MONTRÉAL – Une équipe reposée, une formation plus expérimentée, un précieux but à l’étranger : toutes les conditions étaient réunies pour que l’Impact assure sa survie mardi soir lors de la visite des Whitecaps de Vancouver au Stade Saputo.

Trois buts inscrits en première demie, dont deux par Ignacio Piatti, ont propulsé l’Impact vers une victoire de 4-2 qui a suffi pour le qualifier pour la finale du Championnat canadien. Sous pression en fin de match, le onze montréalais a tenu bon et a finalement remporté son duel contre ses rivaux de l’Ouest par un pointage de 5-4 au total des buts.

Au tour suivant, l’Impact affrontera le gagnant de l’autre demi-finale opposant Toronto FC au Fury d’Ottawa. Son dénouement sera connu mercredi soir.

« On a fait ce qu’on devait faire : gagner ce match, a résumé Biello. À la fin, quand l’autre équipe pousse et n’a rien à perdre, des matchs comme celui-là sont toujours difficiles à gérer, mais à la fin, on a fait le travail. »

L’Impact semblait en parfait contrôle de la situation quand le jeune prodige Alphonso Davies, entré dans le match à la mi-temps, a ravivé l’espoir dans le camp des visiteurs avec un but à l’heure de jeu. Fragiles depuis le début de la saison, les locaux se retrouvaient soudainement en situation précaire.

Mais Anthony Jackson-Hamel a rapidement chassé les idées noires du stade. Deux minutes après le but de Davies, l’attaquant québécois a marqué son cinquième de la saison, toutes compétitions confondues, en envoyant un centre de Patrice Bernier dans la lucarne. 

L'Impact a eu chaud mais passe en finale

Les Whitecaps ont de nouveau resserré l’écart à la 77e minute par l’entremise de Kyle Greig, qui a infligé à Kyle Fisher une rare défaite sur duel aérien, mais l’Impact a tenu bon.

« On a bien répondu, a apprécié Biello. On a peut-être été un peu faible sur leur deuxième but. À ce moment-là, on n’était pas assez serrés, mais quand même, on a fait le travail. »

« Même à 4-1, ça n’arrête pas, a remarqué Bernier, qui est sorti du match à la 72e. C’est le genre de match de Coupe où tu penses que tout est correct, mais un but déstabilise tout et tout le monde se donne à fond. Ils voulaient gagner aussi, ils ont poussé en ce sens, mais au final on est content. On s’en va en finale. »

Blerim Dzemaili a marqué son premier but en bleu-blanc-noir dans la victoire. En trois matchs avec l’Impact,  le joueur désigné a participé à la construction de sept des dix buts de son équipe.

« Le match d’aujourd’hui était important pour donner de la continuité à notre championnat et je pense que c’est ce qu’on a accompli, a commenté Dzemaili. Par contre, on a encaissé deux buts. C’est l’aspect un peu plus négatif de ce match. »

Duel inégal... sur papier

Tel qu’il l’avait laissé présager, Biello a envoyé sur le terrain un alignement pratiquement complet. Son onze partant était composé de sept joueurs qui n’avaient pas débuté le match aller à Vancouver, dont Piatti et Dzemaili. Le seul régulier notoire qui brillait par son absence était Ballou Jean-Yves Tabla. L’équipe a fait savoir avant la rencontre que le jeune ailier souffrait d’un léger inconfort à une jambe.

Les Whitecaps, qui avaient affronté D.C. United en MLS trois jours plus tôt, avaient quant à eux reconduit une équipe majoritairement composée de remplaçants.

L’écart de talent entre les deux groupes de titulaires n’a pas tardé à se refléter dans l’allure du match. Patiemment, méthodiquement, l’Impact a marqué son territoire et s’est fait le plus entreprenant entre les lignes blanches. Engagé dans les trois phases, le onze montréalais a livré un premier quart d’heure prometteur.

Le premier fruit de cette amorce toute en assurance a été récolté à la 20e minute. Envoyé au point de penalty après que le gardien Spencer Richey eut fait trébucher Jackson-Hamel dans la surface, Piatti a réussi où Bernier avait échoué la semaine précédente et a placé l’Impact en position de force pour la première fois depuis le début de la série.

L’Impact a joué de ruse pour doubler son avance huit minutes plus tard. Sur un coup franc plein axe, Laurent Ciman a joué court aux pieds de Piatti, qui a été fauché par Mauro Rosales dans le grand rectangle. Au tête-à-tête, même résultat pour Nacho. C’était 2-0.

« J’ai trouvé qu’on était la meilleure équipe en début de match, mais tout a basculé en l’espace de cinq minutes, évaluait le pilote des Whitecaps, Carl Robinson, en fin de rencontre. Sur la première séquence, il y avait penalty, ça ne faisait aucun doute. Sur la deuxième, disons que c’était 50-50... »

À son troisième match en bleu-blanc-noir, Dzemaili a ouvert son compte montréalais à la 38e minute. Héritier d’un ballon qui venait de transiger par deux paires de jambes adverses après un centre d’Ambroise Oyongo, le joueur désigné a décoché une puissante frappe à ras le sol qui n’a laissé aucune chance à Richey.

À la mi-temps, Robinson a défié ses joueurs de ne pas abandonner et il a reçu de ses jeunes réservistes une réponse qui lui a plu.

« Notre horaire au cours de la dernière semaine était compliqué, ce qui explique pourquoi une bonne partie de la première équipe est restée à la maison, mais ne vous trompez pas : nous étions venus ici pour gagner, a assuré Robinson, fier de ses troupes dans la défaite. Éventuellement, la qualité de l’adversaire a pris le dessus et leur expérience l’a aidé à gérer la fin de match. »​

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