L’Impact a peut-être moins de points en banque qu’à pareille date l’an dernier, mais Adam Braz voit tout de même le verre à moitié plein. Le directeur technique montréalais préfère utiliser le classement plutôt que les points accumulés comme élément de mesure des succès de l’équipe.

« Le classement ne ment jamais », affirmait-il aux médias lors de son bilan de mi-saison cette semaine.

Apprendre du passé

Les absents ont été nombreux et la stabilité dans le onze de départ quasi-inexistante depuis le début de saison. Dans les circonstances, il est vrai qu’une 4e place avec deux matchs en main sur les meneurs de l’Est est fort acceptable.

En revanche, l’histoire nous a appris qu’une bonne position au classement peut être éphémère. En 2013, l’Impact trônait au sommet jusqu’au mois de juillet où il a oublié de faire les ajustements nécessaires pour rester performants. Le résultat? Six défaites lors des huit derniers matchs de saison régulière et un revers humiliant à Houston en séries.

Il est vrai que le classement de ment pas. C’est toutefois à la conclusion du 34e match que les constats doivent être faits. Entretemps, il peut s’avérer trompeur.

Ambitieux

Mauro Biello y était lors de cette soirée d’Halloween cauchemardesque au Texas. Il aura beaucoup appris depuis et semble conscient que l’atteinte des séries n’est pas un objectif en soi. Avec Didier Drogba, Ignacio Piatti et Laurent Ciman dans l’effectif, une sortie au premier tour aurait une saveur d’échec. Précisant ses ambitions plus tôt cette semaine, Biello disait avoir la finale d’association dans la mire.

Finir la saison dans le haut du classement serait un énorme avantage pour atteindre cet objectif. En accrochant une des deux premières places, l’Impact éviterait de jouer un match de barrage et s’assurerait de jouer son match retour de demi-finale à la maison. Il y a bien du chemin à parcourir avant que ce scénario devienne réalité, mais il y a aussi des raccourcis pour y arriver et le match de samedi en est un.

Deuxième chance au crédit

Dimanche dernier, le Onze montréalais avait une chance en or de se rapprocher de la première place avec une victoire face aux meneurs. Une opportunité qui s’est envolée en fumée avec un gain convaincant du NYCFC. Samedi soir, l’Impact peut se reprendre en recevant l’Union de Philadelphie, deuxième de l’association. Un second match de six points en autant de rencontres pour les Montréalais.

Alors qu’une victoire consoliderait sa place parmi les meneurs, une défaite pourrait faire chuter l’Impact de deux rangs. Le cas échéant, une position acceptable au classement se transformerait rapidement en situation précaire.

Et les matchs nuls dans tout ça? Ils permettent de garder ses plus proches poursuivants à l’écart, mais n’ont pas de grande utilité face aux équipes qui sont devant. Biello et ses troupes peuvent réduire l’écart avec la tête samedi. Un match nul ne ferait que le maintenir.

Prenable

Après avoir fait le grand ménage dans l’entre-saison, l’Union de Philadelphie connaît une bonne campagne jusqu’à maintenant. Quelques facteurs importants jouent toutefois contre les troupes de Jim Curtin à l’approche de ce match.

Ayant joué un match de la Coupe US Open (le penchant américain du Championnat canadien) en milieu de semaine, les visiteurs en seront à leur troisième rencontre en une semaine. Si l’Impact arrive à dicter le tempo, objectif qu’il n’a su atteindre au dernier match, l’Union pourrait souffrir physiquement.

Contrairement au NYCFC qui est passé maître dans l’art de gagner sur la route, c’est une équipe moins entreprenante qui s’amène dans la métropole. Avec une seule victoire récoltée en déplacement cette saison, Philadelphie peine à l’étranger et se contenterait fort probablement d’un match nul.

Si les erreurs défensives sont évitées et que l’exécution en possession est au rendez-vous pour les locaux, ce pourrait être un autre voyage à oublier pour l’Union.

Tenir derrière

Blessé à la cheville il y a dix jours à Portland, Laurent Ciman sera rejoint sur la touche par Wandrille Lefèvre. Touché à l’aine en première demie, le défenseur central a complété le match dimanche dernier, mais passera les quatre à six prochaines semaines à l’infirmerie.

C’est Hassoun Camara qui devrait être déplacé de la droite vers l’axe aux côtés de Victor Cabrera. Ce dernier voudra faire oublier sa dernière sortie où il était directement responsable de deux des trois buts encaissés.

À quelques reprises cette saison, le Onze montréalais a su sortir un lapin de son chapeau malgré une défense raboutée. Peut-il le faire de nouveau samedi?

Chose certaine, une victoire permettrait de garder les yeux rivés vers l’avant plutôt que de s’inquiéter de ce qui vient derrière.