C’est dans des conditions climatiques extrêmement difficiles que l’Impact de Montréal a foulé le terrain samedi soir, à Philadelphie. Les vents violents et la pluie abondante auraient facilement pu devenir les acteurs principaux de la rencontre, mais les rebondissements ont été suffisants pour reléguer la température aux oubliettes, ou presque.

Après avoir encaissé d’entrée de jeu, le bleu-blanc-noir a su revenir de l’arrière sur un exploit individuel de Nacho Piatti à la 28e minute. Une expulsion évitable de Patrice Bernier à la 67e minute a ensuite ajouté une couche de gris aux nuages déjà présents au dessus des têtes Montréalaises, mais Jack McInerney a soufflé un vent d’espoir sur son équipe en marquant trois minutes tard. C’est finalement Maurice Edu qui a volé la victoire aux visiteurs en nivelant la marque à la 76e minute. Un gain qui était à prendre en toute fin de match, mais des chances inouïes ratées par Piatti et Edu ont maintenu le statu quo.

Polarisant

Alors que certains supporters voyaient ce point récolté d’un bon œil pour une équipe qui peine sur la route depuis un an et demi, d’autres ont plutôt vu deux points s’envoler et un manque d’ambition. D’une manière ou d’une autre, en remettant ce match en contexte, ce point reste précieux.

Conditions difficiles, troisième match en huit jours, rencontre décevante à Toronto en milieu de semaine, expulsion de Bernier, la liste aurait été longue pour excuser une défaite samedi soir. Un match nul n’est pas idéal, mais il permet aux Montréalais de rester à trois points d’une place en séries. Ayant passé la majeure partie du mois de juin sur la route, l’Impact passera presque tout le mois juillet à la maison. L’optimisme est permis puisque le bleu-blanc-noir a gagné quatre de ses cinq matchs de MLS au Stade Saputo cette saison.

Piatti à gauche

Piatti était en jambes contre l’Union. La qualité de distribution de Laurent Ciman, Calum Mallace et Patrice Bernier permettait une bonne relance de l’arrière, mais c’est l’Argentin qui prenait les choses en main et portait le flambeau en tiers offensif. Comme à son habitude, Piatti était constamment porté à dériver vers le couloir gauche. L’heure est-elle arrivée de considérer l’option de le faire jouer sur le flanc?

Deux scénarios seraient envisageables. Le plus drastique serait de passer en 4-4-2. Un duo Dominic Oduro/McInerney en attaque encouragerait Andres Romero à utiliser sa vitesse pour déborder et centrer, alors que l’absence d’un milieu offensif offrirait l’espace nécessaire à Piatti pour entrer dans l’axe s’il le désire. Il est vrai que ce système dégarnirait l’équipe au milieu, mais au nombre de matchs où le trio de l’Impact a été dominé à ce chapitre cette saison, je prendrais le pari.

La seconde option, plus malléable et plus facile à mettre en place, serait de permuter Dilly Duka et Piatti. L’Américain, qui ne se considère pas comme un joueur de côté, n’apporterait peut-être pas le même flair que l’Argentin au milieu, mais il défendrait probablement mieux. Le risque de tenter cette expérience est presque nul puisqu’en cas d’échec, chacun reprend son poste et on abandonne le projet.

Lors de sa mise sous contrat, Frank Klopas avait dit de Piatti qu’il pouvait jouer aux quatre postes en attaque et qu’il évaluerait la meilleure option. Peut-être en sommes-nous au moment d’une réévaluation.

Qu’en pensez-vous?

Objectif estival

Un nouveau mois s’amorce et la course aux séries commence à chauffer dans l’Est, où six points séparent la 3e de la 9e place. Avec trois matchs sur quatre à la maison en juillet, les Montréalais ont une belle occasion de sortir la tête de l’eau pour prendre une bouffée d’air, car le mois d’août sera le plus chargé de la saison. À mon sens, le onze montréalais doit récolter un minimum de sept points dans le prochain mois. Neuf serait une très bonne récolte, 12 serait quasi inespéré.

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