Quand il est question du Toronto FC, le premier nom qui fait surface est celui de Sebastian Giovinco. Et pour cause, l’Italien est devenu cette saison le premier joueur de l’histoire de la MLS à réaliser deux saisons consécutives d’au moins 15 buts et 15 passes décisives (17 buts et 15 aides cette saison).

La « Fourmi atomique » est une menace constante sur le terrain. Il semble toujours trouver une façon de se démarquer et terrorise ses adversaires avec des dribles spectaculaires, quand il a l’occasion de se retrouver à un contre un.

Giovinco est menaçant certes, mais l’erreur des adversaires serait d’oublier un autre joueur qui est un atout déterminant en attaque, Jozy Altidore. L’attaquant américain, d’origine haïtienne, n’a pas seulement un physique imposant de receveur de passe de football, il est aussi capable de trouver le fond du filet sur une base régulière.

Altidore connaît actuellement ses meilleurs moments dans l’uniforme du Toronto FC. Il a marqué 12 buts à ses 15 derniers matchs, si on totalise ses trois buts marqués en trois matchs lors des présentes séries éliminatoires. Dans les médias, le nom de Giovinco supplante constamment celui d’Altidore dans les discussions, mais Mauro Biello tient un autre discours avec ses joueurs.

« Nous, on parle beaucoup de Jozy dans le vestiaire et dans notre analyse, explique Biello. Il faut être conscient de ses capacités physiques. Il faut défendre bas contre lui et ne pas aller dans des contacts épaule à épaule contre lui, parce que normalement, tu vas les perdre. On se prépare pour lui, parce qu’il y a des choses qui peuvent nous faire mal, surtout dans la défense contre les centres dans la surface. Il est aussi très bon pour tenir le ballon, dos au jeu, alors il faut être prêt pour ça. »

Altidore apporte une dimension importante, qui complète à merveille ce que Giovinco fait sur le terrain. Mauro Biello ne laisse jamais rien au hasard et il est certain qu’il prodiguera de judicieux conseils à ses hommes avant le match aller de mardi prochain. De toute façon, les deux adversaires se connaissent très bien et les joueurs de l’Impact savent à quoi s’attendre. Mais sur un match, les deux attaquants du TFC ont des atouts qui peuvent faire mal.

Vivement le 3-5-2!

Le Toronto FC a connu du succès cette saison, avec un schéma de jeu à 3 défenseurs, 5 milieux de terrain et 2 attaquants. On parle ici en quelque sorte d’une formation « hybride », car deux des milieux de terrain sont aussi des défenseurs, qui montent sur les flancs quand l’équipe est en possession du ballon. Ils se replient ensuite quand l’adversaire récupère le ballon.

Cette façon de jouer pourrait donc être une excellente nouvelle pour l’Impact en transition, la principale force du club. Dominic Oduro qui s’autoproclame « le joueur le plus rapide de la ligue, peu importe la surface, même sur la lune! » se réjouit pleinement de l’espace dont il pourrait profiter en contre-attaque.

« Je veux vraiment qu’ils utilisent cette formation, car j’aurai un tas d’espace pour courir dans leur territoire. Je les défie d’utiliser cette formation! », a lancé Oduro.

L’entraîneur, Mauro Biello, est prêt à faire face à tous les scénarios et semble avoir bien décortiqué les tactiques de la troupe de Greg Vanney.

« Dans cette animation, quand ils ont le ballon, c’est un 3-5-2. Quand ils n’ont pas le ballon, ça devient un 5-3-2, précise Biello. Ils ont aussi joué un 4-4-2 en losange. Dans les deux systèmes, nous pourrons trouver de l’espace sur les côtés. Mais il faut être prêt à tout. »

Biello s’attend donc à ce que Nacho Piatti et Dominic Oduro soient des éléments importants dès le match aller de cette série. Toutefois, les Rouges savent très bien que l’Impact voudra trouver des espaces en transition et attaquer rapidement vers l’avant. Reste à voir s’ils seront en mesure de freiner cette tactique qui a grandement souri à l’Impact, particulièrement depuis le début des séries.

Une surface qui fait jaser

Sebastian Giovinco a dit cette semaine qu’il juge que les joueurs devraient pouvoir évoluer sur une meilleure surface de jeu, à ce stade-ci de la compétition.

À l’issue du premier entraînement de la semaine sur le terrain du stade olympique, Laurent Ciman a avoué qu’il ressentait déjà des douleurs au dos et aux genoux. C’est clair que cette surface n’est pas idéale, mais en même temps, ce changement de stade permettra de créer un événement d’envergure, avec environ 60 000 spectateurs.

L’un des principaux défis de Mauro Biello au cours des prochains jours sera de gérer la charge de travail sur cette surface, qui est beaucoup plus exigeante pour le corps. Il sera important de ne pas trop en demander aux joueurs, afin d’éviter des blessures qui pourraient être fort coûteuses!