Encore sous l’émotion négative de cette défaite, l’entraîneur Marco Schällibaum a crié au scandale lors de son point de presse à propos du penalty qui a été renversé.

« C’est un scandale ! C’est impossible de siffler un penalty et de se laisser ensuite influencer par le quatrième officiel. Ça peut changer l’allure du match…. », a lancé Schällibaum qui n’a pas eu peur d’écoper d’une autre suspension ou d’une amende.

Avisé que la séquence télévisuelle semblait démontrer la pertinence d’un penalty, l’entraîneur a poursuivi son envolée contre l'arbitre Jorge Gonzalez.

« C’est encore pire et plus fou si la reprise montre que ça méritait un penalty. Je ne peux pas dire que nous aurions gagné le match, mais le résultat aurait pu être différent. »Jun Marques Davidson

« Au niveau psychologique, c’est n’importe quoi cette décision parce qu’il se laisse influencer par le quatrième officiel », a ajouté le Suisse.

L’entraîneur du club montréalais avait de la difficulté à avaler ce verdict puisque son équipe devra vivre avec les conséquences de ce résultat au cours des prochaines semaines.

« C’est facile pour les arbitres puisqu’ils retournent à la maison alors que nous, excusez-moi, mais nous l’avons dans le cul », a mentionné Schällibaum faisant référence à ces conséquences provoquées par ce jugement.

Le dirigeant d’expérience était particulièrement sous le choc puisque le changement d’opinion provient du quatrième officiel qui est situé très loin de l’action à mi-chemin sur les lignes de côté.

« Ce n’est pas acceptable, c’est une très très grosse erreur ! », a-t-il insisté en ajoutant que le rôle de cet officiel se limitait à surveiller les entraîneurs et gérer les changements.

De leur côté, les arbitres ont accepté de commenter la situation via la MLS et ils ont expliqué que leur décision avait été prise en comité.

Bernier et Ferrari n’y comprennent rien

Impliqué directement dans la situation, Patrice Bernier était incapable d’expliquer ce qui avait pu mener à ce changement de décision déterminant.

« C’est vrai que la décision a probablement été un tournant moralement. On aurait pu faire 1-1 et je n’avais jamais vu une telle décision depuis le coup de boule de (Zinédine) Zidane !

Il avait d’ailleurs un argument intéressant pour appuyer son incompréhension et celle de son équipe.

« Je n’ai jamais vu cela, ce n’est pas la LNH ou la NFL, on ne peut pas réviser les séquences…. », a-t-il précisé avec justesse.

Le défenseur Matteo Ferrari a aussi vécu cet incident de près et il n’en revenait pas encore de ce qui s’était produit devant ses yeux.

« Quand j’ai entendu le changement de décision, je me suis dirigé vers le quatrième officiel vers le milieu du terrain et je lui ai demandé s’il avait accès à une reprise vidéo. Il m’a dit non alors j’ai voulu savoir comment c’était possible de rendre ce verdict d’aussi loin alors que l’arbitre se trouvait dans la surface de réparation… », a-t-il détaillé.

« C’était le moment clé du match et c’est difficile d’accepter une telle chose menant à ce résultat. »

Di Vaio refuse de s’attarder sur cette décision

Contrairement à ses coéquipiers et son entraîneur, le buteur étoile Marco Di Vaio a plutôt insisté sur la performance décevante du club.

« Je retiens surtout que nous n’avons pas bien joué. C’est le troisième match que c’est ainsi et on ne peut pas continuer comme cela » a préféré conclure l’Italien.