MONTRÉAL – À quand le retour au jeu d’Andrés Romero?

L’ailier argentin, qui se remet toujours d’une opération à un genou subie à la fin de la saison 2015, suit à première vue une courbe de progression encourageante. Limité à du léger jogging en solitaire depuis quelques semaines, Romero s’est délié les muscles avec un peu plus de vigueur mardi.

Pendant que la majorité du groupe se déplaçait vers l’extrémité est de la surface synthétique du Centre Nutrilait, Romero est resté exécuter, à belle cadence, des exercices de dextérité et de rapidité en compagnie de David Choinière, un autre éclopé.

« Même s’il était un joker, on l’a vu encaisser un peu de contact aujourd’hui pendant les exercices », s’encourageait l’entraîneur-adjoint Jason Di Tullio.

Sauf qu’à plus grande échelle, force est d’admettre que le chemin du retour est plus sinueux que prévu pour le joueur par excellence de l’Impact en 2014.

On lui prévoyait une convalescence d’une durée de six à neuf mois quand il a subi une déchirure ligamentaire le 10 octobre 2015 au Colorado. Pourtant, il sera à l’écart depuis un an et demi quand l’Impact ouvrira sa saison locale au Stade Saputo le 15 avril. Et on n’est toujours pas en mesure d’y confirmer sa présence.

« Physiquement, il progresse bien, mais il doit retrouver sa zone de confort, cet état d’esprit qui lui permettrait de ne plus penser à sa blessure et de jouer librement, explique Di Tullio. Andrés est un joueur qui aime provoquer avec le ballon, qui joue avec beaucoup de confiance. Avant qu’il retourne sur le terrain, on veut être sûrs qu’il soit bien mentalement. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’on pensera vraiment à le réintégrer. »

Les documents de presse de l’Impact stipulent que Romero souffre d’une blessure aux muscles ischio-jambiers, mais Di Tullio confirme que les maux du numéro 15 sont bel et bien reliés à son opération au genou.

« C’est un pas de recul, mais un recul normal, croit l’entraîneur. J’ai moi-même de l’expérience avec les problèmes aux genoux. Tu te sens bien, mais il y a toujours des hauts et des bas. Même si tu fais tous les travaux spécifiques, tu ne peux jamais reproduire les spécificités d’un vrai entraînement. Andrés est allé chercher une bonne base physiquement durant le camp d’entraînement. Maintenant, c’est vraiment à lui de retrouver cette confiance. Il est conscient que ça peut être long et que ça va continuer à prendre du temps, mais on prend les étapes nécessaires. »​