Ainsi, comme nous nous y attendions, la CONCACAF n’a pas retiré la suspension au gardien Evan Bush, qui devra rater le match retour de la grande finale de la Ligue des Champions de la CONCACAF.

Triste tournure des événements pour Bush, qui a été une pièce très importante du parcours de l’équipe jusqu’en grande finale et qui mérite mieux comme récompense pour son travail acharné au cours des dernières années.

Il a connu un très fort match au Stade Azteca, dans la première moitié de cette grande finale, mais il a aussi joué avec le feu en fin de rencontre et s’est brûlé.

Bush savait très bien qu’il devait jouer la carte de la prudence, puisqu’il avait écopé un carton jaune en demi-finale, et aussi parce que les officiels dans cette compétition ont souvent la gâchette facile quand vient le temps de décerner un carton.

Botter le ballon sur un joueur adverse, ce n’était vraiment pas sa meilleure idée et Bush le sait très bien. Le règlement a été appliqué par la CONCACAF et Bush devra maintenant passer son tour pour le plus grand match de l’histoire de l’équipe qu’il a jointe en 2011.

Nicht ou Smits

La bourde de Bush fait en sorte que l’Impact a dû compléter un transfert pour mettre la main sur le gardien allemand Kristian Nicht, qui avait été prêté à l’Impact pour les matchs contre Pachuca et le match aller contre Alajuelense.

Nicht est un gardien d’expérience qui a déjà évolué en première et deuxième division en Allemagne, mais qui s’alignait en NASL depuis 2012. Il devrait logiquement se retrouver devant le filet mercredi, mais Frank Klopas n’a rien confirmé pour le moment.

Pour sa part, Smits est âgé de 26 ans, sept ans plus jeune que Nicht, et il porte les couleurs du FC Edmonton depuis 2012. Il était l’adjoint d’Evan Bush lors du match retour de la demi-finale, contre Alajuelense.

Le meilleur marketing

L’Impact disputera la rencontre ultime de la grande finale devant une salle comble de 61 004 spectateurs au Stade olympique, une foule record pour le Onze montréalais.

Des 24 clubs inscrits à la ligue des champions de la CONCACAF, il n’en reste que deux, l’Impact et Club América. L’Impact pourrait devenir le premier club canadien et le tout premier en MLS à mettre la main sur la coupe des champions. Une victoire permettrait à l’équipe de participer à la Coupe du monde des clubs, face aux équipes gagnantes des autres Ligues des Champions à travers le monde. Il s’agit d’un accomplissement gigantesque pour le club montréalais qui, rappelons-le, a terminé au tout dernier rang de la MLS la saison dernière.

Quand je vois le nombre de billets vendus pour cette rencontre historique, je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour le président Joey Saputo, qui a lancé un cri du cœur en février dernier, devant la faible réponse des amateurs au niveau de la vente de billets.

Saputo avait raison de s’inquiéter à ce moment, alors qu’il voulait stimuler la vente de billets, en vue de la rencontre du 3 mars contre Pachuca au Stade olympique (rencontre marquée par le but fantastique du jeune Cameron Porter).

Mais au cours des dernières semaines, le « buzz » qui avait disparu la saison dernière a fait un retour en force. Les résultats de l’Impact ont séduit plusieurs amateurs, qui viendront encourager le Bleu-blanc-noir en masse pour le dernier chapitre de la finale.

Dans cette énorme foule, il y a certainement des amateurs qui seront conquis et voudront revenir voir l’Impact dans son vrai domicile, le Stade Saputo.

Le parcours actuel en Ligue des champions représente une belle rampe de lancement pour Joey Saputo et son équipe, qui travaillent d’arrache-pied dans les bureaux. À eux de capitaliser pour que les spectateurs aient envie de suivre l’équipe quand sera le temps de l’encourager pour la saison régulière de la MLS. Comme quoi parfois le meilleur marketing, c’est la victoire.

Pour gagner

En terminant, je vous indique les scénarios possibles qui permettraient à l’Impact de remporter la finale, pour que vous soyez bien au fait de la situation...

Je vous rappelle qu’il s’agit d’une série aller-retour au total des buts. L’équipe qui a le plus grand nombre de buts au terme de 180 minutes de jeu remporte la série. En cas d’égalité, les buts marqués à l’étranger sont plus payants.

Le premier match s’est terminé 1-1... L’équipe qui gagne le match retour gagne automatiquement la série, peu importe le pointage.

Si le match retour se termine 0-0, l’Impact gagne (le but marqué par l’Impact à l’étranger sert de bris d’égalité).

Un score identique au match aller, soit 1-1... Cela mènerait automatiquement à une prolongation de 30 minutes (deux demies de 15 minutes) peu importe le nombre de buts marqués. Si l’égalité persiste, nous aurons droit à une séance de tirs de barrage.

Un match nul de 2-2, 3-3, 4-4, 5-5, etc., et c’est Club América qui soulève la coupe des champions (égalité au total des buts, mais les buts à l’étranger tranchent le débat).

Alors, c’est clair? Bon match les amis!