L’Impact a connu un départ canon face à Vancouver mardi et aux dernières nouvelles, les vestiaires du Stade Saputo sont intacts. Mauro Biello avait pourtant contemplé l’idée de tout casser avant le match pour s’assurer d’un bon départ des siens.

Contrairement à l’aller, le Onze montréalais a entamé la rencontre avec la rage de vaincre et des joueurs capables de maîtriser le ballon. À quelques reprises cette saison, j’ai eu le sentiment que des points étaient laissés sur la table au moment de remplir la feuille de match. Mardi soir, c’était tout le contraire et le travail de Biello s‘est avéré plus simple qu’à d’autres occasions cette saison.

Avec la performance pitoyable de ses milieux à Vancouver, il était obligé de coacher sur la ligne de touche. Tirant de l’arrière 2-0 à la maison face à Columbus, même chose. Pour ce qui est du retard de 3-0 à Philadelphie…

Lorsque les choix de départ ne s’avèrent pas fructueux, un entraîneur peut passer 90 minutes à s’époumoner dans sa zone technique. En revanche, lorsque le onze partant possède les qualités pour appliquer ce qui a été travaillé à l’entrainement, un entraîneur passera la majeure partie d’un match à regarder ses joueurs se coacher eux-mêmes.

Système

Si la victoire face aux Whitecaps n’a pas convaincu Biello et la direction de l’Impact qu’il faut oublier le 4-2-3-1 et s’en tenir 4-3-3, c’est une conclusion qu’on ne tirera probablement jamais. Ce système est le seul qui permet aux Montréalais d’être bons avec et sans le ballon.

Il offre à Laurent Ciman l’espace pour agir comme quart arrière à la récupération, permet à Marco Donadel d’organiser le milieu et place les deux joueurs désignés de l’Impact dans les meilleures conditions pour peser sur une rencontre.

Finalement, avec un joueur de qualité à ses côtés, Blérim Dzemaïli peut tirer les ficelles dans l’axe et libérer de l’espace ailleurs sur le terrain. Nacho Piatti en a d’ailleurs profité sur la gauche face à Vancouver.

Faire la coupure

En se qualifiant pour la finale du Championnat canadien, Biello a trouvé ce qui semble très près d’un onze partant idéal. À l’exception de Mancosu qui reprendra sa place en pointe à son retour de blessure et Ballou qui devrait faire de même sur la droite, l’alignement partant se précise.

Mauro ne pourra toutefois presser le même citron jusqu’à l’automne. Faire tourner l’effectif ne sera pas un problème en soit. Maintenir la structure et la qualité de jeu en changeant le personnel est une autre affaire.

Avec la fenêtre des transferts qui arrive à grands pas, l’Impact doit rapidement cibler les joueurs qui font la coupure et ceux dont ont devrait se départir pour laisser place à des profils qui serviront mieux l’équipe.

Pour tirer ce genre de conclusion, il faut d’abord trouver un maximum de stabilité dans l’alignement de départ pour ensuite identifier les remplaçants qui arrivent à suivre le rythme et maintenir les standards établis par Piatti, Dzemaïli, Bernier, Ciman et cie.

La saison dernière, le magasinage estival se résumait au retour d’Hernan Bernardello. Avec un milieu de terrain vieillissant, une paire de défenseurs centraux à consolider et une conférence de l’Est plus compétitive, l’Impact se doit d’être plus agressif qu’il ne l’a été lors des deux derniers marchés des transferts. 

Retour à la MLS

Ce sont les Red Bulls de New York qui visiteront le Stade Saputo ce samedi. Le défi pour les Montréalais sera de puiser dans les mêmes émotions qu’en milieu de semaine, sans toutefois avoir l’urgence d’un match sans lendemain.

N’ayant récolté qu’une seule victoire en six matchs sur la route cette saison, les hommes Jesse Marsch ne se gêneront pas pour en faire une bataille de tranchée. Face à une équipe qui aime bousculer ses adversaires, il sera important pour le bleu-blanc-noir d’aligner une équipe qui sait rester calme sous pression. Ce sang froid en possession passe principalement par le retour de Donadel, Dzemaïli et Bernier au milieu pour deuxième match de suite.

Le succès en Championnat canadien est positif pour l’état d’esprit, mais n’aide pas beaucoup la position au classement de l’Impact qui se trouve dernier de l’Est et avant-dernier au classement général de la MLS. 

Sept points séparent les Montréalais d’une place en séries. Un écart à réduire dès la fin de semaine puisque quatre des cinq prochains matchs suivants se joueront en déplacement.