La poussière retombe à peine - et à D.C., les flocons aussi - que c’est le moment de reprendre du collier pour l’Impact de Montréal. La tendance est au dénouement in extremis cette semaine. Après le spécial Porter de mardi au stade, l’entente de dernière minute survenue mercredi soir entre l’association des joueurs et les propriétaires en MLS nous permet d’avoir du soccer de Ligue majeure dans nos écrans en fin de semaine.

Qui mérite d'être partants avec l'Impact?

Le onze montréalais se rend donc à Washington (samedi 14 h 30 à RDS) pour entreprendre la quatrième saison de son histoire dans le circuit Garber. Voilà qui mérite qu’on se relance dans le jeu des prédictions. Mais avant de se prononcer, allons voir ce que nous dit la carte du ciel sur les destinées opposées des deux équipes. 

D’abord, si l’on se base sur l’an passé, on constate que D.C. United a dominé la section Est en MLS alors que l’Impact a terminé dernier. Il faut toutefois remettre ces rangs en perspective car en 2013, l’Impact faisait les séries alors que c'était D.C. qui finissait en dernier. De plus, et ce détail ne sera pas seulement d’intérêt pour les astrologues en herbe, l’entraîneur adjoint de D.C. United l’an passé, Enzo Concina, fait maintenant partie du personnel technique de l’Impact de Montréal. Sommes-nous donc en voie d’assister à un nouveau mouvement du balancier? 

À cela, il faut également ajouter que l’Impact a réussi à se qualifier pour les demi-finales de Concachampions alors que D.C. s’est incliné devant Alajuelense. Effet psychologique avantageant les Montréalais ou choc du retour sur terre en MLS? L’Impact devra vaincre la perception qu’il est un club conçu pour avoir du succès en coupe mais qui manque de ressource pour la longue saison en championnat domestique.

Rotations dans la formation?

Question de conserver son élan, l’entraîneur Frank Klopas pourrait être tenté de procéder à quelques rotations à sa formation partante en vue du match contre D.C. United. D’autant plus que certains éléments ont montré leurs limites physiques quand le jeu s’ouvrait, une tendance répandue en Ligue majeure, un circuit où la rigueur tactique paralyse rarement une rencontre pendant 90 minutes.

Des suggestions? En voulez-vous, en v’là. Une défense renforcée par l’entrée d’Hassoun Camara pour s'arrimer à Soumare et Ciman. À gauche, Donny Toia, lui, mérite de rejouer, bien qu’on pourrait lancer Tissot pour le laisser souffler.

Au milieu, Callum Mallace pourrait bien prendre la place de Marco Donadel. Et l’occasion est belle d’insérer Patrice Bernier à ses côtés, ce qui reléguerait Nigel Reo-Coker au banc de touche. Il faudra toutefois s’armer de patience, car Klopas n’est pas du genre à remanier sa formation en profondeur. Bernier, comme bien d’autres éléments, auront éventuellement l’occasion de jouer. Dans les circonstances, il s’agira de combler les attentes une fois sur la pelouse pour forcer la main de l’entraîneur. Chose certaine, face à un club de Ligue majeure, le milieu de terrain montréalais devra trouver le moyen de conserver le ballon davantage que ce n'était le cas contre Pachuca.

Pour ce qui est des postes de milieux offensifs et en attaque, je ne serais pas étonné qu’on fasse une place à Eric Alexander. Avec Dilly Duka qui domine sur le flanc gauche, il se pourrait qu’on accorde un petit congé à Justin Mapp, un joueur qu’il faut savoir ménager en dosant adéquatement sa charge de travail. Piatti, lui, est un incontournable. Reste à voir ce qu’on fait en avant, où Jack McInerney pourrait obtenir un premier départ cette année. Au besoin, Porter a prouvé qu’il peut très bien s’amener en relève.

D.C. surévalué?

L’adversaire du jour est une équipe expérimentée. Avec des vétérans comme Bobby Boswell, Davy Arnaud, Sean Franklin et Chris Rolfe, D.C. United compte son lot de vieux routiers. Chaque ligne est toutefois rajeunie par du sang neuf: Hamid dans les buts, Birnbaum en défense, Kitchen au milieu et De Leon sur l’aile. Mais en l’absence de Fabian Espindola devant (il est suspendu), D.C. United semble manquer de mordant.

L’Impact a donc une belle occasion de donner le ton à sa saison en profitant d’une équipe qui pourrait peiner à conserver son élan de l’an dernier. Si le onze montréalais peut aller chercher 4 points sur ses trois matchs au mois de mars (à D.C., en Nouvelle-Angleterre et à la maison contre Orlando), le début de saison sera acceptable. Un match nul à Washington le placerait sur la bonne piste. Enfin, les conditions météorologiques seront également à prendre en considération. Ça pourrait être laid à RFK samedi après-midi et je ne me réfère pas seulement à l’état du terrain. 

En passant, en cette période d'engouement, sachez qu'il est encore temps de participer au Jeu des Prédictions ou de vous lancer dans un Fantasy MLS.

Bonne chance!

Le visage de l'Impact a changé