MONTRÉAL - Le moment viendra peut-être samedi à Dallas, peut-être mardi prochain à Montréal en Ligue des champions de la CONCACAF. Peu importe, Emanuel Maciel se dit prêt à sauter dans la mêlée lorsque l'entraîneur-chef Thierry Henry fera appel à ses services.

Un peu moins d'un mois après son arrivée avec l'Impact de Montréal en provenance de la formation argentine de San Lorenzo, Maciel a pris part à une deuxième séance d'entraînement en autant de jours avec sa nouvelle équipe, mardi matin, sur la surface du Stade olympique.

« Je me sens très bien. Le rythme va un peu plus vite, mais je me sens à 100 pour cent et je serai prêt quand l'entraîneur aura besoin de moi. J'ai hâte de pouvoir apporter un peu à l'équipe », a déclaré Maciel, avec l'aide d'un interprète.

En attendant, Maciel dit se sentir bien à l'aise dans son nouvel environnement. Sauf, peut-être, lorsqu'il doit mettre le nez dehors.

« Je suis très content. L'accueil a été très bon, il y a beaucoup de joueurs qui parlent espagnol. C'est sûr que c'est beaucoup plus froid ici, mais la ville est très belle. Je me sens bien ici avec l'Impact », a mentionné Maciel, qui célébrera son 23e anniversaire de naissance le 28 mars.

Un lien indissociable

Le jour où il foulera la surface d'un terrain pour la première fois, Maciel sera inévitablement associé à Ignacio Piatti, un Argentin et un milieu de terrain comme lui.

Le 10 février dernier, Piatti a obtenu sa libération de son contrat avec l'Impact, auquel il restait une dernière année, pour retrouver sa famille et la formation de San Lorenzo, où il jouait avant de déménager ses pénates à Montréal. Le lendemain, le directeur sportif Olivier Renard annonçait l'arrivée de Maciel avec la formation montréalaise, le temps de régler les questions de nature administrative.

« C'est sûr que 'Nacho' a fait de très belles choses ici qui ne sont pas faciles à répéter. Je suis ici pour apporter ce que j'ai et donner le plus possible à l'équipe », a-t-il répondu lorsque questionné sur la pression qu'il pourrait ressentir à cause de ce lien direct avec Piatti.

Selon Saphir Taïder, il est essentiel de donner le temps à Maciel de se sentir à l'aise et de s'acclimater petit à petit.

« Il vient d'arriver, il est jeune. Il ne faut pas trop lui en demander, ne pas le brusquer. S'il a des questions, nous sosmmes là. En tous cas, on ne lui mettra pas de pression. Le plus important, c'est qu'il prenne du plaisir à l'entraînement, qu'il travaille. »

Un entraînement intense

On le sait, les joueurs de soccer sont des athlètes en excellente condition physique. Or, ceux de l'Impact ont eu l'occasion de le confirmer en prenant part à un entraînement intensif de presque deux heures, mardi.

Les joueurs ont participé à beaucoup d'exercices à un contre un et deux contre deux. On a notamment vu de tels enchaînements entre Samuel Piette et Taïder lors desquels le milieu de terrain québécois est parvenu à déjouer l'Algérien avant de marquer deux buts du pied gauche.

« Il fallait bien que je lui donne un peu de confiance. Je l'ai donc laissé marquer aujourd'hui! » a lancé Taïder en ricanant, en faisant allusion au fait que Piette est toujours à la recherche d'un premier but en carrière en MLS.

Plus sérieusement, Taïder doute que cette intensité laisse des séquelles en vue de la séquence de deux matchs en trois jours de l'équipe, samedi et mardi prochain.

« Aujourd'hui, nous avons travaillé fort, (ce sera le cas) demain aussi, jeudi on voyage, vendredi ce sera un peu plus léger, après, samedi, c'est le match. Je pense que le coach a suffisamment d'expérience à ce niveau-là pour savoir ce qu'il fait. Nous avons des GPS, ce qui nous permet de savoir où nous en sommes, mais je ne pense pas qu'il y aura une surcharge de travail. Faut aussi savoir travailler fort en début de semaine pour être prêt le week-end », a-t-il déclaré.

« Mais tout le monde a pris du plaisir, a ajouté Taïder. Il y a toujours le ballon, c'est toujours du travail basé à travers le jeu. Donc, tu le sens beaucoup moins. »

Deux joueurs manquaient à l'appel soit le défenseur Rod Fanni et l'attaquant Lassi Lappalainen, qui sont demeurés au Centre Nutrilait pour des traitements.