MONTRÉAL – On l’a répété maintes fois ces derniers mois dans l’entourage de l’Impact : un calendrier plus clément devrait permettre d’aligner les résultats nécessaires à une ascension au classement en deuxième moitié de saison.

De retour d’une pause de deux semaines pour lancer officiellement la deuxième portion de son calendrier, le Bleu-blanc-noir disputait mercredi le premier d’une séquence de sept matchs sur neuf à domicile. Il y avait effectivement de quoi nourrir l’espoir, mais il fallait les gagner, ces matchs.

Le premier sur la liste a été rayé de la couleur du succès après que l’Impact eut disposé de l’Union de Philadelphie par la marque de 2-1 devant quelque 16 000 fidèles au Stade Saputo. Il s’agissait d’un sixième match de suite sans défaite à domicile pour les hommes de Mauro Biello, qui n’ont pas perdu à Montréal depuis le 13 mai.

Michael Salazar et Blerim Dzemaili ont inscrit les buts des vainqueurs, qui sont passés devant leurs victimes au huitième rang du classement de l’Association Est. L’Impact (6-6-6) est désormais à quatre points du septième rang détenu par le Crew de Columbus.

« C’était un match qu’on ne pouvait pas perdre, a tranché le défenseur Chris Duvall. Ça nous prenait ces trois points à domicile et c’est une tendance qu’il sera crucial de poursuivre »

« On savait que ça ne serait pas un match facile, a souligné Biello. Ils sont probablement l’une des équipes de l’heure depuis dix matchs, mais pour nous c’était important d’obtenir ces trois points pour gagner en confiance, particulièrement avec tous ces jeunes joueurs dans notre formation. C’est un bon début. »

Biello a effectivement fait confiance à la relève pour ce retour d’une pause de deux semaines. En l’absence des vétérans Ignacio Piatti (adducteurs) et Patrice Bernier (Gold Cup), l’entraîneur montréalais avait offert à Salazar et au milieu de terrain Louis Béland-Goyette leur première titularisation de la saison. David Choinière, 20 ans, a également été envoyé dans l’action pour le dernier quart d’heure de jeu.

Les mauvaises langues diront que l’Impact a fait son âge pendant une partie de la soirée. Une violente ondée lâchée au-dessus du stade lors de la période d’échauffement a retardé le premier coup de sifflet d’une vingtaine de minutes, mais malgré une préparation prolongée, les locaux ont joué avec un moteur noyé pendant une bonne partie de la première demie.

Dès la deuxième minute, Laurent Ciman a cafouillé près de sa surface de réparation et s’est fait soutirer le ballon par Fafa Picault, qui n’a toutefois pas été en mesure de cadrer son tir à bout portant. La boulette du Général a fait écho dans le tiers défensif de l’Impact : au fil des minutes, les revirements sont venus du pied du joueur désigné Blerim Dzemaili comme de celui de Béland-Goyette.

Pour se faire pardonner ses largesses, l’Impact a marqué sur la première occasion qu’il s’est créée. À la 19e minute, Duvall a centré dans la surface vers Salazar, qui a synchronisé le vol de sa colorée tignasse avec la trajectoire du ballon pour le rediriger dans le fond du filet.

Victoire importante après la longue pause

Auteur du seul but des siens dans la dégelée encaissée à Houston avant la pause, Salazar a donc profité de sa première titularisation de la saison pour marquer dans un deuxième match de suite.

Malheureusement pour l’Impact, Duvall a aussi mis ses talents de passeur au service des visiteurs. Juste avant l’entracte, le latéral droit a télégraphié une remise vers son gardien et fait cadeau d’un relais parfait à Picault qui, cette fois, n’a pas raté sa chance.

« Je crois que j’aurais eu de la difficulté à dormir si on n’avait pas gagné ce match-là, a commenté Duvall après la rencontre. Mes coéquipiers m’ont évité ce calvaire et j’en suis très reconnaissant. »

« C’était juste un mauvais jeu de la part de Duvall, a analysé Biello. À la mi-temps, j’ai fait remarquer aux gars qu’on récupérait beaucoup de ballons, mais au lieu d’amorcer la relance, on revenait sans cesse sur nos pas. Picault, Sapong et Ilsinho ne faisaient que rôder autour en attendant qu’on renvoie la balle à notre gardien et éventuellement, ils ont réussi à en voler une. »

Non seulement l’Impact est parvenu à éliminer une bonne partie de ces déchets techniques en deuxième demie, mais il a repris les commandes du match dès le début de la deuxième période. Ballou Tabla venait d’animer le festival du dribble dans la surface – le gardien John McCarthy l’a bloqué sur sa toute dernière action - quand Dzemaili a pris le micro pour le numéro de clôture. Le joueur désigné a attiré deux adversaires vers sa gauche, puis les a déchaussés avec un sublime crochet avant de décocher un boulet dans le petit filet.

« L'équipe était jeune, mais elle a fait le travail »

Il s’agissait déjà d’un quatrième but en MLS pour l’international suisse.

L’Impact s’est accroché à sa mince avance dans les 40 dernières minutes. Roland Alberg croyait avoir créé l’égalité à la 86e minute, mais il a été déclaré hors-jeu après avoir placé un tir à la volée derrière Evan Bush, qui a aussi dû cueillir un dangereux coup franc dans les arrêts de jeu pour confirmer le résultat positif des siens.

L’Impact devra maintenant valider ce résultat samedi contre le FC Dallas, deuxième au classement de l’Association Ouest avec seulement trois défaites en 18 matchs cette saison.

Biello a affirmé en début de semaine que Piatti pourrait être en mesure de réintégrer sa formation pour la visite du club texan. Il serait toutefois peu probable de revoir Bernier, Anthony Jackson-Hamel et Maxime Crépeau, qui joueront jeudi dans les quarts-de-finale de la Gold Cup.

Le défenseur Shaun Francis, que l’Impact a acquis dans une transaction avec les Eartquakes de San Jose il y a une semaine, n’a toujours pas rejoint sa nouvelle équipe puisqu’il représente la Jamaïque à cette compétition. ​