MONTRÉAL – Un visage familier a fait son apparition mercredi au deuxième jour du camp d’entraînement de l’Impact.

Ballou Jean-Yves Tabla s’est pointé le bout du nez au Complexe sportif Marie-Victorin à la veille du départ du groupe pour le premier segment de sa préparation en Floride. Le mystère entourant sa présence a duré un peu plus d’une heure, le temps que l’Impact confirme avoir conclu une entente de transfert avec le FC Barcelone pour le rapatriement définitif de son ancienne pépite.

Le joueur de 20 ans s’est entendu avec l’Impact sur les termes d’un nouveau contrat de deux ans assorti de deux années d’option.

« Nous sommes heureux que Ballou revienne avec nous à la suite de ce transfert, a déclaré le directeur sportif Olivier Renard par voie de communiqué. Le talent de ce jeune joueur québécois n'a jamais été mis en question. C'est à lui maintenant de tout faire pour rebondir. »

« Je suis très content d’avoir un deal avec le club, a ensuite commenté Tabla au début d’une brève mêlée de presse. Je suis content de retrouver le terrain et j’espère que cette année on va avoir une belle saison. »

Parti pour l’Espagne en janvier 2018, Tabla avait effectué un retour au bercail en août dernier. Barcelone l’avait alors prêté à son club formateur pour le reste de la saison. Son statut était incertain depuis la conclusion du calendrier, mais Tabla assure que son souhait a toujours été de revenir s’installer à Montréal.

« À la fin de la journée, c’est moi qui joue, donc c’était [ma décision] de revenir ici. Je suis très content qu’il y ait eu un accord », a dit le jeune Ivoirien, selon qui le dossier de son retour a été « quelque chose de positif et de simple à gérer. »

N’empêche, un retour en MLS n’était probablement pas dans les plans à court terme de Ballou lorsqu’il a traversé l’Atlantique pour aller vivre le rêve européen après sa première saison professionnelle. Celui qui a marqué deux buts et servi deux passes décisives en 25 matchs dans le circuit Garber estime qu’il y revient avec des choses à prouver.

« Personnellement, j’ai beaucoup de trucs à améliorer. Mais le plus important c’est sur le terrain, ce sont les résultats. Les partisans, je pense qu’ils s’attendent à plus de résultats et à moins entendre parler à l’extérieur. Je suis prêt mentalement à ça. »

Quant à un retour éventuel en Europe, Tabla a dit qu’il ne s’agissait « pas forcément » de son ambition, mais qu’« on ne sait jamais ».

« J’ai pris beaucoup d’expérience, je sais comment ça se passe de l’autre côté et si un jour je dois y retourner, je serai prêt mentalement. »

Les pieds dans les plats

Le deuxième séjour de Tabla avec l’Impact a jusqu’ici été court, mais houleux. En froid avec l’entraîneur Wilmer Cabrera, le milieu de terrain n’a obtenu que 127 minutes de jeu éparpillées sur quatre matchs après son retour à Montréal. Puis, durant l’hiver, il a alimenté la controverse en publiant sur les médias sociaux une vidéo sur laquelle on le voit s’entraîner avec un maillot du Toronto FC.

« C'était ma décision de revenir ici »

La veille de son arrivée au camp, il avait tenté de réparer les pots cassés en exprimant pour la première fois ses remords.

« Je tiens à m’excuser auprès de l’organisation et de tous ses supporteurs pour le geste que j’ai posé il y a quelques semaines, a écrit Tabla. Je n’avais aucune mauvaise intention en portant le maillot de mon ami @chris.mavinga pendant un entraînement en solitaire. C’est un grand rival de l’Impact et j’aurais dû y penser. Je sais que les couleurs du club doivent être respectées en n’importe quelle occasion. J’ai toujours été fier de porter le maillot de l’Impact et de représenter cette ville. »

Mercredi, il a tiré de vive voix un trait sur cette histoire. « J’ai vu que certaines personnes l’ont pris d’une certaine façon et j’ai dû m’excuser pour qu’on avance. Il n’y avait pas vraiment d’idée. Je ne pense pas que je suis assez bête pour faire exprès pour provoquer les fans. »

Tabla a aussi récemment prétexté des raisons personnelles pour refuser une invitation à un camp d’entraînement de l’équipe nationale canadienne. Mercredi, il a révélé qu’il avait contracté le paludisme lors d’un voyage en Afrique et que c’est Canada Soccer qui l’avait ramené au pays pour qu’il puisse recevoir les soins appropriés.