Avec la victoire du Rouge et Noir d’Ottawa en finale de la coupe Grey dimanche, le BMO Field a vécu sa première de deux fins de parcours dramatiques en l’espace de quelques jours.

Au tour du Toronto FC et l’Impact de Montréal d’y croiser le fer mercredi soir (match présenté sur les ondes de RDS dès 18 h 30).

Les visiteurs mènent la série après une victoire de 3-2 à l’aller, mais les deux buts encaissés en seconde mi-temps en font une affaire beaucoup plus tendue qu’ils ne l’auraient voulu.

Remonter les lignes

Dans les faits, la pression est sur le TFC qui se doit de marquer. Il est donc possible que l’Impact soit pris à la gorge et subisse en début de rencontre. Un scénario que les Montréalais ont déjà vécu lors de la demi-finale face aux Red Bulls.

Le bleu-blanc-noir a un effectif assez résilient pour survivre à de fortes vagues de pression, mais il doit néanmoins trouver le moment de respirer. Les visiteurs devront s’assurer de remonter les lignes lorsqu’ils écarteront le danger du tiers défensif.

Pour y arriver, le travail de Matteo Mancosu sera crucial. À la récupération du ballon, l’Italien devra rapidement se mettre en mouvement pour qu’on le trouve facilement.

Il sera également important pour lui de bien tenir le ballon devant pour donner les précieuses secondes nécessaires à Laurent Ciman de faire remonter le bloc défensif.

Rester compact

En deuxième mi-temps au Stade olympique, un milieu de terrain jusque là très solide a commencé à se désarticuler. Pour être dominants, Bernier, Donadel et Bernardello devront se rapprocher les uns des autres.

Avec une moyenne de plus de 33 ans et peu de vitesse pure, ce trio doit miser sur la couverture mutuelle pour contrer la progression de Toronto. En possession, un positionnement plus rapproché offre également plus d’options pour sortir rapidement de la pression.

Si le milieu arrive à rester compact, l’influence de Michael Bradley sera grandement diminuée. Le capitaine du TFC a eu trop de temps et d’espace pour jouer à l’aller. Jozy Altidore et Sebastian Giovinco sont peut-être les plus grandes menaces offensives, mais Bradley est la courroie de transmission pour s’y rendre.

Maintenir le cap

Lundi matin à l’entraînement, le sujet de l’arbitrage a refait surface. Selon Hassoun Camara, les officiels protègent davantage les joueurs de Toronto. Pour Mauro Biello, le niveau de tolérance est variable d’un arbitre à l’autre.

Que cette frustration soit fondée ou non, elle ne doit pas envahir un groupe qui semblait avoir mis ses ennuis avec l’arbitrage derrière lui. L’Impact doit maintenir le cap et éviter une spirale négative qui peut être contagieuse.

Les suspensions ont été évitées en vue du match retour et ce dernier sera certainement musclé. Le rôle des officiels sera important pour garder la rencontre sous contrôle, mais il revient aux Montréalais de rester disciplinés défensivement.

Cette discipline sera particulièrement importante autour de la surface où Giovinco pourrait être moins brouillon que la semaine dernière sur coups de pied arrêtés.

Sur la touche

Bien qu’ils ne fouleront pas le terrain, Greg Vanney et Mauro Biello auront aussi leur mot à dire.

Avec un peu plus d’une demi-heure à jouer, l’entraîneur Torontois a fait des changements qui ont changé l’allure du match aller. Cette décision fructueuse poussera-t-elle Vanney à modifier son onze de départ?

De son côté, Biello ne fera probablement pas de changements dès le départ. Il voudra toutefois mieux influencer le match en cours de jeu. Ses ajustements n’ont pas su renverser à temps une tendance négative qui a permis à Toronto de marquer deux fois à Montréal.

Des deux côtés, la préparation sera des plus complètes. La gestion des surprises pourrait cependant causer des ennuis.

Il n’y a pas si longtemps, la blessure de Cristiano Ronaldo en finale de l’Euro a figé la France qui ne s’en est jamais remise.

Quelle équipe est la mieux équipée pour négocier les imprévus?