold Cup, Samuel Piette semble cocher toutes les cases, mais le club dit vouloir respecter le fait que le Repentignois soit toujours sous contrat avec le DC Izarra en Espagne.

Que ce soit Piette ou un autre, avec l’arrivée d’un solide milieu de terrain, l’Impact aurait bougé à tous les postes qui ont posé des problèmes majeurs jusqu’à maintenant en 2017.

Avec les acquisitions annoncées, le bleu-blanc-noir est-il à un joueur près de faire les séries?

« On veut faire mieux sur tous les aspects »