Jack McInerney

MONTRÉAL - Malgré l'apport d'une nouvelle combinaison attendue dans le front offensif, l'Impact a été incapable de décrocher sa première victoire de la saison, samedi.

À son dernier match sur la pelouse artificielle du Stade olympique, le onze montréalais a dû se contenter d'un troisième match nul consécutif, cette fois par la marque de 1-1 face au Fire de Chicago.

Obtenu dans une transaction avec l'Union de Philadelphie une semaine plus tôt, l'attaquant Jack McInerney a trouvé le fond du filet à son premier match avec sa nouvelle formation, à la 43e minute. La réplique du Fire est venue du pied de Quincy Amarikwa à la 55e minute.

Avec un dossier de 0-3-3, l'Impact traverse maintenant sa plus longue série d'insuccès pour débuter une saison depuis son entrée en MLS. En 2012, à son année d'expansion, il avait obtenu sa première victoire à son sixième match sous les ordres de Jesse Marsch.

« Depuis le début de la saison, il nous est arrivé fréquemment de contrôler le tempo et de se créer de nombreuses chances de marquer. Mais aujourd'hui, pour une raison que j'ignore, ce n'était pas le cas », a déploré l'entraîneur Frank Klopas, qui affrontait pour la première fois l'équipe qui l'avait remercié en octobre dernier.

Une semaine après un match nul spectaculaire contre les Red Bulls de New York, auquel l'Impact avait donné le ton en connaissant peut-être sa meilleure demi-heure de la saison, Klopas s'expliquait mal comment son groupe avait pu tomber à plat contre un adversaire à sa portée. Avant d'arriver à Montréal, le Fire était lui aussi à la recherche de son premier match de trois points de l'année.

« Parfois, on passe un match en revue et on pense à différentes séquences qui auraient pu faire la différence et qui nous laissent croire qu'on méritait un meilleur sort. Mais aujourd'hui, c'était l'inverse. Pour une équipe qui jouait à domicile, notre niveau d'énergie était plutôt bas, ce que je m'explique mal parce qu'on avait connu une bonne semaine de préparation. »

« Des fois, c'est surtout psychologique, tentait d'expliquer le capitaine Patrice Bernier, qui est entré dans la rencontre au retour de la mi-temps. On est dans une phase où on ne gagne pas, la confiance n'est pas à son sommet, alors quand on prend un but, ça pèse un peu plus que l'année passée alors qu'on avait le vent dans les voiles. »

L'Impact n'est pas sorti fort

Inséré dans la formation partante à son premier match depuis la transaction qui l'a amené à Montréal en provenance de Philadelphie, McInerney a marqué avec l'aide de Marco Di Vaio à la 43e minute. Bien lancé par son nouveau partenaire sur un jeu amorcé au centre du terrain par Felipe, le jeune Américain a détalé vers le gardien Sean Johnson et l'a déjoué à sa gauche alors que le défenseur Jhon Kennedy Hurtado rétrécissait rapidement l'écart en repli.

Mais le fait d'avoir doublé sa production offensive depuis le début de la saison ne suffisait pas à consoler le nouveau numéro 99 de l'Impact.

« On s'est fait détruire en première demie et vraiment, on était chanceux de mener par un but à l'entracte. On a fait des ajustements, mais ça n'a pas apporté les résultats escomptés et au final, c'est vraiment décevant »

« On a perdu le milieu de terrain »

Klopas avait quelque peu changé le visage de son équipe pour les retrouvailles avec son ancien club. En plus de l'insertion de McInerney comme deuxième attaquant dans un schéma 4-4-2 et de la suppression de Hernan Bernardello, blessé à une cheville, dans le milieu de terrain, Karl W. Ouimette a été titularisé pour la première fois de la saison, prenant la place de Hassoun Camara en défensive centrale.

Mais insatisfait de l'exécution des siens dans le tiers médian, Klopas a effectué ses deux premiers changements tôt dans la rencontre. Dès le début du deuxième quart, Bernier et Hassoun Camara sont arrivés sur le terrain en remplacement d'Andres Romero et Heath Pearce.

Ces ajustements précoces, qui faisaient contraste avec la patience démontrée par le pilote montréalais depuis le début de son règne, n'ont toutefois pas été salutaires.

« Nous avons perdu le milieu du terrain, a été forcé de constater Klopas. Les changements ont brièvement amélioré la situation, mais c'est rapidement revenu au même point. »

Pour une deuxième semaine consécutive, l'Impact a échappé une avance à domicile. Cette fois le coup de poignard a été encaissé dix minutes après le retour de la mi-temps. Sauvé par son poteau sur un coup de pied de coin, Troy Perkins n'a rien pu faire sur le retour, enfoncé par Amarikwa après une belle passe de Mike Magee.

Perkins a dû se signaler en fin de match. Ses arrêts sur Patrick Nyarko (79e) et Mike Magee (86e) ont empêché les locaux de gaspiller un point qu'il ne pouvait se permettre d'échapper.

« C'est à nous de creuser pour s'en sortir, les autres équipes ne vont pas nous donner des cadeaux. Ce n'est pas non plus comme si on jouait contre des équipes plus fortes. On prend l'avance, mais il faut être capable de clouer le cercueil de ces adversaires. »

« On travaille fort durant les entraînements, mais on ne le voit pas sur le terrain quand ça compte, s'est désolé Justin Mapp. Six matchs, pas de victoire... c'est frustrant, mais on ne peut abandonner. »

Le match a été disputé devant 19 313 spectateurs, la plus petite foule des trois rencontres printanières disputées au Stade olympique. Après une visite à Kansas City chez les champions en titre de la Coupe MLS, l'Impact retrouvera le confort du Stade Saputo dans deux semaines face à l'Union de Philadelphie.