Lundi dernier, l’Impact dévoilait un Stade Saputo revampé en vue de ce que certains appelleront sa « vraie » rentrée montréalaise pour la saison 2017. Trois millions d’investissements pour améliorer l’expérience client et suivre le rythme de ce qui se fait ailleurs dans la ligue.

Sur la pelouse, la situation est semblable. Le Onze montréalais est présentement 20e sur 21 clubs de MLS et doit accélérer la cadence.

Urgence

Toujours en quête d’une première victoire, la pression commence à se faire sentir pour les troupes de Mauro Biello. D’un point de vue mathématique, la situation n’est pas critique. Les Montréalais sont à quatre points du top-6 avec encore 29 matchs à jouer.

En termes de perception, la situation est cependant bien différente.

La saison dernière, Biello s’est fait un point d’honneur de n’être jamais descendu sous la ligne rouge qui donne accès aux séries. Une victoire face à Atlanta le rapprocherait de cette importante barrière psychologique.

En revanche, des points échappés samedi ressasseraient les souvenirs d’une saison 2016 où le Onze montréalais a connu trop d’insuccès à la maison.

Le premier match au Stade Saputo offre une occasion en or pour donner un nouveau départ à une saison qui tarde à se mettre en branle.

Avec une victoire, la saison sera lancée. Une défaite? On parlera de bouton panique. Pour ce qui est d’un match, on reposera la question qui donne maintenant des nausées. Moitié plein ou moitié vide?

Pour les mauvaises raisons

« Le Stade Saputo, c'est chez nous! »

Le raz-de-marée qui accompagne la présence des Canadiens en séries a tendance à monopoliser l’attention médiatique. L’Impact a tout de même fait sa place dans l’actualité mercredi à quelques heures du match no 1 du CH face aux Rangers.

Le club a suspendu Wandrille Lefèvre jusqu'à « plus ample examen de la situation » en raison d’une publication « préoccupante » sur les réseaux sociaux. Une décision contestée par l’Association des joueurs, puisqu’elle ne respecterait pas les règles de la convention collective.

L’histoire fait des vagues au-delà de nos frontières. ESPN, Sports Illustrated et le journal français L’Équipe ont, entre autres, repris la nouvelle.

Certainement pas ce que Joey Saputo a en tête lorsqu’il affirme que son club est une équipe locale avec un impact global.

Je comprends parfaitement la volonté du club de préserver son image. Je me demande toutefois quelle tournure aurait pris l’affaire si Andrés Romero ou Matteo Mancosu avaient publié pareille photo, accompagnée d’un commentaire tout aussi mal choisi?

La situation aurait-elle été gérée de la même manière?

Chose certaine, quelques jours après une performance au-delà des attentes de la part Kyle Fisher à Los Angeles, ce faux pas tombe bien mal pour Lefèvre.

Et de trois pour Tabla?

« Nacho a bien travaillé, sans douleur, c'est un bon signe »

Tout comme Fisher, Ballou Tabla a lui aussi offert une bonne prestation en Californie. Un deuxième départ convaincant après sa toute première titularisation à vie une semaine plus tôt.

Assez convaincant pour prendre la place de Dominic Oduro?

Si Nacho est de retour face à Atlanta, Biello pourrait être tenté de faire démarrer le jeune de 18 ans dans le couloir droit. Une décision qui ne plairait en rien au vétéran ghanéen, mais qui se défendrait plutôt bien. Sur les deux derniers matchs, Tabla a été plus influent dans le jeu et s’est créé plus de chances de marquer qu’Oduro.

Il a aussi été plus excitant à regarder. Sachant que les billets ne s’envolent pas au même rythme qu’à pareille date l’an dernier, ce petit côté vendeur ne ferait pas de mal.

Si la suspension à Marco Donadel est maintenue, un départ comme milieu offensif pourrait aussi être envisageable. Tabla est à son mieux lorsqu’il attaque les défenseurs adverses de plein front, mais il sait également jouer dos au but. Il a d’ailleurs attiré de nombreuses fautes de cette manière à Chicago et Los Angeles.

Bien qu’un troisième départ serait bien mérité pour Ballou, il faudra tout de même planifier la suite pour éviter de reproduire le scénario vécu par certaines recrues dans le passé. La saison dernière, de nombreux départs consécutifs ont mené à un essoufflement de Michael Salazar. La même chose s’était produite avec Eric Miller en 2014.

Donadel retient l'attention avant les débuts au Stade Saputo