MONTRÉAL – Nul doute, Didier Drogba a électrisé le public avec son entrée dans l’uniforme de l’Impact de Montréal et sa contribution ne saura tarder. Toutefois, il a préféré ne pas s’adresser aux médias après son premier match et il ne l’avait pas fait non plus avant la partie.

Bien sûr, l’Ivoirien doit se familiariser avec un nouveau contexte en Amérique du Nord, mais il a laissé patienter pendant 30 minutes plusieurs journalistes qui espéraient rapporter ses propos aux partisans de l’Impact.

En fait, Drogba n’a pas aimé les commentaires qui ont circulé sur Twitter avant la partie à propos du fait qu’il n’allait pas accorder d’entrevues.

L’organisation de l’Impact a exprimé à plusieurs reprises que cette décision n’était pas basée sur de mauvaises intentions et il faudra maintenant voir s’il s’adaptera aux demandes médiatiques de son nouveau marché.

En ce qui concerne sa performance sur le terrain, c’était d’une évidence que sa présence sera un élément fort intéressant pour le onze montréalais. Inséré à la fin de la 59e minute, il a eu le temps de gagner des duels et compliquer la tâche de la défense adverse.

« Il faut être réaliste, il n’a pas joué pendant deux mois et ses jambes seront lourdes pendant un certain temps. Mais sa présence a aidé l’équipe et ce sera à nous de trouver les manières de profiter de ses qualités », a mentionné Frank Klopas. 

« Il a pesé sur la défense adverse, mais il ne faut pas trop lui en demander pour l’instant. On peut être satisfait de son entrée », a ajouté Laurent Ciman qui a tenté de renverser la vapeur à quelques occasions.

De belles choses dans la défaite

La réponse n’est pas encore disponible pour le moment, mais il sera intéressant de voir s’il sera envoyé dans la mêlée mercredi à Vancouver sur une surface artificielle surtout qu’un autre match attend l’Impact trois jours plus tard (samedi le 29) à Toronto.

« Il accompagnera l’équipe, il veut être impliqué dans le groupe. Il faudra aussi gérer le tout de façon intelligente avec des matchs rapprochés », a répondu l’entraîneur qui prévoit pouvoir lui confier un départ après deux ou trois utilisations.

Une philosophie déficiente actuellement

Les prochains jours – et probablement certaines nuits aussi – seront consacrés à trouver des solutions puisque le jeu de l’Impact n’est pas à la hauteur depuis quelques matchs.

D’ailleurs, les joueurs n’ont pas mâché leurs mots au terme de cette défaite contre l’Union de Philadelphie qui croule à l’avant-dernier rang dans l’Est.

« La philosophie n’est pas à point présentement et ça devient difficile contre une équipe qui fait seulement se défendre à 11 derrière le ballon. On a du mal à faire circuler le ballon », a déclaré Laurent Ciman, en furie.

« On avait l’air de cônes sur le terrain »

« Ce n’est pas (une critique) envers le personnel. On doit faire la différence en tant que joueurs et encore plus à domicile. On a raté beaucoup trop de passes, on avait l’air des cônes sans mouvement sur le terrain. »

Devant se débrouiller avec une marge de manœuvre pratiquement inexistante, le gardien Evan Bush se retrouve dans une situation corsée.

« On doit avoir plus de sentiment d’urgence dans notre jeu », a-t-il déploré.

Quant à Wandrille Lefèvre, qui ne manque jamais de mots pour expliquer les situations, il avait une seule critique à formuler.

« Selon ce que je voyais, ça prend plus de mouvement et de dézonages. Ainsi, on se serait créé plus d’espace », a regretté le défenseur.

Le mot de la fin est revenu à Ciman qui avait accepté de rentrer plus rapidement de Belgique pour aider un club qui a manqué de détermination à ses yeux.

« Si j’avais les solutions, je les dirais. C’est un peu de tout qui manque, mais on doit plus se battre et plus courir », a jugé le fier athlète.