Juillet 2013. Tout va à merveille pour l’Impact, qui trône au sommet du classement en vertu d’une fiche de 10-5-5, notamment à la suite d’un départ canon avec quatre gains de suite pour commencer la saison, sous la gouverne de Marco Schällibaum.

Auteur de neuf buts à sa première saison en 2012, Patrice Bernier se voit confier un mandat plus défensif sous les ordres de Schällibaum. Il réagit bien et obtient des départs à profusion avant la pause des étoiles, soit 17 départs lors des 20 premiers matchs de son équipe.

Le 31 juillet, l’Impact compte deux représentants au match des étoiles de la MLS : Marco Di Vaio et Patrice Bernier.

Di Vaio compte 11 buts à la mi-saison, en route vers un total de 20.

Bernier compte deux buts et cinq mentions d’aide en première moitié de saison. Le Québécois est choisi par l’entraîneur Peter Vermes pour participer à la rencontre des étoiles, ce n’est pas rien!

À son retour de Kansas City, où était disputé le match d’étoiles, Bernier obtient neuf départs consécutifs avec l’Impact. Par contre, il perd peu à peu son poste de partant au mois d’octobre. On lui préfère même Collen Warner pour le match le plus important de l’histoire du club à ce moment, le match de barrage contre le Dynamo de Houston, le soir de l’Halloween, perdu au compte de 3-0.

Une nomination

En février 2014, Bernier est nommé capitaine de l’Impact. Malheureusement, il rate le match d’ouverture de son équipe, à Dallas, puisqu’il n’a pas atteint la forme optimale après avoir subi une intervention chirurgicale en décembre.

Bernier est en forme dès le match suivant contre Houston, mais il n’obtiendra que quatre départs dans une séquence de huit rencontres.

Une bonne séquence de départs s’amorce en juin pour Bernier. Onze de suite, entre le 11 juin et le 16 août. Mais le tapis lui glissera sous les pieds à compter du mois de septembre, alors qu’il ne verra de l’action que trois fois lors des neuf derniers matchs de cette saison noire pour l’équipe. L’Impact ne savoure que six gains en 34 matchs de saison régulière, terminant au dernier rang de la MLS.

De la compétition au milieu de terrain

Pendant la saison morte, l’Impact confirme le retour de Bernier, mais procède ensuite à des embauches, celles de Nigel Reo-Coker et Marco Donadel, qui auront un effet négatif sur ses minutes de jeu.

Vient ensuite une transaction envoyant Felipe aux Red Bulls de New York, dans laquelle l’Impact met la main sur le polyvalent Eric Alexander, qui peut évoluer au poste d’ailier offensif, mais également à celui de milieu défensif.

Bref, beaucoup de compétition pour Bernier, le capitaine, le leader, le rassembleur et le joueur d’expérience, qui a choisi de revenir à Montréal, avec l’Impact, un club qu’il chérit.

Dès le début de la saison, qui s’ouvre avec un duel de Ligue des champions contre Pachuca, on comprend que Bernier ne fait pas partie des favoris de l’entraîneur Frank Klopas.

Utilisation très faible

Nous avons droit au duo formé de Donadel et Reo-Coker, en milieu de terrain, alors que Bernier se contente de réchauffer le banc. On lui fait l’affront de ne pas l’utiliser pour plusieurs matchs importants de Ligue des champions, devant son public au Stade olympique.

Non seulement il n’est pas utilisé en Ligue des champions, mais Bernier doit patienter quatre matchs de saison régulière avant d’obtenir son premier départ.

Les questions des journalistes se multiplient pour l’entraîneur Frank Klopas, qui répond que le titre de capitaine ne garantit pas un poste dans la formation...

Tout au long de la saison, les critiques sont nombreuses sur les réseaux sociaux et chez les journalistes affectés à la couverture de l’équipe. Pourquoi Bernier n’est-il pas utilisé plus souvent?

L’Impact a maintenant joué 20 matchs dans sa saison 2015 de la MLS et Bernier n’en a disputé que 13, dont seulement 3 départs.

Voilà que son épouse a choisi de s’immiscer dans le débat en faisant part de son mécontentement sur son compte Facebook. La suspension de Marco Donadel aurait pu permettre à Bernier d’obtenir un rare départ contre les Red Bulls. Mais Frank Klopas a préféré envoyer dans la mêlée Eric Alexander contre son ancienne équipe.

Pour ajouter l’insulte à l’injure, Klopas a préféré envoyer Nigel Reo-Coker en relève à Alexander.

Heureusement, l’Impact dispute un troisième match en huit jours samedi et Klopas a choisi de donner un peu de répit à Calum Mallace, ce qui a permis à Bernier de jouer un maigre total de 13 minutes contre les Red Bulls.

Ces 13 minutes portent à 15 le total de minutes disputées par Bernier au cours des six derniers matchs de l’Impact en MLS. On parle donc de 15 minutes sur un total possible de 540.

Est-ce que la plaisanterie a assez duré? Devrait-on permettre à Patrice Bernier d’obtenir du temps de jeu sous d’autres cieux? Il sera intéressant de voir comment l’organisation réagira à cette situation.