Énergie, volonté et confiance. Voilà trois mots qui résument à merveille notre plus récente victoire contre le Toronto FC.

Peut-être que certains d’entre vous étaient mécontents au terme de notre revers de 2-0 à Toronto la semaine dernière, mais lors du match retour de cette demi-finale du Championnat canadien, nous avons tout laissé sur le terrain.

En l’emportant 6 à 0, on a montré de quoi on est fait et toute l’importance qu’on accorde à ce championnat. Nous avons maintenant rendez-vous en finale avec les Whitecaps de Vancouver et vous pouvez être certains qu’on déploiera autant d’effort.

Outre la volonté dont nous avons fait preuve, on peut aussi attribuer une partie de cette victoire à notre réveil offensif.  Employé depuis deux matchs maintenant, notre schéma tactique de type 4-4-2 n’y est sûrement pas pour rien.

Avec deux attaquants, ça nous permet d’abord d’appliquer beaucoup plus pression sur les défensives adverses, qui se doivent ainsi d’être beaucoup plus alertes et sur leurs gardes.

Par ailleurs, ça offre davantage de libertés à nos milieux de terrain dans les duels à un contre un. On remarque de plus en plus de connexions et de mouvements entre eux, ce qui donne davantage de fil à retordre aux défenses adverses.

Marco Di Vaio en est un autre qui profite de schéma. Libéré d’un marquage effectué par deux défenseurs, il est maintenant plus libre de bouger et de se créer des occasions de marquer.

C’est sans compter que les équipes adverses, qui s’étaient peut-être adaptées à notre formation précédente avec un seul attaquant, doivent maintenant passer plus de temps dans la salle vidéo.

Bref, ce système nous sourit pour l’instant. Jamais depuis notre accession à la MLS nous n’étions parvenus à inscrire six buts au cours d’un même match. Tout le monde a marqué, que ce soit un ailier ou un attaquant et la confiance règne maintenant du côté offensif.

Les p’tits nouveaux

S’il en est un qui semble confiant, c’est bien mon coéquipier Andrés Romero.

Rapide et persistant, il ne craint pas les duels à un contre un. Dès qu’il est devant un joueur adverse, il n’hésite jamais. Il fonce, te fait reculer et te met sur les talons. Dangereux, il crée ainsi de l’espace pour nos deux attaquants. On a vu ce que ç’a donné dans les deux derniers matchs. Il a notamment marqué contre Toronto mercredi.

À peine débarqué, Daniele Paponi connaît lui aussi de bons moments. Très combatif et agressif, il presse beaucoup les défensives adverses. Il cherche beaucoup à faire des appels en profondeur, en plus d’être présent dans les duels aériens. On n’a pas encore vu tout son répertoire, mais il est très adroit devant le but. Il amène une autre dimension à l’équipe.

Et que dire de notre gardien Evan Bush.

Il n’obtient peut-être pas beaucoup de chances de briller, mais lorsqu’il est défend notre filet, il démontre à quel point il a l’étoffe d’un gardien numéro un.

Le Championnat canadien, c’est l’opportunité pour lui de se faire valoir et rien de l’arrêtera. Pas même un coup de coude accidentel d’un coéquipier en plein visage.

Blessé au nez, Evan a tenu bon jusqu’à la fin de la rencontre. Notre victoire sans équivoque de 6-0 porte peut-être ombrage à sa performance, mais il a réalisé quelques arrêts clés.

Il a prouvé une fois de plus que lorsqu’on fera appel à lui, il sera prêt.

Un petit mot en terminant sur le prochain défi qui se dresse sur notre route, les Earthquakes de San Jose, à qui nous rendrons visite samedi.

Les champions de la saison régulière en 2012 n’affichent peut-être pas le lustre de l’an dernier, mais ils ne sont pas moins dangereux. En plusieurs occasions cette saison, ils sont revenus de l’arrière pour égaliser ou même l’emporter.

Ils se connaissent bien, mais on s’en va là-bas pour prouver qu’on peut battre n’importe qui dans cette ligue.

*Propos recueillis par Mikaël Filion