MONTRÉAL – À ses débuts dans la MLS, Omar Browne s’est imposé comme le héros du jour en comptant son premier but dans un gain de 1-0, face au Fire de Chicago, ce qui permet à l’Impact de Montréal d’égaler la récolte du D.C. United qui mène le classement de l’Est.

 

Ainsi, après 10 sorties cette saison, dont uniquement deux à domicile, l’Impact possède 17 points soit autant que D.C. United qui détient le bris d’égalité en raison du différentiel des buts.

 

Impact 1 - Fire 0

Inséré hâtivement dans le match à la suite d’une blessure, Browne a prouvé toute son agilité avec le ballon et il a conclu cet exposé de la plus belle manière en effectuant une superbe pièce de jeu malgré peu de marge de manœuvre pour soulager les siens à la 83e minute.

 

« J’ai foncé en étant confiant que ça fonctionnerait. Avec un stade rempli comme ça, j’étais un peu nerveux, mais la foule m’a beaucoup aidé pour la motivation. Je suis très content d’avoir marqué et je veux continuer d’aider l’équipe à gagner des matchs », a témoigné Browne via un interprète. 

 

Avant la réussite de Browne, le clan montréalais avait été incapable de menacer le filet adverse de manière satisfaisante en étant privé d’Ignacio Piatti pour un septième match consécutif.

 

« C’était un match très disputé. Pour moi, il y a deux raisons à cela. D’abord, l’adversaire qui n’avait perdu qu’un seul match par plus d’un but. Ensuite, il y a l’état du terrain qui favorisait une telle allure, ça donne un match techniquement assez pauvre. Mais, encore une fois, j’ai aimé l’attitude de mon équipe qui a réussi à tirer son épingle du jeu malgré ces deux facteurs. On a eu un mental très fort pour aller chercher la victoire », a résumé l’entraîneur Rémi Garde.

 

L’Impact (5-3-2) n’a donc subi qu’un seul revers depuis six rencontres en plus d’accomplir cinq blanchissages durant cette période. De son côté, le Fire a encaissé une première défaite en autant de matchs.  

 

« L’an dernier, on a connu beaucoup de difficultés à l’étranger. Le fait d’être au deuxième en ayant joué aussi souvent à l’étranger, ça fait beaucoup de bien tout comme d’avoir gagné nos deux matchs à domicile. Les cinq blanchissages, c’est aussi très bon pour la brigade défensive, mais on ne doit pas se satisfaire de cela », a commenté le métronome Samuel Piette. 

 

« C’est bien, ça fait plaisir et ça procure encore plus de motivation pour la suite. Pourquoi ne pas établir des records sur les blanchissages ? Il faut continuer à bosser. C’est une victoire qui fait vraiment beaucoup de bien considérant que c’était le troisième match de la semaine », a exposé l’excellent Zakaria Diallo.

 

Dès la 40e minute, l’Impact a dû procéder à un premier changement lorsque Clément Bahiya a quitté la partie à la suite d’une blessure subie à la cuisse droite pendant un beau repli défensif. C’était dommage pour Bahiya qui avait connu un départ intéressant, mais c’est venu ouvrir la porte à Browne et au but victorieux.

 

« Omar a confirmé ce qu’on avait vu, c’est un joueur très rapide qui peut se retourner très rapidement entre les lignes. Il possède une accélération phénoménale, il s’est faufilé très vite. Pour un premier match, c’était bien et important pour lui. J’ai hésité à le faire débuter le match. Je ne parle pas espagnol, c’est compliqué et on essaie de dialoguer d’une autre façon. C’est une bonne entrée en matière, il va nous rendre beaucoup de services », a vanté Garde.

 

Une action hors du terrain a aussi retenu l’attention à la 87e minute alors qu’Anthony Jackson-Hamel a décidé de retraiter au vestiaire. Il était frustré de ne pas effectuer son entrée dans le match comme le scénario le prévoyait avant le but de Browne.

 

Logiquement, l’entraîneur Rémi Garde a modifié son plan et il a inséré du renfort en défense via Victor Cabrera. Finalement et heureusement pour lui, Jackson-Hamel s’est laissé convaincre par Clément Diop de revenir au banc des siens pour le reste de l’affrontement.

 

Rappelons que Jackson-Hamel a compté deux buts lors du match précédent sur le terrain du Revolution de la Nouvelle-Angleterre.

 

« Je n’ai pas vu complètement ce qui s’est passé. J’avais déjà effectué deux changements et Bacary Sagna avait aussi mentionné un inconfort à la demie si bien que je ne voulais pas faire entrer Anthony trop tôt. Ça engendre des situations pour lesquelles je comprends parfaitement la frustration des joueurs. L’incident est rentré dans l’ordre et Anthony s’est montré très compréhensif », a précisé Garde en ne voulant pas ajouter d’huile sur le feu.

 

Dès les premières minutes de la confrontation, l’Impact a failli se retrouver en déficit, mais Evan Bush s’est illustré avec un arrêt pour ensuite être sauvé par son poteau et un sauvetage miraculeux de Samuel Piette sur la ligne. Piette se fait parfois taquiner puisqu’il n’a pas encore compté dans la MLS, mais il en a sauvé un de superbe manière.

 

« Je pense que c’était une mésentente sur une touche, une erreur individuelle. On n’a pas suivi Gaitan et on a commis un cafouillage devant le but. C’est un truc vraiment banal de suivre les joueurs sur une touche, mais qui peut nous faire mal », a indiqué Piette.  

 

En raison du printemps frisquet que l’on connaît, le terrain était encore dans un piètre état ce qui a compliqué la vie des deux formations.

 

Malgré trois matchs en l’espace de neuf jours, l’Impact a trouvé le moyen de récolter deux victoires consécutives pour la première fois en 2019. La prochaine partie n’aura lieu que samedi prochain avec la visite du NYCFC.  

 

Il n’est pas impossible que ce répit puisse permettre à Piatti de renouer avec l’action, mais tout dépendra de sa condition alors que son dernier match remonte au 16 mars.