MONTRÉAL – Est-ce que tout a été dit en prévision de l’affrontement entre l’Impact de Montréal et le Toronto FC? Il se pourrait que non puisque les deux équipes essaient encore de se préparer pour un élément surprise.

En effet, la préparation n’était pas terminée pour les deux formations qui croiseront le fer au Stade olympique, mardi soir, sur les ondes de RDS (dès 19 h avec l’émission d’avant-match).

À un peu plus de 24 heures de ce grand rendez-vous pour le soccer canadien, les joueurs de l’Impact ont rencontré les médias avant de procéder à une séance vidéo et de participer à un dernier entraînement.

« Tout le monde est prêt, calme et serein »

Quant aux membres du TFC, ils ont tenté de s’acclimater le plus rapidement possible aux imperfections de la surface synthétique. L’immense Stade olympique leur a possiblement paru plus chaleureux en songeant à la neige qui recouvrait le sol.

Évidemment, les athlètes des deux clubs trépignaient d’impatience à l’idée d’entamer cette confrontation. Par contre, ils essayaient de ne pas devenir anxieux étant donné que l’attente a été longue ou plutôt trop longue.

« On arrive finalement au jour J, on est impatient pour le match », a admis Patrice Bernier. 

« Seize jours, c’est beaucoup trop, surtout à cette période de l’année », a renchéri Evan Bush.

« L’important, c’est de se concentrer sur la tâche à exécuter. L’environnement est magnifique, le stade sera plein, il neige et c’est beau », a ajouté Hassoun Camara.

Dans le camp torontois, l’important Michael Bradley a été en mesure de retenir un aspect positif.

« La pause n’était pas bonne pour personne, ni pour la MLS, mais c’est la réalité. Dans un sens, ça donne plus de temps aux deux villes pour devenir excitées », a-t-il indiqué aux nombreux journalistes.

C’est tout de même particulier de constater que cette interminable attente survienne entre deux troupes qui se connaissent autant. En fait, outre les considérations physiques, l’Impact et le TFC auraient pu entamer leur Championnat d’association dès le lendemain du tour précédent.

Ce contexte aura tout de même permis d’envisager une multitude de petites surprises.

« On entre dans ce match pour le gagner »

« Tout est possible au soccer, le jeu demeure parfois imprévisible. J’essaie de placer les joueurs dans les meilleures conditions et, ensuite, ça passera par les ajustements », a répondu l’entraîneur Mauro Biello. 

« Il peut toujours arriver quelque chose de différent comme un changement dans la formation partante ou une astuce sur les coups de pied arrêtés. Il y a toujours un petit jeu d’échecs qui s’installe », a exposé Bernier.

Quant au système qui sera préconisé par les visiteurs, il ne s’agira pas d’une réelle surprise car l’Impact s’est préparé autant pour le 3-5-2 que le 4-4-2 (avec un milieu en losange).

Jonathan Osorio, l’un des joueurs canadiens du TFC, se méfie également d’une trame narrative inattendue.

« Ça peut toujours arriver dans ce sport même après 100 matchs contre la même équipe », a-t-il noté.

Une rivalité qui devrait séduire ailleurs

Il ne s’agit pas exactement d’une surprise, mais le moment de l’entrée en scène de Didier Drogba risque de chambouler le scénario. On peut parier que l’attaquant de renommée internationale voudra contribuer pour sa dernière sortie à Montréal.

« Ce sera une belle fête »

« C’est un élément qui peut faire la différence, un petit facteur d’intimidation. Tu as déjà Nacho à surveiller et tu ajoutes un autre joueur qui peut changer le match avec ses qualités techniques et physiques. Je ne voudrais pas être à leur place quand ça va arriver », a relevé Bernier.

Toujours dans le même thème, Biello et ses protégés saisissent bien le potentiel de dévastation venant de Sebastian Giovinco et Jozy Altidore. Immédiatement après eux, ils méfient de deux autres ennemis moins publicisés. 

« (Armando) Cooper, cette acquisition a, à mon avis, vraiment aidé cette équipe. Il y a également Osorio qui cause des problèmes », a-t-il relaté.

Top 5 - Impact au Stade Olympique

Comme elle était parvenue à le faire à la fin août (victoire de 1-0 à Toronto), la bande montréalaise devra se serrer les coudes et stopper les menaces des Rouges. 

« On disait que c’était pratiquement impossible de l’emporter là-bas, mais on l’a fait. Ça exigera un travail à quatre et on a une bonne cohésion présentement. Même quand Nacho va marquer, ce sera pour l’équipe qu’il va le faire », a présenté Camara. 

En ce qui concerne la dernière surprise du portrait qui se dessinera à partir de mardi, elle se situera peut-être au niveau des amateurs aux quatre coins de la MLS qui découvriront toute l’étendue de cette rivalité positive pour le circuit nord-américain.

« L’an passé, ça s’était déroulé rapidement avec un match de barrage. Cette fois, beaucoup de choses ont été dites depuis deux semaines. Pour la MLS, c’est une confrontation qui aide à vendre cette rivalité. Ça va faire connaître les deux clubs ailleurs et c’est très important pour notre organisation », conclu Bernier qui a été sollicité assez souvent pour se faire l’un des ambassadeurs de cette prometteuse série aller-retour.