Mardi dernier au BMO Field, l’Impact de Montréal a encore démontré qu’il sait répondre dans l’adversité. L’arbitrage aura une nouvelle fois dominé les conversations dans un affrontement qui aura servi d’accélérant à une rivalité qui grandit de façon exponentielle depuis deux ans.

À mon sens, même s’ils ont influencé le match, les arbitres n’ont pas influencé le résultat. Le Toronto FC est une équipe prête pour la Ligue des Champions de la CONCACAF, le bleu-blanc-noir ne l’est pas. À Montréal, le TFC s’est payé le luxe de laisser Sebastian Giovinco sur le banc. Au retour, c’était au tour de Jozy Altidore.

Même avec un effectif complet, Mauro Biello ne peut se permettre de laisser un Nacho Piatti ou Blérim Dzemaïli de côté.

Tourner la page

De retour au labeur de la MLS, l’Impact doit se rendre à l’évidence. Il est minuit moins une. Bon dernier dans une conférence de l’Est qui fait beaucoup moins de cadeaux que l’an passé, il doit rapidement effacer l’échec de cette semaine du disque dur et tourner la page.

Il est vrai que le XI montréalais a des matchs en main sur les clubs mieux classés, mais ce réconfort est illusoire tant que les points ne sont pas en banque. La bonne nouvelle est qu’au cours du prochain mois, les troupes de Biello peuvent non seulement engranger des points, mais aussi priver leurs rivaux directs d’en accumuler.

Sur ses cinq matchs en juillet, l’Impact (11e) affronte le DC United (10e), l’Union de Philadelphie (9e) et les Red Bulls de New York (7e). S’il ne gagne pas deux de ces trois matchs, le constat pourrait être très grave, voire fatal, à la pause du match des étoiles le 2 août.

Casse-tête

En termes de gestion d’effectif, Biello n’aura jamais connu autant d’ennuis que cette saison et la tâche ne s’avère pas plus simple ce samedi contre le DC United.

En plus du poste de latéral gauche qui pose problème en raison de blessures à Ambroise Oyongo et Daniel Lovitz, il devra négocier avec l’absence de Patrice Bernier, Anthony Jackson-Hamel et Maxime Crépeau, tous appelés par le Canada pour la Gold Cup. Le trio canadien ratera un minimum de deux matchs. Trois, s’ils se qualifient pour les quarts de finale.

L’entraîneur montréalais sera aussi privé des services de Nacho Piatti qui a dû sortir en cours de match à Toronto. L’Argentin devrait être remplacé par Ballou Tabla sur le flanc gauche. Au total, neuf joueurs manqueront à l’appel.

Plus que jamais, la profondeur sera mise à profit. Est-elle suffisante ?

Chez soi

Il y a tout de même un peu de lumière dans ce portrait plutôt sombre. Sur les 19 matchs qu’il lui reste au calendrier, l’Impact en jouera 11 à domicile. Trois des quatre prochaines rencontres auront d’ailleurs lieu au Stade Saputo où les foules estivales plus nombreuses devraient offrir une ambiance capable de porter l’équipe dans les moments difficiles.

À leur 5e match en deux semaines, les Montréalais auront besoin de ce support samedi puisque les réserves seront poussées à leurs limites.

Auront-ils les ressources nécessaires pour quitter le fond du classement de l’Est ?