Mardi, je tâcherai de répondre à vos interrogations à l'approche du duel entre l'Impact et Pachuca à l’occasion d’un clavardage sur la page Facebook de RDS de 12 h 30 à 13 h.

Un jour ou l’autre, ce match retour aura bel et bien lieu. Mais, point de suspense, tel que promis, le match se jouera mardi, vous trouverez encore des billets ici. Voici quelques clés pour que le onze montréalais tire son épingle du jeu lors de cette rencontre contre les Tuzos.

Laurent CimanApproche mentale

L’Impact n’a pas besoin de gagner pour l’emporter. En raison des deux buts marqués à Pachuca, un match nul de 0–0 ou encore de 1-1 suffirait à l’entité montréalaise pour accéder aux demi-finales. Mais jouer sans avoir l’ambition de gagner, voilà qui représente un certain danger. On peut donc s’attendre à ce que Frank Klopas exhorte ses hommes d’y aller pour la victoire, surtout en début de rencontre, afin de contrer le réflexe naturel qu’ils auront de se replier au fur et à mesure que le match progresse et qu’une égalité les favorise au cumulatif. « On veut continuer notre routine et se concentrer sur notre équipe en premier lieu, mentionnait Klopas lundi. »

Le meilleur moyen pour ne pas jouer sur les talons? Se concentrer sur chaque action sans demeurer fixé sur le résultat final. Réussir chaque contrôle, chaque passe, chaque tacle... Éviter d’être passif et d’espérer béatement un dénouement positif. Prendre les choses en mains, comme l'explique Laurent Ciman: « si tu ne joues pas pour gagner, tu peux être surpris. » Prendre certains risques, donc, comme lorsque Donny Toia monte sur le côté, glisse pour sauver un ballon et offre une passe qui sera décisive pour que Dilly Duka aille marquer le premier. Des risques... Il s’agit simplement de choisir les bons!

Duels sur les ailes

La menace la plus éminente chez les Tuzos se situe toujours sur les flancs. Le terrain du Stade olympique étant plus large qu’à l’Estadio Hidalgo, il devient encore plus fondamental de limiter l’espace de manoeuvre dont bénéficiera un Jürgen Damm ou encore Hirving Lozano. Une nouvelle fois dans le cadre du match retour, les défenseurs latéraux montréalais devront sortir vainqueurs de leurs confrontations respectives, qu’il s’agisse de Toia, Victor Cabrera ou encore Hassoun Camara. Mais comme l’Impact utilise une défense de zone, on aura également besoin d’une couverture de la part de Laurent Ciman pour limiter les infiltrations et d’une participation continue du duo de milieux Reo-Coker-Donadel pour ralentir toute transition rapide des Mexicains. « Il faut toujours être vigilant, car sur chaque centre, c’est un duel à un contre un qu’il faut gagner, disait pour sa part le défenseur central Bakary Soumare. » En voilà un qui sera encore souvent sollicité...

Plus de ballon au milieu

Le bleu-blanc-noir a été dominé au chapitre de la possession du ballon lors du match aller à Pachuca. « On avait un schéma tactique qui leur a donné beaucoup de ballon, mais on a bien défendu, analyse Soumare. » Évidemment, cet avantage concédé aux Tuzos n’aura pas empêché Montréal de capitaliser sur ses occasions de contre-attaque pour créer des brèches dans la défense mexicaine. C’était d’ailleurs le plan de match, basé sur les forces dans le camp montréalais. Pour mieux gérer le match retour, il faudra toutefois une meilleure maîtrise du ballon par le milieu de terrain de l’Impact. Si la personnalité de Nigel Reo-Coker lui avait permis de connaître un match correct à Pachuca, on s’attend à plus de la part de Marco Donadel, surtout pour ce qui est de la distribution du ballon. Est-ce que le public montréalais pourra donner l'impression à l'Italien qu'il est soudainement plus jeune et plus léger qu'il y a une semaine à l'étranger?

Le facteur Piatti 

Si un joueur montréalais obtient plus que les autres un certain respect de la part des officiels, c’est bien Ignacio Piatti. On peut affirmer sans exagérer que la réputation du milieu offensif argentin le précède, peu importe où il évolue. Et quand Arquivaldo Mosquera s’éloigne de l’endroit où il a fait chuter son adversaire, un regard implorant de Piatti envers l’arbitre peut suffire à produire un carton jaune qui, dans la plupart des cas, resterait dans la poche de l’officiel. Outre son influence sur de telles décisions, Piatti s’est montré menaçant à plusieurs reprises lors du match à Pachuca. Comme c’était le cas à San Lorenzo, le match retour ouvre une fenêtre à Nacho pour démontrer à nouveau qu’il est l’homme des grandes occasions. Un petit 2 $ qu'il marque un but mardi!

Un Impact nouveau, une bonne foule et un match disputé au Stade olympique qui veut dire quelque chose... Y a-t-il quelque chose de plus excitant que ça? Disons que ça sent déjà le grand événement!