MONTRÉAL – Ambroise Oyongo n’a pas participé à l’entraînement de l’Impact jeudi au Complexe sportif Marie-Victorin, mais l’entraîneur-chef Mauro Biello s’attend à pouvoir compter sur les services de son latéral gauche de confiance lors du déplacement à New York en fin de semaine.

Affecté par un virus, Oyongo est demeuré en quarantaine à la Caserne Letourneux. À l’autre bout de la ville, sa place parmi les titulaires a été comblée par Daniel Lovitz.

« Le médecin a dit qu’il allait être correct et il sera à l’entraînement demain », a spécifié Biello.

Le rapport rassurant au sujet d’Oyongo permet de croire que pour la première fois de la saison, Biello aura un groupe de défenseurs complet à sa disposition contre le NYC FC. Lors de la première semaine de la campagne, Victor Cabrera avait dû déclarer forfait en raison d’une blessure à une hanche, ce qui avait incité l’entraîneur à déplacer Hassoun Camara dans l’axe et à titulariser Chris Duvall à droite. La semaine suivante, la suspension de Camara avait facilité la décision du coach en vue de la réinsertion de Cabrera.

Maintenant que tout le monde est disponible, qui écopera? Lors des exercices spécifiques élaborés par le personnel d’entraîneurs jeudi, Cabrera faisait toujours la paire avec Laurent Ciman en défense centrale tandis qu’à droite, c’est Duvall qui prenait les répétitions avec les partants habituels. Camara prenait quant à lui la relève du côté droit avec les réservistes.

Oyongo n’était pas le seul absent. Le milieu de terrain Marco Donadel a obtenu une journée de congé tandis qu’Andrés Romero, qu’on dit blessé aux ischio-jambiers, était toujours invisible.

« Avec tous ces entraînements sur la surface synthétique, on veut gérer certains joueurs et aujourd’hui, on a décidé de le faire travailler à la Caserne », a dit Biello a sujet de Donadel, dont l’absence a permis à Louis-Béland Goyette d’obtenir une promotion temporaire avec les titulaires.

L’Impact disputera samedi, sur la pelouse du Yankee Stadium, le premier d’une série de trois matchs sur la route. Pour une équipe qui est toujours à la rechercher de sa première victoire, la mission pourrait avoir un effet suffocant.

« Il ne faut pas regarder trop loin, ce n’est que le début de la saison, insiste Patrice Bernier. C’est sûr que les adversaires qui vont venir par la suite, Chicago et L.A., font bien, mais là on se concentre sur New York. Ça ne sera pas facile, c’est une équipe qui vient tout juste de gagner 4-0 à domicile, alors il faut prendre ces matchs un à la fois. »

« La route, ça peut être une place où on peut se retrouver, poursuit le capitaine. Et on a quand même bien fait l’année dernière à l’étranger, alors pourquoi ne pas reprendre où on a laissé, en quelque sorte, et retrouver cette confiance. »

« Un match à la fois, a répété Biello. C’est un match important contre une équipe de l’Est qui, récemment, joue très bien à domicile. Il faut être prêts pour un match comme ça et continuer à s’améliorer à chacune de nos sorties. Je pense que de San Jose à Seattle, on a vu une grande amélioration et on veut continuer à pousser comme on l’a fait contre les Sounders. »

« Il faut être prêts à aller se battre »

Biello ne blague pas lorsqu’il dit que le NYC FC a du succès à domicile. La troupe de Patrick Vieira montre une fiche de 8-0-1 à ses neuf derniers matchs devant ses partisans. Au cours de cette séquence, il a marqué une moyenne de 3,1 buts par partie.

Cette version footballistique des Bombardiers du Bronx ont marqué quatre buts dans chacun de leurs trois derniers matchs de saison régulière à domicile. La semaine dernière, ils ont démoli D.C. United 4-0.

« Ça ne sera pas facile, on le sait », assure-t-il.

Les mêmes conditions météorologiques qui ont forcé l’Impact à modifier leur horaire d’entraînement cette semaine pourrait les aider à contrer les gros canons new-yorkais. La Grosse Pomme aussi a reçu de la neige au cours des derniers jours et la surface déjà particulière du Yankee Stadium pourrait ne pas être propice aux feux d’artifice en fin de semaine.

« On va peut-être jouer sur un terrain gelé ou mouillé. On ne le sait pas, mais il faut être prêt pour tous ces scénarios, remarque Biello. Si les conditions sont mauvaises, je ne m’attends pas à un match avec beaucoup de rythme, alors il faut être prêt à aller se battre et à s’ajuster à tout moment. »

« Et le terrain est étroit aussi, alors il faut peut-être s’attendre à jouer un match robuste et physique plutôt qu'élégant et technique, ajoute Bernier. Mentalement, Il faudra être prêt à tout. On les connaît comme une équipe qui veut jouer, mais ça pourrait être un match physique où l’équipe qui gagne le plus de duels et commet le moins d’erreurs gagne. »