MONTRÉAL – Les excuses commencent à se faire aussi rares que les victoires. Pratiquement arrivé au quart de sa saison, l’Impact n’a gagné qu’un petit match et continue d’évoquer des points positifs qui sont de plus en plus impertinents à mesure que le temps passe.

« Je suis inquiet, a admis Mauro Biello après la défaite de 2-1 encaissée aux mains des Whitecaps de Vancouver samedi. Je suis très inqiet. C’est mon travail de l’être, c’est mon travail de trouver des solutions. Présentement, il y a des choses qui ne fonctionnent pas. »

Le regard hagard sur l’estrade, l’entraîneur de l’Impact s’expliquait mal comment ses hommes avaient pu gaspiller un rare début de match réussi en commettant les mêmes erreurs qu’il décrie depuis bientôt deux mois. Manque de concentration, manque de constance, manque de réalisme. Des mauvaises décisions prises aux mauvais moments, trop d’occasions ratées qui reviennent les hanter.

Les résultats varient – quand la chance lui sourit, l’Impact parvient à voler un point ou deux ici et là - mais la démarche reste toujours aussi déficiente. Après huit matchs, Biello n’a toujours pas obtenu de ses joueurs le match « référence » qu’il recherche désespérément.

« On doit trouver cette constance qui manque à notre jeu présentement. C’est mon travail de trouver des moyens d’y parvenir, de remettre l’équipe sur le droit chemin. »

La vision de l’entraîneur était partagée dans un vestiaire éteint.

« C’est clair qu’on est dans une zone rouge, affirmait Laurent Ciman. On doit travailler physiquement parce qu’on n’est pas affinés, on n’est pas affutés. »

« Oui, je trouve qu’une victoire en huit matchs, c’est un peu inquiétant, convenant lui aussi Chris Duvall. Nous avons les bons joueurs, mais notre mentalité doit changer. On doit être plus acharnés. Quand on tient notre pied sur la gorge d’un rival, on doit être en mesure de l’éliminer. »

Après la victoire in extremis arrachée au Atlanta United FC il y a deux semaines, Duvall avait déclaré que le prochain objectif de l’équipe devrait être de réussir un premier jeu blanc. Dans les deux matchs qui ont suivi, l’Impact a accordé un total de cinq buts. Des passes molles, une circulation du ballon hésitante, une couverture trop perméable... Les mêmes erreurs reviennent continuellement reléguer dans l’ombre un effort général souvent honorable.

Rappelez-vous ce relais sans vie de Hernan Bernardello qui a mené au but de Roland Alberg à Philadelphie. Revoyez C.J. Sapong complètement oublié dans la petite surface sur une reprise de coup de pied de coin. Pensez à ce large corridor qui s’est ouvert devant Cristian Techera, l’auteur du but vainqueur pour Vancouver.

Impact 1 - Whitecaps 2

« On se met toujours dans le trouble, acquiesce Patrice Bernier. Le jour où on va dominer et se mettre dans une position où l’autre équipe devra courir après le match, ça va peut-être être mieux. Mais présentement, on n’est pas bon sur une base régulière. C’est ça le problème. »

Évoquant les buts « faciles » trop souvent concédés par son équipe, Biello a spécifiquement ciblé le travail sans le ballon de ses joueurs dans ses commentaires d’après-match.

« Il faut être meilleur défensivement. On est capable de se créer des chances et de marquer. On a obtenu des buts de plusieurs joueurs différents cette année, mais l’aspect défensif de notre jeu doit s’améliorer, ça ne fait aucun doute. Il faut faire mieux. »

« Chacun de nous peut être plus solide, accuse Duvall. Honnêtement, je crois qu’il nous faut avant tout être plus combattifs et tenaces dans la surface de chaque côté du ballon. Ça veut dire gagner nos batailles pour mettre la balle dans le but lorsqu’on attaque et aller chercher cette touche qui nous permettra d’éloigner le danger dans notre territoire. Il faut être plus rudes. »

« Il faut être réguliers, c’est vraiment ça, croit pour sa part Bernier. Réguliers dans nos efforts, dans notre application, dans notre exécution, dans ce qui est demandé de nous individuellement. Il faut être plus forts. » 

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