Un point en banque sur la route, voilà qui ne sera pas de refus pour la troupe de Mauro Biello. Dans un match où les conditions au Yankees Stadium ont semblé avoir raison de la volonté des protagonistes à offrir du beau jeu, l’Impact de Montréal s’en tire à bon compte avec un match nul arraché dans la dernière minute réglementaire.

Un point, c'est mieux que rien!

Pourtant bien en place lors de la première mi-temps, le bleu-blanc-noir n’est pas revenu des vestiaires avec la même énergie que son adversaire après la pause. Un milieu de terrain moins bien campé défensivement et des sorties plus approximatives de la ligne arrière ont ouvert la porte à New York pour un but de RJ Allen et de nombreux tirs menaçants de David Villa. À l’autre bout du terrain, outre un penalty assez clair qu’aurait mérité Piatti en première mi-temps, on a eu droit à un autre match timide en attaque de la part de l’Impact.

Cela étant dit, je n’irais pas jusqu’à dire qu’il est temps de s’inquiéter. L’effervescence des premiers matchs du onze montréalais s’est dissipée, mais la démonstration de caractère en fin de rencontre a de quoi rassurer. Contre le Colorado samedi, l’Impact devra chercher à retrouver la circulation de ballon et le mouvement qui avaient aidé l’équipe à se distinguer lors du début de saison. Or, l'important, ce n'est pas toujours la manière par laquelle on obtient un résultat. Et une victoire samedi permettrait au bleu-blanc-noir de terminer la semaine de manière bien plus positive qu’elle ne s’était amorcée.

Voici le bulletin des joueurs.

NYCFC c. Impact de Montréal

Evan Bush : 7/10 Fait les arrêts auxquels on s’attend de sa part. Pas en faute sur le but. Dans un match où les relances du gardien sont nombreuses, on constate qu’il y a eu du progrès depuis l’an dernier, mais que Bush n’a pas encore l’étoffe pour jouer les quarts-arrières.

Ambroise Oyongo : 5,5/10 Match difficile à définir pour le latéral camerounais. Il veut attaquer, mais il n’arrive pas à plonger dans les rares espaces qui s’ouvrent à lui même quand le ballon lui est bien transmis par Ciman ou Bernier. Hésitant, ne semble parfois pas savoir sur quel pied danser ni avec lequel centrer.

Laurent Ciman : 7/10 Se concentre sur un rôle de couverture des partenaires en 1re MT. Dirige la ligne arrière en donnant du corps à l’armature. Le jeu étant plus décousu après la pause, il a plus de mal à s’imposer et prend des risques qui ne rapportent pas toujours, surtout après le but du NYCFC. Sauve quand même la situation alors que Villa a le second but au bout du pied.

Wandrille Lefèvre : 6,5/10 Bonne première MT, pratiquement sans faute. Il est sur la même longueur d’ondes que Ciman. Un peu moins abouti en 2e, il se fait surprendre par McNamara sur l’action du but et plus tard par Mendoza, ce qui l’oblige au carton jaune.

Maxim Tissot : 6/10 Commence plutôt bien. Réalise quelques combinaisons prometteuses avec Piatti. Défend correctement même s’il a parfois des airs affolés. Se fait prendre plus souvent hors de position en 2e MT. N’arrive pas à servir de bons ballons dans la surface ou vers l’avant.

Marco Donadel : 5,5/10 Match difficile pour des milieux de terrain qui étouffent dans le champ extérieur du Yankees Stadium. Donadel fait quelques bonnes actions défensives en 1re MT mais il n’arrive pas à dicter de rythme en possession. Ses ballons arrêtés sont imprécis. N’arrive pas à ralentir les attaques du NYCFC en 2e MT.

Patrice Bernier : 6/10 S’en sort légèrement mieux vu sa capacité à bien protéger le ballon quand il est sous pression. Prouve qu’il a l’endurance pour disputer 90 minutes. Il lui manque parfois une 2e vitesse pour faire la différence dans un milieu de terrain congestionné.

Kyle Bekker : 6/10 Essaie de jouer le ballon au sol, mais n’obtient pas un scénario de match qui lui permet de démontrer sa vision du jeu et ses qualités techniques. Souffre défensivement en 2e MT. Son effort est toutefois constant.

Ignacio Piatti : 5,5/10 Auteur de la meilleure percée en 1re MT, il aurait mérité d’obtenir un penalty. Pas très en vue en 2e MT, on s’ennuie de l’enganche qui dicte le rythme comme lors des deux premiers matchs de l’année.

Johan Venegas : 5/10 Encore une fois anonyme dans un rôle de partant. Le contexte ne le favorise peut-être pas, mais il y a trop peu d’actions concrètes qui nous font croire en son progrès depuis l’an passé.

Didier Drogba : 6,5/10 Marche à l’économie dans son deuxième match de 90 minutes en quatre jours. Isolé en pointe, il fait souvent le choix de glisser vers l’aile. Prend toutefois les commandes en tirant le coup franc qui se transforme en centre décisif pour Oduro.

REMPLAÇANTS :

Dominic Oduro : 7/10 Étire le coup courageusement et marque de la tête en toute fin de match. Ce geste permet à l’équipe de sauver un point et pousser un soupir de soulagement. Un but important pour un joueur en ayant déjà raté de plus faciles que ça.

Harisson Shipp : 6,5/10 Bien qu’il n’ait pas obtenu le même produit fini qu’Oduro, on sent qu’il essaie de provoquer des choses avec une tête plongée et un tir en pivot plus ou moins réussi.

Lucas Ontivero : 5,5/10 Pas tout à fait dans le bon état d’esprit pour avoir du succès dans ces conditions difficiles. Garde inutilement le ballon dans sa zone et trouve peu d’ouverture vers l’avant. Obtient quand même - généreusement - le coup franc qui mène à l’égalisation.