Le travailleur de l'ombre
Impact mardi, 9 juil. 2013. 18:04 vendredi, 13 déc. 2024. 21:54Jean-Sébastien Rondeau a été formé en thérapie du sport à l'université Concordia. En 2011, il s'est joint à l'Impact à titre de thérapeute en chef, après quelques années dans l'organisation des Voltigeurs de Drummondville.
Le rôle du thérapeute est primordial dans une équipe de soccer. Chaque jour, jusqu'à cinq personnes offrent différents traitements aux joueurs.
« Il faut faire attention, mentionne Rondeau. Cela ne veut pas dire que les gars sont réellement blessés. C'est une question de faire des suivis et il y a un gros volet de prévention.»
Quotidiennement, le thérapeute fait un suivi sur le bilan de santé des joueurs avec le groupe d'entraîneurs. Même blessé, un joueur veut souvent enfiler l'uniforme, mais l'équipe médicale a un rôle important à jouer. « Quand on prépare quelqu'un, il faut être certain qu'il puisse jouer pendant 90 minutes, explique Rondeau. Il n'y a pas beaucoup de changements, donc si on se trompe, c'est certain que les entraîneurs ne seront pas contents. Cela change drôlement notre prise de décision. »
Lors d'un jour de match, Rondeau et son équipe préparent les joueurs de différentes façons. Une fois le match amorcé, le thérapeute se tient prêt à intervenir. « Il faut vraiment être en mesure d'évaluer la situation très rapidement. Ça provient aussi beaucoup de l'athlète, à savoir s'il est capable de continuer ou pas. »
Rondeau affirme que la préparation d'un athlète est complètement différente au hockey qu'au soccer. Au hockey, un joueur évoluera un maximum de 30 minutes dans un match, avec des rotations. Tandis qu'au soccer, un joueur doit être prêt à jouer 90 minutes, avec peu de changements disponibles. « Les gars sont pas mal plus "tough" que les gens peuvent le croire. Sérieusement, il y a énormément de blessures chroniques. Je peux vous assurer que les gars peuvent travailler malgré la douleur. Ils souffrent. »
Rondeau travaille dans l'ombre, mais son dévouement et sa passion font la différence pour les joueurs qui aspirent aux grands honneurs.
D'après un reportage de Patrick Friolet