MONTRÉAL – La saison est encore jeune, mais on sent déjà que le temps presse chez l’Impact.

On se répète, mais en dépit de ses récents accomplissements sur la scène internationale, le onze montréalais est incapable de se faire justice en MLS. Sa dernière victoire en championnat remonte au 20 septembre 2014, un résultat positif qui n’a pas été répété dans les dix matchs qui ont suivi.

Toujours coincé dans la cave du classement de l’Association Est, l’Impact tentera de changer de refrain samedi après-midi alors que le Real Salt Lake sera en visite dans la métropole. Le match sera présenté sur les ondes de RDS à compter de 15 h 30.

« Je ne dis pas qu’il y a lieu d’appuyer sur le bouton de panique, mais c’est un match qu’il faut absolument gagner si on veut commencer à avancer, croit Dominic Oduro. On a une bonne équipe, on le sait et on l’a démontré, mais il faut commencer à passer de la parole aux actes. »

« C’est un match dont on doit assurément ressortir avec des points. Ce n’est pas une question de vie ou de mort, il est encore tôt pour dire ça, mais il fait commencer à gagner, surtout à la maison », tempère quant à lui l’entraîneur Frank Klopas. 

L’Impact disputera son troisième match de la saison à domicile, son deuxième au Stade Saputo. La semaine dernière, il a concédé deux buts en six minutes aux Timbers de Portland pour éventuellement subir une défaite de 2-1. Il s’agissait de son premier d’une série de trois matchs consécutifs devant ses partisans.

« On sait que c’est difficile d’aller chercher des points à l’étranger, alors il faut qu’on en engrange un maximum à domicile, réalise Wandrille Lefèvre, qui a été titularisé pour un match de MLS cette saison. Même un match nul, à la maison, pour nous c’est synonyme de défaite parce que ce sont des points perdus qu’il faudra aller récupérer sur la route à un moment donné. Et ça c’est beaucoup moins évident. »

L’Impact a concédé sept buts à ses trois derniers matchs de saison régulière. À ce constat peuvent s’ajouter une défaite de 3-2 subie en Championnat canadien mercredi dernier à Toronto et l’échec de 4-2 encaissé lors du match retour de la finale de la Ligue des champions. Pas besoin de posséder un baccalauréat en comptabilité, comme Lefèvre, pour comprendre que c’est une générosité qui ne pardonne pas.

« Je ne sais pas ce que ça donne en terme de statistiques, mais pour moi, c’est exactement la même chose que l’an dernier : on prend trop de buts, simplifie le défenseur d’origine française. On ne peut pas espérer gagner si on prend deux ou trois buts par match. Un match de foot, ça se gagne 1-0, ça se gagne 2-1. »

Le Real Salt Lake n’a pas perdu à ses trois derniers matchs. La semaine dernière, le gardien Nick Rimando a décroché la 100e victoire de sa carrière en MLS dans un gain de 2-1 à Chicago. Depuis le début de la saison, RSL a décroché sept points sur une possibilité de douze sur les terrains adverses.

« C’est une bonne équipe en possession qui compte sur des attaquants expérimentés, a analysé Frank Klopas. Alvaro Saborio est toujours dangereux et au milieu de terrain, plusieurs actions passent par le pied de Kyle Beckerman. »

L'urgence de gagner

« Si on trouve le moyen de contrôler le milieu de terrain, tout devrait bien aller, a approuvé Oduro, qui tentera de marquer dans un troisième match de suite. Nos deux prochains adversaires sont des puissances en MLS. Une victoire contre Salt Lake nous procurerait beaucoup de motivation pour notre match de la semaine suivante contre Dallas, qui est probablement la meilleure équipe de la Ligue présentement. »

Klopas ne pourra être aux commandes de son club samedi. Le comité disciplinaire de la MLS l’a suspendu pour avoir quitté la zone technique devant le banc des joueurs à la fin du match contre Portland. Il sera remplacé par Mauro Biello.

« Je respecte le règlement, mais il faut regarder la situation. On était à la 92e minute, la balle venait à moi et je voulais simplement accélérer les choses pour qu’on puisse la remettre en jeu rapidement. J’ai mis un pied sur le terrain, mais c’était davantage un réflexe. Je pourrais comprendre qu’on me mette à l’amende, mais je ne crois pas que ça valait une suspension. »