MONTRÉAL – Même si ce n'était pas leur intention, quelques joueurs ont causé la défaite aux lourdes répercussions de l’Impact de Montréal, dimanche, à Atlanta.

L’entraîneur Mauro Biello aurait pu masquer ce fait devant les médias, mais il a choisi l’option de la franchise au terme d’un entraînement écourté avec raison, lundi, en raison de la canicule. D’ailleurs, les partants de la récente sortie ont obtenu congé en se concentrant sur de la récupération ou des traitements pour Anthony Jackson-Hamel notamment.

« Oui, je suis certainement déçu. Je pense qu’on a joué contre une bonne équipe et quand tu vas sur la route contre un tel club, tu ne peux pas te permettre d’avoir trois ou quatre gars qui ne sont pas à la hauteur », a reconnu Biello d’entrée de jeu.

« On n’a pas pris nos chances non plus donc, à la fin, tu perds le match. On s’est créé quelques occasions pour égaliser, mais tu ne vas pas en obtenir beaucoup dans des endroits comme celui-ci. Il faut apprendre de ça », a-t-il insisté.

Si le soleil ne parvenait pas à brûler la déception qui flottait au sein du groupe, Biello a tenu à souligner quelques aspects encourageants observés dans ce revers.

« On s’attendait à un match difficile. C’est normal, on parle d’une équipe qui est en train de démolir tout le monde qui arrive dans son stade. On retient quand même des trucs positifs de ce match », a noté l’ancien joueur du onze montréalais.

En dépit de ce son de cloche positif, force est d’admettre que la troupe de Biello a peiné à alimenter ses attaquants. Mathématiquement et logiquement, les probabilités de créer l’égalité auraient été plus élevées avec plus de constructions offensives achevées.

« Si je regarde le match précédent contre Toronto, on était en mesure de trouver (Ignacio) Piatti et Blerim (Dzemaili) entre les lignes. Quand (Marco) Donadel est dans la formation, il procure un autre élément pour la possession, il est capable de trouver ces ballons. Mais ils ont fermé le milieu très vite et nos joueurs plus haut auraient eu besoin d’un soutien très vite, sauf que ce n’était pas là dans ce match.

« On a quand même eu des occasions en deuxième demie. Je pense à Jackson et (Michael) Salazar qui ont été seuls. Ce sont des moments et il faut les saisir contre de telles équipes, il faut leur faire mal », a décrit l’entraîneur.

Samuel Piette, toujours aussi disponible pour les obligations médiatiques, a corroboré les dires de son patron immédiat.

« Quand t’as une belle occasion à 1-0 et que tu n’en profites pas, ça peut jouer un peu sur le mental pour la suite du match », a confié le milieu de terrain québécois. 

Piette a donné le crédit au clan victorieux qui a étouffé les ouvertures pour refiler les ballons aux menaces du tiers offensif.

« C’est un jeu d’équipe, sur certaines actions, c’était peut-être nous qui ne faisaient pas assez le travail pour aller vers l’avant. Nacho, Blerim et Jackson sont très dangereux donc probablement que le marquage était plus serré contre eux. Ils ont imposé de la pression dès la perte du ballon donc c’était très difficile pour nous de pouvoir gagner le ballon et partir vers l’avant », a-t-il constaté.

Employé parmi les cinq défenseurs partants, Chris Duvall a convenu que son club n’a pas été en mesure d’exécuter les tactiques élaborées par les entraîneurs pour tester la défense d’Atlanta.

« Bien sûr, on avait un plan, mais on a éprouvé certains ennuis avec leur pression. Quand (Miguel) Almiron est sorti, ils ont mis quatre gars au milieu ce qui a provoqué un avantage numérique pour eux. Nos constructions ont souffert un peu de ça », a ciblé le numéro 18.

Par conséquent, l’Impact a peiné à orchestrer des actions à sa manière. 

« Parfois, quand tu es loin de la maison, dans un environnement éprouvant, contre une équipe qui aime joue vite et appliquer de la pression haut sur le terrain, c’est un peu difficile de ralentir le match quand tu t’empares du ballon », a révélé Duvall.

Vers un système 3-5-2 à domicile?

Jusqu’à présent, l’Impact n’a encore entamé une rencontre devant ses partisans avec un système 3-5-2 qui mise sur cinq défenseurs. Ce plan avait généré des résultats intéressants sur le terrain du Toronto FC, mais ce ne fut pas autant concluant au Mercedes-Benz Stadium.

Ça ne veut pas dire que Biello ne poursuivra pas dans cette veine même à domicile.

« On va voir, il y a certaines choses positives et importantes dans cette animation. Pour le moment, si on est en mesure de jouer comme contre Toronto, on sera très difficile à battre. Si on peut avoir cette qualité entre les lignes et dans la finition avec une stabilité à l’arrière. […] Peut-être que (Deian) Boldor a eu plus d’ennuis avec la vitesse, mais c’est un système duquel on peut profiter et on l’a vu contre Toronto », a rétorqué celui qui cachait peut-être son jeu.

En tant que bon coéquipier, Duvall n’a pas voulu critiquer Boldor. Il a plutôt assumé une partie du blâme sur le premier but.

« J’aurais pu relancer le ballon plus rapidement ce qui a fini par mener à revirement, des interventions manquées de notre part et une frappe parfaite. On a connu quelques bons moments, mais certains instants sur lesquels quelques joueurs auraient pu faire mieux ont mené à ce résultat », a mentionné l’athlète de 26 ans. 

Sans détenir la confirmation, on peut déduire que Boldor ne sera pas délégué comme titulaire face au New York City FC, mercredi soir, en sol montréalais. Ce scénario est encore plus évident puisque Kyle Fisher est rétabli d’un pépin à un tibia et Hassoun Camara s’est entraîné lundi.

Les nouvelles ne sont pas aussi bonnes pour Ballou Jean-Yves Tabla qui n’est pas disponible en raison d’une blessure à une cheville subie à l’entraînement.

En terminant, rappelons que le Stade Saputo a été ouvert en public pour le Défi des têtes rasées de Leucan. Patrice Bernier, Evan Bush et des membres de l’organisation ont participé à cette activité, qui a rapporté plus de 15 500 dollars.