MONTRÉAL - Pour ne pas revivre les déceptions de leurs trois derniers rendez-vous contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre en saison régulière, les porte-couleurs de l'Impact de Montréal devront afficher l'état d'esprit qui leur a permis de sortir leurs meilleures performances au fil d'un calendrier marqué de plus de bas que de hauts.

Héros de la victoire de 3-2 face à D.C. United lors du dernier match du calendrier régulier, le 8 novembre dernier, Romell Quioto a réitéré l'importance de jouer avec ardeur du début à la fin.

« Le désir de vaincre est la clé pour gagner des matchs », a rappelé Quioto en visioconférence, mercredi après-midi, après l'entraînement de l'équipe au Centre Nutrilait.

« Il n'y a pas de doute que nous en avons fait la démonstration en tant qu'équipe lors de nos victoires cette saison. On ne pourra pas faire exception à cette règle, vendredi. »

L'Impact et le Revolution croiseront le fer pour la cinquième fois de la saison, vendredi soir, dans un duel à élimination directe au Gillette Stadium à Foxborough.

Les hommes de Thierry Henry ont gagné le tout premier match du calendrier de la MLS, 2-1 sur la pelouse artificielle du Stade olympique, le 29 février, grâce, entre autres, à un but de Quioto.

Le Revolution a remporté les trois autres parties, ne concédant que trois buts lors de ces trois matchs. Il en a marqué sept.

Lors des quatre rencontres entre les deux formations, le Revolution a tenté, en moyenne, presque 20 tirs vers le filet montréalais. Au total des quatre matchs, l'Impact n'a détenu l'avance que pendant dix minutes, soit après l'éventuel but victorieux de Maximiliano Urruti lors du duel initial.

« Le groupe est conscient du fait que nous avons joué bon nombre de matchs contre la Nouvelle-Angleterre et que dans la majorité d'entre eux, le rival a été meilleur. C'est une équipe très difficile à affronter, très tenace, qui donne une forte opposition. La clé, c'est de jouer un match intelligent et de lutter pendant 90 minutes avec passion et coeur pour aller chercher un résultat positif à Foxborough », a répété Quioto.

Par ailleurs, le contexte actuel est peut-être un peu plus favorable pour l'Impact, qui s'entraîne au Centre Nutrilait depuis une semaine, croit le Hondurien.

« C'est très important de pouvoir nous entraîner chez nous. Évidemment, l'état d'esprit est très différent, ça enlève un certain stress par rapport à la préparation et je suis convaincu que ça va paraître dans notre duel de vendredi », a affirmé Quioto, qui s'est présenté au micro emmitouflé dans un gros manteau d'hiver.

Un gardien transformé

À moins de pépins de dernière minute, Clément Diop protégera le filet de l'Impact pour une quatrième fois en 2020 face au Revolution.

Si les joueurs de la Nouvelle-Angleterre en savaient peu sur Diop avant le début de la saison, ce n'était certainement pas le cas de leur entraîneur-chef, Bruce Arena, qui l'a eu sous ses ordres avec le Galaxy de Los Angeles en 2016.

Arena se souvient encore très bien des premiers moments de Diop avec l'organisation californienne. Surtout, il a pu constater que le gardien français a beaucoup progressé au cours des quatre dernières années.

« Lorsqu'il est arrivé à Los Angeles, nous l'avions muté à notre deuxième équipe. Il était alors une très jeune et athlétique personne. C'est comme ça que je le décrivais parce que je ne le classifiais pas nécessairement comme gardien de but. Il utilisait davantage ses pieds que ses mains. Il faisait des arrêts en bottant le ballon. C'était vraiment étrange », a-t-il décrit en visioconférence, mercredi matin.

« Graduellement, il a été converti vers le style plus normal de gardien de but moderne. Et vous pouviez voir, alors qu'il continuait de grandir dans le programme de la deuxième équipe, qu'il s'améliorait. Ultimement, nous lui avons fait signer un contrat de la MLS et il a continué de s'améliorer », a ajouté Arena.

Absent lors du match du 14 octobre en raison d'affaires personnelles auxquelles il a dû s'occuper en France, Diop a été fort occupé lors des trois autres duels contre le Revolution. Il a fait face à 17 tirs et en a repoussé 12, dont cinq lors du triomphe de l'Impact au Stade olympique.

« Si je ne me trompe pas, je pense qu'il s'agit de sa première saison à titre de partant à temps plein. Il a fait de l'excellent travail avec l'Impact et il est devenu un gardien au style plus orthodoxe qu'à ses débuts à Los Angeles, a observé Arena.

« Sa progression a été excellente, il est très athlétique et dans les matchs où nous nous sommes affrontés, il a réalisé de superbes arrêts. Nous souhaitons que vendredi, il ne sera pas au meilleur de sa forme, mais il faudra attendre pour voir. »

L'Impact se prépare pour les Revs