Comme timing, disons que j’ai déjà vu mieux.

Comme certains d’entre vous l’avez peut-être déjà appris jeudi, je serai tenu à l’écart du jeu pour quelques semaines en raison d’une légère fracture à un pied subie mardi à l’entraînement.

Mon absence ne sera peut-être pas de longue durée – deux, trois ou quatre semaines, on verra – mais cette malchance est néanmoins décevante. D’abord sur le plan personnel, parce qu’après de belles performances contre Philadelphie et Houston, je me sentais en pleine forme.

Puis, sur le plan collectif, cette blessure vient pour l’instant mettre un frein à l’association naissante avec mes coéquipiers Hernan Bernardello et Marco Donadel en milieu de terrain. Mais je ne peux rien y faire. Je ne peux que me concentrer sur ma réhabilitation pour revenir plus fort le plus rapidement possible.

Pour l’instant, je dois éviter de mettre de la pression sur mon pied. Mon entraînement se limitera donc à la salle de musculation, le vélo stationnaire et la piscine afin que je conserve la forme physique que j’ai présentement. Tout cela dans l’espoir de reprendre là où nous avons laissé Hernan, Marco et moi après un premier match ensemble.

Chose certaine, la glace est brisée. Davantage de matchs nous auraient sans doute permis de souder ce jeune partenariat, mais les repères sont déjà là. Le langage du soccer c’est de se comprendre sur le terrain avant l’action, et ce même si nous ne partageons pas la même langue maternelle.

Ce n’est que partie remise.

L'adaptation de Mancosu

À l’image de mon ancien coéquipier Marco Di Vaio, Matteo Mancosu aime bien jouer aux abords de la ligne de hors-jeu, côte à côte avec les défenseurs adverses afin de les mettre sur leurs talons et ainsi percer en profondeur grâce à de nombreux appels de balle dans leur dos.

Matteo est toujours à la recherche de cette passe qui va le propulser en échappée. Il n’arrête jamais. On l’a d’ailleurs bien vu dans notre gain de 1-0 sur le Dynamo de Houston la semaine dernière. Il n’est pas du genre à se reposer et à attendre son moment pour y aller d’un geste explosif lui offrant une ou deux opportunités. Contre Houston, il a fait plusieurs appels et réussi plusieurs percées, ce qui inévitablement vient éprouver la défense adverse.

Matteo est le genre d’attaquant que les défenseurs n’aiment pas affronter puisqu’il cherche constamment à se démarquer derrière eux. Aucun défenseur n’apprécie devoir courir vers son but. Il est toujours préférable de faire face à l’action et non le contraire.

C’est sans compter que Matteo n’hésite pas non plus à s’offrir en support à la défense ou à s’engager dans les duels aériens. Bref, son style de jeu cadre non seulement bien avec celui de l’Impact, mais aussi à celui préconisé dans la MLS. Il apporte une bonne alternative à Mauro et d'autres options offensives.

Chasser d’autres démons

Malheureusement, je n’accompagnerai donc pas mes coéquipiers à New York, où ils ont rendez-vous samedi avec les Red Bulls.

Après être parvenus à chasser quelques démons sur la route dans divers stades qui nous étaient jusque-là plutôt inhospitaliers, nous tâcherons de faire de même samedi au Red Bull Arena, où nous sommes toujours en quête de notre premier gain depuis nos débuts dans la MLS (0-5-1).

Par le passé, Thierry Henry a toujours semblé éprouver un malin plaisir à nous affronter. Non seulement il collectionnait les buts, il accumulait aussi les passes décisives. Sur chaque but encaissé là-bas, il semblait faire sa part.

Henry a toutefois quitté la Grosse Pomme depuis quelque temps déjà et cela ne nous a pas empêchés de nous contenter d’un nul l’an dernier. Le temps serait donc bien choisi pour chasser ce mauvais sort. D’autant plus que nous avons récolté le même nombre de points que les Red Bulls jusqu’à maintenant (33) cette saison , et ce avec deux matchs en mains. L’occasion est donc belle de leur soutirer le troisième rang du classement dans l’Est.

Mieux nantis que par le passé, nous avons certainement la capacité de le faire.

*Propos recueillis par RDS.ca