C’est dans un match terne que le Onze Montréalais a trébuché à sa première sortie de 2017. Une défaite qui a vite ramené sur terre une équipe qui prenait peut-être pour acquis qu’elle reprendrait là où elle avait laissé ses supporters à la fin novembre.

Nombreux sont les ajustements à apporter en vue de la visite des champions en titre ce samedi soir au Stade Olympique.

Avant toute chose

Sans un engagement complet, mental et physique, il serait futile d’y aller d’une analyse approfondie. Lors du match inaugural, les Earthquakes avaient l’air d’une équipe déterminée à lancer leur année en grand, alors que les Montréalais étaient encore en mode présaison.

Ayant passé beaucoup de temps en Floride et très peu dans la Métropole pendant son camp d’entraînement, le Onze Montréalais s’est-il déconnecté de son marché et des attentes de ses partisans ?

Si tel est le cas, les derniers jours auront fait du bien. Une soirée au profit de la fondation du club mercredi et un entraînement public jeudi auront rappelé aux hommes de Biello qu’ils portent les couleurs d’une ville qui a de l’ambition pour la saison à venir. Une ville qu’on a en quelque sorte laissé tomber la fin de semaine dernière.

Au-delà de la justesse technique et du dispositif tactique, c’est le niveau d’engagement qui nous dira si l’équipe est dans une meilleure posture mentale à sa deuxième rencontre. Les duels remportés seront une statistique baromètre pour le Bleu-blanc-noir qui en a gagné 22 de moins que les Quakes au dernier match.

Variété

Muselé dans l’Ouest, Nacho Piatti sera encore une fois l’option offensive privilégiée par l’Impact. Les Montréalais doivent cependant éviter d’être trop prévisibles en passant systématiquement par la gauche.

Après une année 2016 épatante, Piatti sera marqué de très près tout au long de la campagne. L’équipe devra varier ses attaques si elle veut libérer l’Argentin. La volonté de Biello de construire le jeu davantage qu’en fin de saison dernière pourrait cependant compliquer le passage par la droite.

Dominic Oduro est une bombe lorsqu’il a de l’espace pour courir. Ses habiletés techniques limitent toutefois son influence lorsque Montréal cherche à poser le jeu et contrôler le tempo de la rencontre.

Pour embêter la défense des Sounders samedi, l’Impact devra mettre les deux couloirs à profit. La bonne nouvelle est qu’Oduro ne semble jamais bien embêté par le terrain synthétique du Stade olympique. Le Ghanéen semble même apprécier cette surface plus rapide.

Saura-t-il en profiter ?

Plaque tournante

Clé des succès de l’équipe en séries éliminatoires, le milieu de terrain a paru désarticulé à San José. Dès les premières minutes, Bernier Bernardello et Donadel ont eu un temps de retard qui les a empêchés de mettre le pied sur le ballon.

Difficile à trouver en relance, ce trio a forcé Ciman et ses partenaires de défense à jouer longs trop souvent vers Matteo Mancosu. Lorsqu’il est intentionnel, le jeu direct peut bien servir le Bleu-blanc-noir. Lorsqu’il est forcé par le manque d’options de passes, il met l’équipe en difficulté.

Je ne m’attends pas à ce que les choses soient parfaites du jour au lendemain, mais une plaque tournante efficace au milieu pourrait permettre de passer à travers les moments plus difficiles qui se présenteront cette fin de semaine.

Sept jours auront-ils été suffisants pour faire les ajustements nécessaires après un match inaugural pénible?