Vous le savez peut-être déjà, mais le premier rang du classement de l’Association de l’Est nous a échappé mercredi soir lorsque New York City FC a soutiré un match nul de 1-1 au Toronto FC. Un seul point nous sépare désormais.

Ce n’est certes pas ce que nous souhaitions, et ce n'est pas la situation iédale, mais je vais vous dire une chose : la compétition va être féroce tout au long du calendrier, et il faut s'en servir comme autre élément de motivation pour gagner des matchs.

Quand tu es premier, tout le monde en parle, mais la saison est encore bien loin d’être finie. D’autres équipes de notre association ont récemment accumulé les points. NYCFC nous a ainsi doublé, les Red Bulls commencent à aligner les victoires et d’autres clubs comme le Toronto FC se sont rapprochés.

Ce n'est pas l'état de panique car nous ne sommes pas dans les derniers jours du calendrier régulier, mais on réalise certainement qu’on doit se mettre à enchaîner les victoires et les trois points. Il est important de tirer des leçons de ce passage et de continuer notre progression en équipe pour soutirer le meilleur du groupe.

Par le passé, c’est-à-dire au cours des quatre dernières années, les quatre nuls que nous venons d’aligner auraient sans doute été des défaites. Mentalement, on réalise donc qu’on est en mesure d’aller gruger des points, mais ça ne doit pas devenir une habitude parce que c’est à travers les victoires qu’on développe sa confiance, qu’on engrange les points et qu’on se hisse au classement.

Plus que jamais, nos adversaires nous collent aux fesses, mais le classement fluctue de semaine en semaine. Oui, on se bat pour être premier, mais la MLS c’est un marathon. L'objectif reste d'être les meilleurs à la ligne d'arrivée.

Prochaine étape dans cette quête : l’Orlando City SC, à qui nous rendrons visite samedi soir (dès 19 h sur les ondes de RDS).

À nos deux derniers duels sur les pelouses adverses, contre le Crew de Colombus et NYCFC, nous avons fait preuve de caractère en revenant de l’arrière pour soutirer des verdicts nuls de 4-4 et 1-1. À l’opposé, lors de nos deux derniers défis au Stade Saputo, on a bien fait en première demie avant de laisser nos rivaux revenir de l’arrière en ne déployant peut-être pas toute l’énergie nécessaire pour aller chercher le but décisif et la victoire.

Ce ne sont pas nos rivaux qui nous ont acculés au pied du mur, mais bien nous qui leur avons ouvert la porte en commettant une série d’erreurs. Bref, on s’est quelque peu éloigné de ce que nous faisions de bien en début de saison. Il importe de revenir à la base et de renouer avec nos bonnes vieilles habitudes.

Trouver d’autres issues

Par la force des choses, avec l’absence de notre attaquant Didier Drogba face à Orlando samedi, nous serons justement contraints de revenir aux fondements de nos récents succès.

On ne va pas se le cacher, dernièrement, on se contentait peut-être trop souvent de tenter la passe facile pour trouver Didier à l’avant. Plutôt que de réaliser le jeu simple au sol, nous tentions souvent d’alimenter Didier aussitôt qu’on le repérait plus loin. On passait ainsi au-dessus de ceux qui devraient normalement effectuer le jeu, notamment les milieux de terrain et Nacho Piatti. On ne considère pas tout le temps les autres issues ou portes de sortie s’offrant à nous pour animer l’attaque et marquer.

Reste que Didier nous manquera. Il est notre artilleur à l’attaque, le renard des surfaces intimidant les défenses adverses. Ces cinq buts en six présences sur le terrain en témoignent, mais dans les deux dernières années, l’équipe a été remaniée afin qu’on ne soit pas dépendant de la contribution d’un seul joueur.

Dominic Oduro connaît une bonne saison et il a démontré qu’il est non seulement capable de créer des occasions de marquer, mais aussi de les concrétiser. Qui sait, l’absence de Didier offrira peut-être l’opportunité à un autre joueur de se démarquer et d’offrir une autre solution.

C’est ce dont nous aurons besoin face à Orlando. Sans victoire à ses six derniers matchs, le club de la Floride n’est pas dans une bonne passe, mais avec quatre nuls de suite, nous le sommes aussi.

Orlando City, même s’il accuse cinq points de retard sur nous, demeure un rival direct et on se doit de revenir avec trois points dans nos valises.

On le sait, tout le monde le sait, Kaka est capable de faire basculer un match d’une seule passe ou d’un seul éclair de génie. Cyle Larin, élu recrue de l’année l’an dernier, est lui aussi très redoutable. Orlando peut donc se réveiller à n’importe quel moment, mais il faut nous aussi nous réveiller. La confiance en nos moyens n’est pas affectée, mais il faut maintenant la transposer dans chacun de nos gestes sur le terrain.

* Propos recueillis par RDS.ca