MONTRÉAL - Le CD Olimpia n'avait pas perdu un match de soccer depuis le 14 mars. Cette séquence a pris fin face à des joueurs inspirés, qui n'ont jamais cessé de se battre et qui, à défaut de pouvoir disputer une partie de plus en 2020, pourront revenir dans leur patelin avec un sentiment de fierté.

L'Impact de Montréal a mérité une victoire de 1-0 contre la solide équipe du Honduras mardi soir à Orlando, mais ça n'a pas suffi pour lui permettre d'accéder à la demi-finale de la Ligue des Champions de la CONCACAF.

La série aller-retour au total des buts s'est terminée par une égalité de 2-2, mais le CD Olimpia accède au tour suivant grâce à ses deux buts réussis à l'étranger contre un seul pour l'Impact.

Sejdic donne espoir à l'Impact

« On est bien sûr déçu. Tu n'es jamais content quand tu perds même si on sort avec une victoire », a déclaré l'entraîneur-chef Thierry Henry.

« Mais je n'ai rien à redire à l'équipe. Je pense que vous avez vu que cette équipe se bat. Elle s'est battue contre la Nouvelle-Angleterre même si je sais qu'on a perdu. »

Au passage, Henry a rappelé les circonstances particulières entourant cette rencontre, la dernière de l'Impact en 2020 après une saison rocambolesque.

« On a attendu longtemps pour jouer ce match contre Olimpia avec tous les problèmes qu'on a eus, le fait qu'on a dû retourner en quarantaine, qu'on a eu seulement sept jours d'entraînement pour préparer ce match. Il y a beaucoup d'absents, des blessés. On s'est battu. On s'est battu contre une équipe qui n'avait pas perdu un match depuis longtemps. On les a battus ce soir, mais ça n'a pas été suffisant. »

Amar Sejdic a marqué le seul but de la rencontre, en deuxième demie. Le jeu blanc de l'Impact était son premier depuis sa victoire de 1-0 contre le Toronto FC le 1er septembre.

L'Impact a offert une solide prestation contre une équipe qui avait gagné ses neuf dernières parties, dont six par voie de blanchissage.

Les joueurs du CD Olimpia ont tenté 18 tirs vers Clément Diop, mais un seul cadré. Et de ces 18 tirs, seulement cinq sont venus pendant la deuxième demie.

« Nous avons dicté le tempo pendant une grande partie du match. Le ballon était dans nos pieds, nous avons provoqué occasions après occasions, nous étions dans leur moitié de terrain », a analysé Sejdic.

« C'est vrai qu'à la fin nous sommes un peu tombés. Il y a beaucoup de fatigue qui s'installe avec tout ce que nous avons vécu. En fin de compte, vous ne pouvez pas dire que nous n'avons pas tout donné sur le terrain. Les gars ont bataillé, ils gagnaient les deuxièmes ballons, mais le produit final ne s'est pas réalisé quand il l'aurait fallu. »

Pour participer à la demi-finale, samedi, l'Impact devait gagner par au moins deux buts, ou par un but à condition d'en marquer au moins trois. Avec un gain de 2-1 de l'Impact, le match serait allé directement en tirs de barrage.

Rien ne bouge

Face à un recul de 1-2 après sa défaite lors du match aller au Stade olympique, le 10 mars, l'Impact a cherché à contrôler le ballon pendant la première demie dans l'espoir de trouver une brèche dans la défense hondurienne.

« Cette équipe se bat »

Les hommes de Thierry Henry se sont passé le ballon généreusement, mais en dépit du fait qu'ils ont eu possession de l'objet pendant un peu plus de 61 pour cent du temps, ils n'ont dirigé que cinq tirs vers le filet du gardien Edrick Menjivar.

Tout de même, l'un de ces tirs a failli procurer à l'Impact ce but tant recherché en première demie, pendant la 32e minute d'action.

La séquence a commencé sur un corner de Romell Quioto que l'attaquant Yustin Arboleda a tenté de faire dévier, de sa tête, hors de danger. Le ballon a plutôt bifurqué vers le filet de Menjivar où se trouvait Luis Binks.

Le jeune défenseur de l'Impact a réussi à le rediriger vers le but, mais son tir, de la tête, a été stoppé par Edwin Rodriguez, qui s'était posté près de la tige verticale.

De son côté, le CD Olimpia a tenté 13 tirs pendant la première demie, mais un seul cadré, décoché de loin par Arboleda.

Jerry Bengtson a cependant raté une chance en or pendant la 14e minute, lorsqu'il a fait dévier de la tête, mais complètement hors-cible, un centre de Marvin Bernardez alors qu'il se trouvait devant un filet grand ouvert.

Une victoire qui ne suffit pas pour l'Impact

Ce premier but du camp montréalais est venu à la 57e minute.

Samuel Piette a lancé la séquence en dirigeant le ballon dans la surface de réparation, en direction d'Anthony Jackson-Hamel qui l'a aussitôt remis à Zachary Brault-Guillard, tout juste à ses côtés sur le flanc droit.

Brault-Guillard a tenté une passe vers le devant du filet, qui a été déviée par un défenseur rival vers l'extérieur de la surface de réparation.

Sejdic s'est précipité vers le ballon libre et sans hésiter, a décoché un tir à ras de la pelouse qui a battu Menjivar à sa gauche.

À la recherche d'un deuxième but à l'étranger, les joueurs de l'Impact ont maintenu la pression sur la défensive hondurienne, particulièrement durant le quart d'heure qui a suivi le but de Sejdic.

Ces efforts ont toutefois mené à des tirs bloqués en défense ou non cadrés.

Le NYCFC malmené

Dans l’autre match du jour en Ligue des champions, les Tigres UANL ont dominé le New York City FC au compte de 4-0.

C'est donc dire que les Mexicains l'emportent aisément 5-0 au cumulatif et qu'ils passent au prochain tour de la compétition.

André-Pierre Gignac a ouvert la marque en première demie, puis Leonardo Fernandez, Rafael Carioca et Javier Aquino ont enchaîné les trois buts suivants en seconde moitié.