MONTRÉAL – Le bilan de la saison 2019 de l’Impact s’est conclu avec plus de questions que de réponses au sujet de l’avenir d’Ignacio Piatti à Montréal.

Outre les quatre joueurs qui avaient quitté la veille pour rejoindre leur sélection nationale, Piatti est le seul membre de l’effectif à ne pas s’être présenté au micro pour le post mortem annuel de l’équipe.

L’exercice entrait dans sa troisième heure quand le directeur des communications de l’Impact Patrick Vallée a fait savoir aux médias que le club avait exprimé à Piatti son intention d’exercer l’option rattachée à son contrat pour la saison 2020, mais que l’Argentin ne serait pas disponible pour commenter sa situation.

Les tenants et aboutissants de la décision de l’Impact demeurent vagues, tout comme les raisons qui ont incité Piatti à bouder les caméras.

À sa dernière apparition publique, vendredi dernier, Piatti avait affirmé que sa préférence était de disputer une autre saison avec l’Impact et que la balle était dans le camp du club. Deux jours plus tard, le nouveau directeur sportif Olivier Renard spécifiait qu’il avait déjà rencontré l’agent de « Nacho ».

Renard et Piatti ont eu une rencontre mardi matin. Le contenu de ce face-à-face demeure pour l’instant un mystère et tout commentaire concernant le statut de l’Argentin au sein du onze montréalais ne serait pour l’instant que pure spéculation.

Au moment d’écrire ces lignes, l’Impact n’avait toujours pas communiqué sa version des faits de façon officielle.

Piatti, qui aura 35 ans en février prochain, vient de connaître la plus difficile de ses six saisons avec l’Impact. Ralenti par une série de blessures, il n’a disputé que onze matchs et terminé l’année avec trois buts.

Le reste de sa feuille de route montréalaise est impeccable. Après des saisons consécutives de 17 buts en 2016 et 2017, il a marqué 16 buts et ajouté 13 passes décisives en 2018. Joueur par excellence de l’Impact à quatre reprises et trois fois membre de l’équipe d’étoiles de la MLS, Piatti vient au premier rang de l’histoire de l’Impact au chapitre des matchs joués (135), des buts (66) et des passes décisives (35).

Son nom est revenu en boucle dans les propos de ses coéquipiers mardi alors que se sont succédées les justifications pour l’élimination prématurée du groupe.

« C’est un facteur rageur, le fait que Nacho soit absent aussi longtemps. C’est peut-être pas un magicien, mais c’est quelqu’un qui nous aurait aidé à aller chercher quelques points en plus », concluait Saphir Taïder.

« Pour moi, c’est un important que Nacho revienne, a dit son bon ami Maxi Urruti. Pendant la saison, je le textais à tous les jours pour qu’il vienne nous voir. Et immédiatement après ça, je vais aller à sa maison pour insister et lui rappeler qu’il doit revenir l’an prochain! »

« Nacho est un joueur extraordinaire, ce n’est pas pour rien qu’il est le visage de ce club depuis si longtemps, avait vanté Wilmer Cabrera après le match de dimanche contre les Red Bulls de New York. Avec moi, il a été très professionnel et quand il a été capable de jouer, il nous a clairement donné un boost. On pouvait le sentir, tout comme on pouvait sentir le respect qu’il commandait chez l’adversaire quand il était sur le terrain. C’était quelque chose de spécial. C’était magnifique. »

Parmi tous ceux qui se sont présentés au podium mardi, Cabrera est probablement celui dont la situation soulève le moins de doutes. Il est pratiquement acquis qu’on ne reverra plus le Colombien sur le banc de touche montréalais.

Dans le cas de Piatti, la journée du bilan n’aura fait qu’exacerber l’incertitude.

« Je ne m'inquiète pas pour mon avenir »
« Notre confiance nous a trahis »
« Je suis content d'être ici »
« Ça fait du bien de garder les buts »