Avant de revenir sur ce revers difficile à accepter pour l’Impact au Red Bull Arena, parlons un peu de celui qui remplit les filets de la MLS à un rythme fou, Bradley Wright-Phillips.

Samedi, le numéro 99 a établi un record d’équipe des Taureaux Rouges, en atteignant le plateau des 20 buts en une saison. Il a ainsi devancé la marque de Juan Pablo Angel, qui avait marqué 19 buts en 2007.

J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec Wright-Phillips dans le vestiaire après la rencontre. Le sympathique britannique m’a avoué qu’il était bien heureux que le record soit maintenant atteint, puisqu’il en entendait parler chaque semaine.

Wright-Phillips n’a pas fini d’attirer l’attention des médias, car il a maintenant un autre record à sa portée, celui du record de buts en une saison dans le circuit Garber.

La marque de 27, de Roy Lassiter, a été égalée par Chris Wondolowski en 2012.

Avec 20 buts en 23 matchs, Wright-Phillips est en excellente position, avec 10 matchs à disputer au calendrier régulier.

Ce qui est impressionnant dans le cas de la saison de l’attaquant anglais, c’est qu’il n’avait qu’un seul but après six rencontres en 2014.

Il a ouvert les valves avec un tour du chapeau contre le Dynamo de Houston, le 23 avril.

Si on inclut ce match, Wright-Phillips a marqué 19 buts à ses 17 derniers matchs en MLS, tout simplement incroyable.

L’influence de Titi

Après le match, Wright-Phillips me confiait à quel point il se compte chanceux de compter sur un complice du calibre de Thierry Henry.

« Je sais que les chances de marquer viendront lorsque je me retrouve à ses côtés sur le terrain. Il est un joueur remarquable. »

Henry a servi une très belle passe à Wright-Phillips, sur le troisième but des Red Bulls. L’Anglais n’a eu qu’à laisser le ballon rouler en pleine course, avant de compléter d’une seule touche.

Mais pour Wright-Phillips, Henry est beaucoup plus qu’un grand joueur qui lui fait de belles passes sur le terrain, c’est également un mentor.

« J’ai la chance de compter sur ses conseils, jour après jour. En revenant dans le vestiaire après la rencontre, j’avais deux buts à ma fiche, mais il me disait ce que j’aurais pu faire pour en avoir trois ou quatre. Il me pousse constamment. »

Les précieux conseils d’Henry ont également aidé Wright-Phillips à s’adapter à la MLS, depuis son arrivée en juillet 2013.

L’entraîneur Mike Petke me confiait avant la rencontre que le travail d’Henry auprès de Wright-Phillips a fait une différence entre sa première et sa deuxième saison dans le circuit.

Il a quand même inscrit 4 buts en 7 rencontres en 2013, mais selon Petke, Wright-Phillips a appris beaucoup en côtoyant tous les jours un grand professionnel de la trempe d’Henry.

La retraite pour Henry?

Parlant de Titi, les rumeurs circulent à son sujet, en ce qui concerne la suite de sa carrière. Celui qui vient tout juste d’avoir 37 ans a encore la flamme et peut encore dominer dans la MLS, il l’a prouvé samedi.

Henry ne s’est toujours pas prononcé sur son avenir, mais il est évident que Wright-Phillips souhaite qu’il demeure à ses côtés!

Henry a amorcé la rencontre de samedi comme attaquant et a représenté une menace constante pour la défense de l’Impact.

Après avoir marqué les deux premiers buts du match, on a vu Henry reculer un peu sur le terrain. Selon moi, il est encore plus dangereux à cette position, puisqu’il peut servir de savantes passes, mais également se lancer vers l’avant pour surprendre ses adversaires.

Henry pourrait également établir un record de la MLS d’ici la fin de la saison. Sa mention d’aide de samedi lui a permis d’en totaliser 11 cette saison, ce qui le place au premier rang dans la MLS, à égalité avec Robbie Keane.

Les deux grands joueurs ont une bonne occasion d’éclipser la marque de 14, établie par Eduardo Hurtado en 1998.

Un effort à souligner des Montréalais

Revenons maintenant à l’Impact, qui a subi sa 15e défaite en 24 matchs cette saison, samedi. Les hommes de Frank Klopas ont une fois de plus baissé pavillon à l’étranger, n’ayant toujours pas réussi à savourer la victoire sur un terrain adverse en MLS, en 2014.

Ce qui est décevant pour l’Impact, c’est que la première demie samedi était l’une de leurs meilleures de la saison. Oui, les Red Bulls ont eu des occasions de marquer, mais l’Impact est parvenu à imposer son jeu en possession du ballon, retraitant au vestiaire avec une avance de 1-0.

La deuxième demie a toutefois été bien différente. Non seulement parce que Henry et Wright-Phillips ont pris le contrôle du match, mais aussi parce qu’Evan Bush, de son propre aveu, a nui à son équipe en concédant le deuxième but de la rencontre à Henry.

Le tir d’Henry était bien placé, mais le ballon a fait un bond tout juste devant les mains de Bush, avant de se retrouver dans le but. Le gardien de l’Impact s’en voulait et il a admis son erreur après la rencontre. Selon lui, ce but a changé l’allure du match et a permis aux Red Bulls d’ajouter les deux autres buts, puisque l’Impact cherchait à revenir dans le match, ouvrant ainsi le jeu davantage.

Malgré la défaite, ce match a confirmé que l’Impact est malgré tout une meilleure équipe qu’à un certain point de la saison. Après 3 matchs en 8 soirs, on aura l’occasion de se reposer un brin, avant d’accueillir le Crew de Columbus, samedi au Stade Saputo.