L'Impact a tout fait sauf marquer
Impact vendredi, 7 août 2015. 17:21 samedi, 8 août 2015. 08:09MONTRÉAL – Même Laurent Ciman n’aurait sans doute rien pu y faire.
En l’absence de son général, qui purgeait un match de suspension, l’Impact de Montréal n’a pu se relever d’un cafouillage défensif survenu en tout début de rencontre, s’inclinant 1-0 devant DC United, samedi soir au Stade Saputo.
La troupe de Frank Klopas a bien tenté d’échapper à ce triste sort, effectuant 25 tirs contre un seul pour leurs rivaux, mais sans succès. DC United est ainsi devenu le premier club de l’histoire de la MLS à remporter un match en ne dirigeant qu’un seul lancer au cours d’une rencontre.
« C’est frustrant, la seule chose qui nous a manqué », c’est le but, se désolait l’entraîneur-chef au terme de la rencontre. C’est extraordinaire sortir de là avec rien après un tel match. »
Un dénouement qui n’est pas sans rappeler le revers de 2-1 subi le 4 juillet dernier face au New York City FC, alors que l’Impact s’était avoué vaincu malgré une quantité impressionnante de chances de marquer.
« Ce ne sont pas seulement les tirs, je pense que nous avons dominé le match. Malheureusement, notre erreur en début de match nous fait mal », a renchéri Klopas, dont l’équipe a loupé une belle occasion de se hisser au quatrième rang de l’Est.
Se tirer dans le pied
Comme si affronter le meilleur club de la MLS sans son rempart en défense n’était déjà pas assez, l’Impact s’est compliqué la tâche dès la 13e minute de jeu.
Pris de panique en milieu de terrain, Marco Donadel a alors servi une passe en retrait aussi vive que hasardeuse à Victor Cabrera, qui a d’abord jonglé avec le ballon avant d’en perdre possession au profit de Jairo Arrieta. Ce dernier l’a aussitôt refilé à Chris Rolfe, qui a dans un premier temps effacé Wandrille Lefèvre avant de déjouer Evan Bush et montrer pourquoi il est le meilleur buteur des siens cette saison (9).
« C’était davantage un manque de communication qu’une erreur défensive », a observé Bush.
Malgré ce faux pas, le Bleu-blanc-noir a contrôlé l’essentiel de la première demie, sans toutefois parvenir à niveler chances avant de retraiter au vestiaire.
« Outre notre erreur, on a bien fait. C’était le plan de DC de soutirer ce but et de s’asseoir sur l’avance. Ils n’attendaient qu’un but de notre part pour sortir de leur coquille », a ajouté Bush.
Du onze partant pour la première fois depuis son arrivée en sol montréalais, le milieu de terrain Johan Venegas a d’abord été à l’origine de la première menace sérieuse des Montréalais lorsque sa remise a percé la défense adverse et permis à son coéquipier Andrés Romero de solliciter en vain le portier Bill Hamid.
Romero est ensuite revenu à la charge à la 34e minute sur un autre beau service d’un coéquipier, cette fois Eric Alexander. Si cette autre attaque n’a pas abouti, elle a néanmoins permis à Lefèvre de tenter sa chance quelques secondes plus tard à l’aide d’une redirection de la tête qui a tout juste survolé la barre transversale.
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Puis, après avoir effectué bon nombre d’appels laissés trop souvent sans réponse pendant la majeure partie de la première demie, l’attaquant Dominic Oduro a finalement pu mettre les gaz à la 44e minute, bien servi par une longue passe de Lefèvre. Si le Ghanéen n’a éprouvé aucun mal à prendre de vitesse le défenseur Steve Birnbaum, il s’est cependant heurté à son tour au gardien de DC United.
« De toute évidence, tout le monde est en mesure de constater qu’on a manqué d’efficacité devant. Ça arrive, mais ça ne doit pas arriver trop souvent, surtout qu’on avait l’occasion de grimper au classement », note Lefèvre.
Oduro a remis ça à son retour sur la pelouse en deuxième demie. Filant à nouveau fin seul devant Hamid à la suite d’un revirement de DC United à la 73e minute, le rapide attaquant s’est une fois de plus buté au portier adverse.
Eric Miller est lui aussi passé à un cheveu de délivrer les siens après s’être moqué de deux défenseurs, et ce deux fois plutôt qu’une, mais sa frappe a tout juste raté la lucarne à la 83e minute.
Rien à faire, le ballon ne veut parfois tout simplement pas rentrer.
« On se doit de continuer de la sorte. Les ballons ne sont peut-être pas rentrés aujourd’hui, mais ils vont peut-être rentrer demain », espère Klopas.