J’ai sincèrement l’impression d’avoir employé tous les mots d’une centaine de manières différentes afin d’illustrer l’importance d’afficher un sentiment d’urgence en cette fin de saison. Bien que j’aie remarqué une nette différence en ce qui a trait à notre implication et notre combativité, nous continuons de nous mettre des bâtons dans les roues dans l’atteinte de notre objectif, celui de nous qualifier pour les séries.

À mon avis, l’énergie déployée par nos troupes n’a pas été le noeud du problème lors des deux dernières rencontres contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre et le Galaxy de Los Angeles, et ce, malgré la déception du résultat. Je dois toutefois admettre que malgré toutes nos belles intentions, en termes de concentration et d’exécution, le moment est plutôt mal choisi pour l’Impact de connaître de tels ratés.

Il va de soi qu’au point de vue offensif, on préfèrerait jouer avec la même confiance qui a nous caractérisés pendant une bonne partie de l’année. D’inscrire trois filets en six matchs et de se faire blanchir quatre fois à ce stade-ci de la saison est inadmissible, surtout que nos trois dernières parties se sont toutes soldées par un revers de 1-0. Malgré quelques constructions de jeu efficaces, nous ne parvenons pas à faire la différence à l’attaque.

De fait, les matchs précédant le début des séries éliminatoires sont souvent extrêmement serrés. Pour les 180 dernières minutes du calendrier régulier, il faudra identifier des pistes de solution qui feront en sorte de nous propulser du côté victorieux de ces matchs âprement disputés.

Il n’y a pas de secret. S’il existe une manière de relancer notre attaque, celle-ci tourne inévitablement autour du meilleur buteur du circuit, Marco Di Vaio. Notre mandat lors des deux prochaines parties sera de trouver des façons ingénieuses de l’isoler et de l’alimenter. Ce qu’il y a d’encourageant avec ce type de joueur, c’est qu’au beau milieu d’une période sèche, il peut débloquer lors d’une rencontre de la plus grande importance avec un ou plusieurs gros buts tellement il est explosif. On le marque de très près. Les autres éléments offensifs doivent utiliser l’espace que cela libère pour faire des dommages.

Solidaires dans l’adversité

Résultat de nos récents déboires, nous nous retrouvons au beau milieu d’une triple égalité avec l’Union de Philadelphie (notre adversaire de samedi) et le Revolution. Le Fire de Chicago est aussi bien en vie dans la course pour les deux dernières places disponibles. Afin de se rebâtir une confiance, il sera primordial d’évacuer toute forme de frustration, car celle-ci ne nous mènerait nulle part.

Dans les circonstances, nous devons nous regrouper et nous battre avec l’énergie du désespoir. Il est faux de prétendre que tout va mal et que la panique s’est emparée de nous. Il est impératif de se montrer solidaires dans l’adversité. Rien ne sert de se confondre en excuses et de suranalyser les performances. Il s’agit de passer à l’action, et j’ai confiance que samedi, devant nos partisans, ce sera le cas.

Le retour au jeu imminent de quelques vétérans expérimentés sera le bienvenu. Ils réintègreront l’alignement frais et dispos. De mon côté, je suis de moins en moins embêté par une blessure à la hanche infligée il y a une dizaine de jours et qui m’a suivi depuis. Je n’ai pas joué hier à Los Angeles. Cependant, ce congé m’a permis d’obtenir 24 heures supplémentaires pour récupérer, et ça ne peut qu’être bénéfique. Je me sens bien et réellement prêt à contribuer lorsqu’on me fera signe.

En l’absence de plusieurs vétérans, l’entraîneur Schällibaum s’est tourné vers la jeunesse, particulièrement à la défensive. Je crois franchement que Maxime Tissot, Wandrille Lefèvre et Karl W. Ouimette se sont admirablement bien tirés d’affaire contre le Galaxy. Ils n’ont pas l’expérience de ceux qu’ils remplaçaient (Alessandro Nesta et Matteo Ferrari par exemple), mais compensent par leur fougue. Compte tenu des enjeux, la ligne défensive s’est bien débrouillée. L’attaque du Galaxy est bien garnie et génère énormément de chances de marquer. Par ailleurs, on ne peut s’attendre à ce que tous les automatismes soient à point. Pour un premier match complet tous ensemble en MLS, nos trois Québécois n’ont pas de quoi rougir de leur performance.

*Propos recueillis par Maxime Desroches