MONTRÉAL – En MLS, certaines acquisitions de prestige produisent des résultats instantanés.

Au début de la saison, Alejandro Pozuelo a mis le feu à la Ville Reine en récoltant quatre buts et cinq passes décisives à ses quatre premières parties avec Toronto FC. Encore plus récemment, l’Argentin Gustavo Bou a eu un impact instantané sur la tenue du Revolution de la Nouvelle-Angleterre en amassant cinq buts à ses sept premiers matchs.

« Je m'améliore à tous les niveaux »

Mais d’autres cas demandent un peu plus de patience avant de rapporter des résultats concrets. Cristian Pavon a rapidement fait sentir sa présence avec le Galaxy de Los Angeles, mais ce n’est qu’à sa quatrième titularisation qu’elle s’est réellement traduite sur la feuille de pointage. Sebastian Giovinco avait marqué 22 buts à sa première saison en Amérique du Nord en 2015, mais il avait été blanchi à ses trois premiers.

Bojan Krkic  pourrait très bientôt mériter sa place dans cette deuxième catégorie.   

Jeune homme réservé à l’extérieur du terrain, le milieu de terrain de 29 ans semble sur le point de véritablement sortir de sa coquille avec l’Impact de Montréal. Auteur d’un but spectaculaire la fin de semaine dernière à Toronto, il a été encore meilleur mercredi à domicile contre Vancouver, dirigeant quatre tirs vers le filet adverse et alimentant avec régularité des coéquipiers qui n’ont pas su faire fructifier sa vision du jeu.

Son entraîneur a pris l’initiative de le mentionner cette semaine, observant que l’Espagnol s’améliorait de match en match. Vendredi, à la veille d’un important rendez-vous contre D.C. United, cette impression a été confirmée par le principal intéressé.

« Je sens que je m’améliore dans toutes les facettes du jeu, estime Bojan. Ça faisait longtemps que je n’avais pas joué dans un match à mon arrivée, mais à chaque occasion qu’on me donne je me sens un peu mieux. La semaine qui se termine représentait un bon test avec trois matchs en huit jours, mais j’ai de bonnes sensations. Avec le ballon, je me sens plus à l’aise et plus confiant. À chaque jour, dans le vestiaire et à l’entraînement, je connais un peu mieux mes coéquipiers. Ça aussi, ça aide. »

Le défenseur Daniel Lovitz, qui a vécu l’effet Giovinco à l’époque où il jouait à Toronto, est en mesure de constater que l’évolution de Bojan suit la même courbe positive.

« Les premiers constats qu’on peut faire avec ces gars-là concernent leur étique de travail et leur personnalité. Avec Bojan, c’était évident depuis le premier jour qu’il est un bon gars et qu’il est ici pour les bonnes raisons. La transition est toujours difficile pour ces joueurs qui arrivent sur un nouveau continent et qui doivent s’ajuster à un nouveau style de jeu. En plus, je crois que Bojan a vécu deux semaines avec Rémi Garde avant de devoir s’adapter à un nouvel entraîneur. Ça n’a pas été facile, mais on l’a vu contribuer dans un gros match contre Toronto et même si le résultat final n’a pas tourné en notre faveur, on a pu voir que ça l’a soulagé. C’est un gars sur qui on s’appuiera énormément afin de créer du danger dans les endroits névralgiques sur le terrain. »

« Certains joueurs ne voulaient que le chandail de Rooney »

Il sera intéressant de voir comment l’entraîneur Wilmer Cabrera utilisera son joueur étoile samedi alors que l’Impact tentera de terminer une semaine chargée avec une deuxième victoire consécutive. Contre Toronto, Bojan a commencé le match en pointe dans un 4-2-2 qui a produit des résultats mitigés. Contre Vancouver, le créateur espagnol a semblé beaucoup plus à l’aise lorsqu’installé plein axe derrière l’attaquant Maxi Urruti.

L’Impact profitera d’une semaine de congé après son match contre D.C. United, ce qui pourrait inciter Cabrera à faire confiance à un XI partant sensiblement similaire à celui élaboré mercredi.

« Bojan s'améliore sur tout »