Mieux, mais pas encore assez. On aimerait bien ajouter une mention « en voie de réussite » à son dossier, mais l’Impact devra en faire plus pour nous convaincre que l'équipe s’est véritablement remise des derniers échecs encaissés.

Contrairement à samedi dernier, l’effort était là. Mais le niveau de confiance des joueurs alignés étant très inégal, on aura d’abord sur le terrain un onze montréalais plutôt incertain, pratiquement incapable de concerter ses efforts pour menacer le but de D.C. United. Et malgré une légère amélioration en milieu de terrain, l’impression demeure que ce secteur est poreux face à des joueurs qui ont du volume et passent trop facilement. On a beau avoir l’expérience de notre côté, les jeunes Büscher, Vincent et De Leon ont très souvent été ceux qui s’imposaient dans les duels.

Cela étant, D.C. United n’a pas passé la soirée à inquiéter le but d’Evan Bush. Mais pour un deuxième match consécutif, une contre-attaque aura permis aux visiteurs de prendre les devants grâce à un penalty obtenu par Nyarko (le contact étant bien visible depuis mon siège dans la tribune sud). Pas de chance pour l’Impact avec les officiels durant cette soirée, mais n’allons pas crier au scandale non plus. Les locaux étaient responsables de leur malheur en première mi-temps.

Avec un genou au tapis, le bleu-blanc-noir aura toutefois montré un courage qu’on n’avait pas vu depuis un certain temps. Il convient d’ailleurs de souligner les bonnes performances d’Ambroise Oyongo et de Hassoun Camara, lequel aura profité d’un bon centre de Donadel pour ramener son équipe à égalité. Les entrées de Dominic Oduro, à la fois électrisant et frustrant, et de Mancosu auront également aidé l’Impact à reprendre le dessus lors d’une fin de match excitante. Le premier vient peut-être de gagner un poste de partant pour affronter Toronto, un adversaire qui se promet d’entretenir le doute qu’on ne sera finalement pas parvenu à chasser complètement contre D.C. United.

Voici le bulletin des joueurs.

Impact de Montréal c. D.C. United
24 août 2016

Evan Bush : 6,5/10 Garde son équipe dans le match avec un arrêt important en deuxième demie. Pas très sollicité par des tirs, mais pas une très grande présence non plus sur les nombreux centres et les longues touches de l’adversaire.

Donny Toia : 4,5/10 Reprend son rythme difficilement. Commet une faute maladroite sur Nyarko alors qu’il ne semblait pourtant pas en position de marquer facilement. Apporte trop peu en attaque, contribuant à rendre l’équipe plus prévisible.

Hassoun Camara : 8/10 Avec des airs de Lilian Thuram, il mérite pleinement son titre de joueur du match. Défend avec assurance dans l’axe, effectue les meilleures relances et marque le but égalisateur. Doit quand même se garder de trop en ajouter, surtout en fin de match avec ses dribbles comme dernier homme.

Laurent Ciman : 6,5/10 Beaucoup mieux qu’à son dernier match. Un peu embêté par Igboannanike en début de rencontre, il gagne en confiance à mesure que le match avance. Perd toutefois quelques paris lorsqu’il tente de couper des centres et termine le match très haut sur le terrain, ce qui déstabilise la ligne arrière.

Ambroise Oyongo : 7/10 Indomptable, il commence le match en lion sur son côté. Ses montées permettent de déséquilibrer l’adversaire et il est un des plus durs à battre derrière. Faible taux de réussite sur ses centres, mais sa persistance lui permet d’offrir quelques passes-clés.

Marco Donadel : 6/10 Progresse après un début quelconque. À l’origine de l’égalisation avec un centre bien ajusté. Doit souvent décrocher de son poste pour tenter de faire circuler le ballon. Il laisse toutefois beaucoup d’espace à l’adversaire et paraît mal dans la plupart des duels.

Hernan Bernardello : 5,5/10 Ses stats ne sont pas mauvaises, mais on a l’impression qu’il sauve son match avec un dernier quart d’heure où il donne vraiment tout ce qu’il a. Auparavant, il est souvent en retard et n’est pas en mesure de compenser physiquement face à de meilleurs athlètes que lui. Quelques bonnes combinaisons, mais loin d’être dominant comme on le souhaiterait.

Michael Salazar : 5/10 Bien surveillé. Il bénéficie de peu d’espace de la part de l’adversaire et peu de soutien de ses partenaires. Pas assez percutant quand il obtient une ouverture.

Johan Venegas : 4/10 Décevant. Son jeu est d’une telle lourdeur que même ses coéquipiers semblent se dégonfler à ses côtés. Rate de surcroit une occasion totalement fortuite de créer l’égalité.

Ignacio Piatti : 6,5/10 Plus présent, malgré de longues périodes de sécheresse. Il allume le match lorsqu’il combine avec Drogba ou encore Mancosu. Rate le but victorieux sur un tir trop croisé à la 80e. Ne semble pas avoir de réponse à l’énigme nommée Bill Hamid.

Didier Drogba : 5,5/10 Connaît sa première disette depuis son arrivée avec l’Impact. Manque une belle occasion en face-à-face avec Hamid. Autrement, frappe le mur sur un coup franc et déroute tout le monde, y compris Bernardello, avec une passe alors qu’il a une occasion d’en frapper un second.

REMPLAÇANTS :

Dominic Oduro : 7/10 Apporte une étincelle bien nécessaire avec sa vitesse. Pose énormément de problèmes à la défense du D.C. United. Manque toutefois de précision sur les ballons transmis dans la surface, la meilleure occasion créée demeurant le tir sur le poteau d’Opare, un défenseur des visiteurs.

Matteo Mancosu : 6/10 Comme on nous l’avait décrit, soit invisible pendant plus de 15 minutes après son entrée, puis soudainement trois bonnes occasions de marquer. Or, il manque d’opportunisme, comme sur une erreur de Vincent où son tir n’est pas cadré.