C'est toujours enivrant de reprendre l'action et de jouer au soccer. C'est dans cette optique que s'est déroulée la première partie de notre camp d'entraînement. J'ai toujours autant de plaisir à pratiquer mon sport et j'étais très heureux de renouer avec mes coéquipiers.

J'ai constaté que j'avais bien reposé mon corps au cours des deux mois de congé. Je sens que je progresse et selon les tests que nous effectuons, je me situe dans le haut du peloton. Les aptitudes reviennent tranquillement et plus le camp avance et mieux je me sens. Les repères sont plus fluides et les réflexes reviennent naturellement.

Pour un athlète qui retourne à l'entraînement après une pause, je dirais que ça prend moins de trois semaines avant de sentir une première vague de fatigue parce que le corps n'est plus habitué à travailler à cette intensité tous les jours. On profite de cette première partie pour retrouver notre endurance aérobique, notre fluidité et perdre notre excédent accumulé pendant la pause hivernale. On voit les résultats rapidement. On devient plus performant et on arrive à répéter nos bons coups de façon régulière.

Avec les jours qui passent, on devient moins lourds et on récupère plus rapidement. On va bientôt entrer dans la phase endurance et résistance du camp. Chez les athlètes, ça n'existe pas un arrêt complet durant la saison morte. Il faut toujours continuer à bouger. Des fois, tu bouges sans nécessairement pratiquer le même sport. Certains aiment le jogging, la musculation, moi, j'aime bien jouer au hockey. L'important, c'est de se présenter au camp à environ 75% de sa forme. Le premier mois de l'entraînement permet généralement d'atteindre 100% de notre forme. Ceux qui n'ont rien fait pendant la pause paient le prix. Ça se voit tout de suite. Et plus tu prends de l'âge, plus il est important de se garder au frais pour suivre les plus jeunes.

Nous reprenons le chemin de la Floride en début de semaine prochaine et avec le froid sibérien qui sévit à Montréal actuellement, nous sommes heureux que notre emploi nous permette d'aller dans le Sud!

Le message Mauro Biello

Mauro Biello vit son premier camp comme entraîneur en chef. On a vite constaté qu'il est très clair et précis dans ce qu'il recherche. Il connaît bien le groupe et il cherche à trouver les bons exercices qui vont maximiser les résultats pour atteindre un autre niveau.

Il a été clair aussi sur l'identité et la mentalité qu'il veut donner à l'équipe. Il a aussi précisé ses principes que ce soit défensif ou offensif.

Mauro communique beaucoup. Un peu comme Jesse Marsch lors de la première saison de l'équipe en MLS. Pour éviter toute ambiguïté, Mauro a communiqué avec tous les joueurs pour leur expliquer ce qu'il recherche. Il n'y a pas un joueur qui pourra dire qu'on ne lui a pas expliqué ce qu'on attend de lui.

Comme tous mes coéquipiers, j'ai eu un tête-à-tête avec Mauro. Il a bien exposé ses attentes. Je sais à quoi m'attendre et je m'assure de garder les lignes de communication ouvertes entre nous pour m’assurer qu'il n'y ait pas d'ambiguïté.

Le général prolonge

C'est très bien de pouvoir compter sur un joueur du calibre de Laurent Ciman au moins une saison de plus. Il sera donc avec nous cette année comme le prévoyait son contrat et l'an prochain aussi.

À 30 ans, il est encore jeune. Cette prolongation de contrat est aussi une belle marque de confiance envers lui. Ça démontre aussi que le club veut garder ses meilleurs joueurs. C'est aussi une marque de confiance du joueur envers Montréal. Il a été nommé le défenseur par excellence dans la MLS l'an dernier et je suis très heureux de l'avoir de mon côté sur le terrain.

On souhaite qu'il continue d'exercer son leadership pour garder au plus haut, les standards de l'équipe.

On a de bons jeunes joueurs au sein de la brigade défensive de l'Impact avec des athlètes comme Víctor Cabrera, Wandrille Lefèvre, Donny Toia, Ambroise Oyongo et Hassoun Camara. La majorité d'entre eux sont dans la mi-vingtaine et ils pourraient rester avec nous longtemps. Avec un gars comme Laurent qui agit comme baromètre à la défense, il est l'exemple à suivre. À long terme, un autre joueur pourrait s'imposer éventuellement comme le prochain général à l'arrière.

Le retour de Didier

Didier Drogba va nous rejoindre pour la deuxième portion du camp en Floride. On a bien hâte de le retrouver. On sait ce qu'il peut nous apporter sur et hors du terrain. Il va se mouler à nous et on s'attend à ce qu'il nous offre la même chose que l'an dernier sur le terrain.

Je sais qu'il adore encore autant jouer et je sais qu'il va amener avec lui, sa fraîcheur et son expérience comme leader. Tout le groupe sera bientôt réuni et ce sera à nous de pousser pour connaître un bon mini-tournoi afin d'amorcer la saison régulière avec confiance.

Je sais que Didier n'a pas participé à la première moitié de notre camp. Il est allé à Dubaï pour terminer sa préparation. Il est commun pour les grands joueurs de s'y rendre pour entreprendre cette phase d'entraînement et se remodeler. Dubaï est plus près de l'Europe. Didier a déjà fait la même chose quand il jouait avec Chelsea et avec sa sélection nationale. Lionel Messi et ce type de joueurs s'y rendent souvent pour être optimaux quand leur saison s'amorce.

*propos recueillis par Robert Latendresse