MONTRÉAL - Les jours où l'Impact jouait devant des foules modestes au Complexe sportif Claude-Robillard paraissent bien loin.

Alors que l'équipe de Joey Saputo se prépare à disputer le match retour de la finale de la Ligue des Champions de la CONCACAF devant environ 60 000 personnes au Stade olympique, mercredi, il est impossible de ne pas rester ébahi devant le chemin parcouru.

« On ne se laisse pas submerger par la pression »

L'équipe a connu sa part de moments forts, les championnats en division inférieure de 1994, 2004 et 2009 et l'arrivée en MLS, mais aussi sa part de moments que l'on préfèrerait peut-être oublier, comme l'aventure en soccer intérieur, les difficultés financières au tournant des années 2000 et l'infâme défaite contre le Santos Laguna en 2009 lors des quarts de finale de la Ligue des Champions de la CONCACAF.

Mais tout ça semble bien pâle en comparaison de l'occasion de représenter l'Amérique du Nord, l'Amérique centrale et les Caraïbes à la Coupe du monde des clubs de la FIFA.

« Nous avons l'occasion d'écrire une page d'histoire et de mettre la ville de Montréal sur la carte mondiale du soccer », a mentionné le milieu de terrain Nigel Reo-Coker.

« Il s'agit d'une occasion qui ne se présente pas souvent au cours d'une carrière et le fait d'avoir l'opportunité de pouvoir soulever le trophée devant nos partisans la rend encore plus unique. »

Malgré ses ennuis récents en saison régulière en MLS, la troupe de l'entraîneur Frank Klopas aura la chance de passer à l'histoire en devenant la première équipe du circuit Garber à gagner la Ligue des Champions de la CONCACAF depuis l'adoption de la nouvelle formule en 2008-2009.

« Quand on y pense, la route pour arriver ici a été difficile, a rappelé Klopas. Nos objectifs étaient élevés, mais nous avions confiance en notre groupe. »

« Quand on regarde depuis le début, nous avons travaillé fort et, même si certaines décisions ont joué contre nous, nous sommes restés forts et unis en tant qu'équipe », a ajouté Reo-Coker.

Si les nouveaux joueurs ne peuvent pas nécessairement comprendre l'ampleur de l'exploit, il ne fait aucun doute que les anciens qui se retrouvent maintenant au sein de la direction doivent vivre des moments particulièrement spéciaux.

Même Klopas, qui en est seulement à sa deuxième saison avec l'équipe et qui a vécu les Jeux olympiques et la Coupe du monde avec l'équipe nationale américaine, reconnaît que le parcours de l'Impact aura toujours une place spéciale dans ses souvenirs.

« Nous voulons gagner pour nos partisans, l'équipe, la ville et la MLS, a-t-il dit. Ce serait quelque chose de spécial qui nous lierait pour toujours à cette équipe. Un jour, quand je serai en train de boire un café dans les îles grecques, je vais regarder les photos. Ça ne va jamais nous quitter. Ce sera toujours un moment spécial de nos vies, peu importe le résultat. »